Le jardin communautaire d’Edmonton lutte contre l’insécurité alimentaire avec des leçons de culture

Olivia Carter
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Au cœur du quartier Millwoods d’Edmonton, une révolution verdoyante prend racine—littéralement. Le Jardin Communautaire de Millwoods s’est transformé d’un modeste lopin de terre inutilisé en un écosystème florissant où s’épanouissent tant les plantes que les liens communautaires. Ce qui a commencé il y a cinq ans comme un projet d’embellissement du quartier est devenu une arme puissante contre l’insécurité alimentaire urbaine.

“Je n’aurais jamais imaginé que la terre et les semences puissent changer autant de vies,” confie Maria Gonzalez, coordinatrice du jardin, tout en démontrant les techniques de tuteurage des tomates à un groupe de participants enthousiastes. “L’année dernière, nous avons produit plus de 2 000 kilogrammes de produits frais qui ont été distribués directement aux familles locales qui auraient autrement du mal à se procurer des légumes nutritifs.”

Cette initiative représente une tendance croissante à travers le Canada où les jardins communautaires répondent simultanément à plusieurs défis sociétaux. Au-delà de l’avantage immédiat de la production alimentaire, ces espaces offrent de précieuses opportunités éducatives. Chaque samedi matin, le jardin organise des ateliers gratuits couvrant tout, des techniques de plantation de base aux principes avancés de permaculture.

Edmonton a vu l’utilisation des banques alimentaires augmenter de 32% depuis 2022, selon le rapport annuel de la Banque Alimentaire d’Edmonton. Cette statistique alarmante reflète les pressions économiques plus larges auxquelles font face de nombreux Canadiens, avec des prix d’épicerie qui continuent d’augmenter plus rapidement que les taux d’inflation globaux.

La conseillère municipale Amara Singh, qui a défendu le financement initial du jardin, souligne l’impact économique: “Pour chaque dollar investi dans l’infrastructure des jardins communautaires, nous observons environ 6 dollars de retombées économiques grâce à la réduction des besoins d’aide alimentaire, l’amélioration des résultats de santé et l’augmentation de la valeur des propriétés dans les zones environnantes.”

Le succès du jardin a également attiré l’attention des leaders commerciaux. La chaîne d’épicerie locale Northern Foods s’est associée à l’initiative, fournissant des semences, des outils et de l’expertise. “Soutenir l’autosuffisance communautaire s’aligne parfaitement avec nos valeurs d’entreprise,” explique Derek Chambers, PDG de Northern Foods. “Ces jardins créent des systèmes alimentaires locaux résilients qui complètent les modèles de vente au détail traditionnels.”

Ce qui distingue le projet Millwoods est son approche globale de l’éducation. Les participants n’apprennent pas seulement à cultiver des aliments—ils acquièrent une compréhension des systèmes alimentaires entiers. Les ateliers couvrent la science du sol, la conservation de l’eau, la sauvegarde des semences et les techniques de conservation. Des programmes pour enfants initient les jeunes aux principes de l’agriculture et de la nutrition par des activités pratiques.

“Beaucoup de gens ont perdu les connaissances de base sur la provenance des aliments et la façon de les préparer,” note Dre Elena Kowalski, chercheuse en nutrition à l’Université de l’Alberta qui fait du bénévolat au jardin. “Renouer avec ces compétences fondamentales a des impacts profonds sur les choix alimentaires et la santé globale.”

Le succès du jardin a inspiré les autorités municipales à étendre le modèle. Le mois dernier, le conseil municipal d’Edmonton a approuvé le financement de cinq jardins communautaires supplémentaires dans des quartiers identifiés comme des déserts alimentaires—des zones avec un accès limité à des options alimentaires abordables et nutritives.

L’impact de l’initiative s’étend au-delà de la santé physique. Les participants au jardin rapportent des bienfaits significatifs pour la santé mentale grâce à la combinaison d’activités extérieures, de connexions sociales et de la satisfaction de cultiver des aliments. “Je suis venue ici après le décès de mon mari,” partage Eleanor Thompson, une participante de 72 ans. “Le jardin m’a donné un but et une nouvelle communauté quand j’en avais le plus besoin.”

Alors qu’Edmonton et d’autres villes canadiennes continuent de faire face à l’augmentation des coûts alimentaires et à l’insécurité alimentaire croissante, les jardins communautaires offrent un modèle qui répond aux besoins immédiats tout en renforçant la résilience à long terme. La question qui se pose aux décideurs politiques et aux communautés est: Comment pouvons-nous étendre ces initiatives pour garantir que chaque quartier ait accès à la fois à des aliments frais et aux connaissances nécessaires pour les produire?

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