La question qui hante les partisans des Canadiens de Montréal durant un autre été de purgatoire de reconstruction demeure sans réponse : qui sera le centre de la deuxième ligne lorsque la rondelle tombera cet automne ? Malgré l’approche méthodique du DG Kent Hughes pour reconstruire cette franchise historique, le trou béant au centre derrière Nick Suzuki reste l’éléphant dans la pièce au Centre Bell.
Les récentes performances au camp de développement ont offert des lueurs d’espoir, avec des espoirs comme Owen Beck et Oliver Kapanen montrant des éclairs de potentiel. Pourtant, la réalité brutale du développement des centres dans la LNH suggère qu’aucun d’eux n’est prêt à assumer les responsabilités de deuxième trio face à l’élite de la ligue. Les Canadiens se retrouvent dans un équilibre délicat – poursuivre leur reconstruction patiente tout en fournissant à leurs jeunes ailiers des fabricants de jeu compétents pour faciliter leur développement.
Cette situation a conduit à une spéculation accrue sur les cibles potentielles d’échange qui ne compromettraient pas la vision à long terme des Canadiens. Une possibilité intrigante reflète l’acquisition d’Alexandre Carrier de la saison dernière – cibler un joueur dont la valeur a diminué dans son organisation actuelle mais qui possède un potentiel inexploité dans un nouvel environnement.
“Les Canadiens doivent trouver ce diamant brut,” a noté un dirigeant de la ligue qui a parlé sous couvert d’anonymat. “Ils cherchent quelqu’un qui peut combler le fossé pendant deux ou trois ans pendant que leurs espoirs se développent, sans sacrifier les actifs futurs ou la flexibilité du plafond salarial.”
Plusieurs candidats correspondent à ce profil. Barrett Hayton, cinquième choix au total en 2018, a lutté pour trouver de la constance en Arizona malgré des aperçus du jeu à double sens qui a fait de lui un espoir convoité. Sa combinaison de taille, d’intelligence hockey et de potentiel non réalisé fait de lui précisément le type de projet de réhabilitation qui pourrait s’épanouir avec une opportunité accrue à Montréal.
De même, Shane Pinto à Ottawa n’a pas réussi à s’assurer un rôle dans le top-6 derrière Tim Stützle et Josh Norris malgré des statistiques sous-jacentes impressionnantes. Les contraintes financières auxquelles font face les Sénateurs pourraient rendre ce joueur autonome avec restrictions disponible pour le bon ensemble de compensation.
Ce qui rend ces transactions potentielles particulièrement attrayantes pour Montréal, c’est le coût d’acquisition. Les Canadiens possèdent un surplus de défenseurs et de capital de repêchage qui pourrait faciliter un échange sans céder des pièces essentielles de leur reconstruction. L’accord de Carrier – qui n’a coûté à Montréal qu’un choix de cinquième ronde en 2025 – démontre la capacité de Hughes à identifier la valeur sans surpayer.
Le timing semble de plus en plus urgent alors que de jeunes ailiers comme Cole Caufield et Juraj Slafkovsky entrent dans des années critiques de développement. Leur fournir un distributeur capable qui peut créer de l’espace et livrer des passes précises accélérerait leur progression tout en allégeant la pression sur les espoirs qui ne sont pas prêts pour des minutes aux heures de grande écoute.
La culture de patience de Montréal a été admirable pendant cette reconstruction, mais à un moment donné, des risques calculés deviennent nécessaires. L’acquisition d’un centre de deuxième ligne représente exactement ce genre de pari stratégique – répondre à un besoin immédiat tout en maintenant l’alignement avec la vision et la philosophie à long terme de l’organisation.
L’alternative – précipiter des espoirs ou continuer à déployer des solutions temporaires – risque de freiner le développement des jeunes joueurs talentueux déjà dans le système. La tendance émergente à travers les reconstructions réussies suggère que des ajouts stratégiques à des postes clés peuvent accélérer le calendrier sans compromettre les fondations.
À l’approche du camp d’entraînement, attendez-vous à ce que Hughes et son équipe de gestion intensifient les discussions avec les équipes confrontées à des contraintes salariales ou des embouteillages d’effectif. Le trou au centre du deuxième trio ne se résoudra pas tout seul, mais la solution pourrait bien être à un coup de téléphone près – à condition que le prix reste cohérent avec l’approche méthodique de Montréal pour la reconstruction.
Pour une base de partisans désespérée de voir des progrès, un tel mouvement représenterait à la fois une amélioration pratique et un engagement symbolique à passer à la prochaine phase de hockey compétitif. La question n’est pas de savoir si Montréal a besoin d’un centre de deuxième ligne – c’est de savoir si Hughes peut trouver un autre coup comme Carrier pour combler le poste sans hypothéquer l’avenir.