Poursuite pour autopsie cérébrale manquante déposée par une famille de C.-B.

Olivia Carter
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Dans une affaire qui soulève de sérieuses questions sur les protocoles d’autopsie en Colombie-Britannique, une femme de Victoria a intenté une action en justice contre Island Health et le Service des coroners de la C.-B. après que le corps de son père aurait été remis pour crémation sans que son cerveau ne soit replacé dans sa dépouille suite à une autopsie.

Sandra Demontigny a déposé la poursuite devant la Cour suprême de la C.-B. cette semaine, alléguant qu’Island Health et le bureau du coroner n’ont pas suivi les procédures appropriées lors de la manipulation des restes de son père après son décès en novembre 2022. Selon les documents judiciaires obtenus par CO24 News, le père de Demontigny a subi une autopsie à l’hôpital Royal Jubilee de Victoria, au cours de laquelle son cerveau a été prélevé pour examen.

“L’aspect le plus troublant est que personne ne nous a informés que son cerveau n’avait pas été replacé dans son corps,” a confié Demontigny à CO24 lors d’une entrevue exclusive. “Nous avons procédé à la crémation en croyant honorer sa dépouille complète, pour découvrir des mois plus tard que ce n’était pas le cas.”

La poursuite allègue que lorsque Demontigny s’est renseignée sur les résultats de l’autopsie de son père au printemps 2023, on l’a informée que son cerveau avait été conservé pour des examens supplémentaires — une information qu’elle affirme n’avoir jamais été divulguée à la famille auparavant. À ce moment-là, le reste de la dépouille de son père avait déjà été incinéré.

Des experts juridiques familiers avec les protocoles médicaux suggèrent que cette affaire met en lumière d’importantes lacunes dans la communication entre les autorités sanitaires et les familles. “Il existe une obligation éthique claire d’informer les membres de la famille à propos des organes conservés lors des autopsies,” note Barbara Thompson, spécialiste en éthique des soins de santé à l’Université de la Colombie-Britannique. “Sans consentement approprié et transparence, cela représente une profonde rupture de confiance.”

Island Health a refusé de commenter spécifiquement la poursuite, déclarant seulement qu’ils “prennent au sérieux toutes les préoccupations concernant les soins aux patients et aux familles” et qu’ils répondront par les voies juridiques appropriées. Le Service des coroners de la C.-B. a également refusé d’aborder les allégations spécifiques, invoquant le litige en cours.

Le système juridique canadien a déjà traité des cas similaires de restes mal gérés, les tribunaux considérant généralement ces questions comme méritant une attention particulière en raison de la nature profondément personnelle des restes humains et de leur importance pour les familles endeuillées.

La réclamation de Demontigny vise à obtenir des dommages-intérêts pour négligence, manquement aux obligations légales et détresse émotionnelle. La poursuite réclame également des changements systémiques aux protocoles d’autopsie dans toute la province pour éviter que des incidents similaires ne se reproduisent.

“Il ne s’agit pas simplement d’une compensation financière,” a souligné Demontigny. “Il s’agit de s’assurer qu’aucune autre famille n’ait à vivre ce genre de traumatisme. Lorsque vous confiez la dépouille d’un être cher à des professionnels médicaux, vous vous attendez à de la dignité et de la transparence tout au long du processus.”

Des éthiciens médicaux soulignent que, bien que la conservation d’organes à des fins diagnostiques ou éducatives soit parfois nécessaire, des procédures de consentement appropriées doivent être suivies, et les familles doivent être pleinement informées avant de prendre des décisions concernant les arrangements funéraires.

Alors que cette affaire suit son cours dans le système judiciaire de la C.-B., elle soulève de profondes questions sur les droits des familles concernant leurs proches décédés. Quelle autonomie les autorités médicales devraient-elles avoir sur les restes humains, et à quel moment l’intérêt public pour les connaissances médicales cède-t-il devant le droit d’une famille à la dignité et au choix éclairé dans leur processus de deuil?

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