Épidémie de rougeole en Alberta 2024 suscite des préoccupations sanitaires nationales

Olivia Carter
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Alors que l’Alberta fait face à une épidémie croissante de rougeole, les professionnels de la santé à travers le Canada tirent la sonnette d’alarme concernant ce que beaucoup considèrent comme une crise de santé publique évitable. Avec des cas confirmés atteignant maintenant les deux chiffres dans la province, la situation est passée d’incidents isolés à ce que les experts décrivent comme une épidémie émergente.

“Il ne fait aucun doute que nous sommes confrontés à une épidémie,” affirme Dre Maya Richardson, spécialiste des maladies infectieuses à l’Hôpital de l’Université de l’Alberta. “Ce qui rend cette situation particulièrement inquiétante, c’est que la rougeole avait été essentiellement éliminée au Canada grâce aux programmes de vaccination, mais la baisse des taux de vaccination a ouvert la porte à son retour.”

L’infection virale hautement contagieuse a particulièrement touché les communautés avec des taux de vaccination plus faibles, se propageant rapidement dans les écoles et les garderies. Les Services de santé de l’Alberta rapportent qu’environ 85% des cas concernent des personnes non vaccinées, le reste survenant chez des personnes dont l’historique de vaccination est incomplet.

L’épidémie a déclenché des mesures d’urgence dans tout le système de santé de l’Alberta, notamment des cliniques de vaccination temporaires et des protocoles de dépistage renforcés dans les hôpitaux et les cliniques. Les responsables sanitaires sont particulièrement préoccupés par les expositions potentielles dans les salles d’attente et autres espaces publics, car la rougeole peut rester en suspension dans l’air jusqu’à deux heures après le départ d’une personne infectée.

“Nous observons des complications qui nous rappellent pourquoi la rougeole n’est pas une simple maladie infantile,” explique Dr Jonathan Wong, pédiatre à l’Hôpital pour enfants Stollery d’Edmonton. “Plusieurs enfants ont été hospitalisés pour pneumonie, et nous avons eu deux cas d’encéphalite, une inflammation du cerveau qui peut entraîner des dommages permanents.”

L’épidémie a ravivé le débat sur les politiques de vaccination dans les provinces canadiennes. Alors que certains préconisent la vaccination obligatoire pour la fréquentation scolaire, d’autres plaident pour des campagnes d’éducation publique renforcées pour combattre l’hésitation vaccinale. Le ministre de la Santé Jason Copping a indiqué que la province examine toutes les options tout en concentrant les efforts immédiats sur l’endiguement.

Les données de santé publique révèlent une tendance inquiétante: les taux de vaccination ROR (rougeole, oreillons, rubéole) ont diminué de près de 7% au cours des cinq dernières années en Alberta, créant des poches de vulnérabilité dans toute la province. Cela reflète des tendances similaires à travers l’Amérique du Nord et certaines parties de l’Europe, où les épidémies de rougeole ont resurgi après des décennies de confinement relatif.

“Ce que nous observons n’est pas propre à l’Alberta,” note Dre Eliza Montgomery, épidémiologiste à l’Agence de la santé publique du Canada. “C’est un phénomène mondial où la désinformation sur les vaccins a conduit à l’hésitation, et par conséquent, à la résurgence de maladies évitables. L’épidémie en Alberta sert d’avertissement pour les autres provinces.”

Les impacts économiques s’accumulent également. L’épidémie a entraîné un absentéisme important dans les écoles et les lieux de travail, les exigences de quarantaine gardant les personnes exposées à domicile jusqu’à 21 jours. Une analyse préliminaire réalisée par des économistes de l’Université de Calgary estime que l’épidémie pourrait coûter à l’économie provinciale plus de 12 millions de dollars en perte de productivité et en dépenses de santé si elle continue de se propager aux taux actuels.

Les autorités sanitaires soulignent que le vaccin ROR est à la fois sûr et hautement efficace, avec deux doses fournissant environ 97% de protection contre l’infection. Les efforts de vaccination d’urgence ciblent maintenant les communautés à faible couverture, particulièrement les enfants et les jeunes adultes qui ont pu manquer les vaccinations programmées.

À l’approche de la relâche du printemps, les responsables s’inquiètent de la propagation potentielle vers d’autres provinces alors que les familles voyagent. Les départements de santé à travers le Canada ont émis des avis exhortant les voyageurs à confirmer leur statut vaccinal avant le départ.

Alors que la situation évolue, la question demeure: cette épidémie servira-t-elle de catalyseur nécessaire pour s’attaquer à la baisse des taux de vaccination à travers le Canada, ou n’est-ce que le début d’une nouvelle ère de résurgence de maladies évitables par la vaccination?

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