Dans une affaire extraordinaire d’accumulation d’animaux qui a choqué les autorités locales, la SPCA de Montréal fait face aux conséquences difficiles du sauvetage de 29 chats d’un appartement exigu dans l’est de la ville. Les conditions de vie surpeuplées ont provoqué une intervention d’urgence la semaine dernière, laissant le refuge avec un afflux inattendu de félins nécessitant des soins immédiats et de nouveaux foyers.
“Ce que nous avons découvert était profondément préoccupant,” a déclaré Marie Tremblay, responsable du bien-être animal à la SPCA de Montréal. “Ces chats vivaient dans des conditions extrêmement congestionnées qui compromettaient leur santé et leur bien-être. Plusieurs montraient des signes d’infections respiratoires et de malnutrition.”
L’opération de sauvetage, menée en partenariat avec les forces de l’ordre locales, a révélé des chats de différents âges entassés dans un appartement d’une chambre d’environ 46 mètres carrés. Les agents de protection des animaux ont décrit avoir trouvé des chats cachés dans les placards, sous les meubles, et même à l’intérieur des armoires de cuisine.
En réponse à cette augmentation soudaine de leur population féline, la SPCA de Montréal a annoncé une initiative spéciale de réduction sur les adoptions jusqu’au 15 août. Les chats adultes de plus d’un an seront disponibles à l’adoption pour 75$, considérablement réduit par rapport aux frais habituels de 175$.
“Il ne s’agit pas seulement de trouver des foyers rapidement,” a expliqué Dr. Antoine Bernard, directeur vétérinaire du refuge. “Chaque chat nécessite des soins médicaux, une évaluation comportementale et une socialisation avant d’être prêt pour l’adoption. Nos ressources sont limitées, mais nous sommes déterminés à garantir que chaque animal reçoive les soins appropriés.”
Selon les statistiques de la SPCA, ce cas représente l’une des situations d’accumulation de chats en résidence unique les plus importantes qu’ils ont rencontrées au cours des cinq dernières années. L’organisation constate généralement une augmentation de 30% des abandons d’animaux pendant les mois d’été, ce qui rend cet afflux supplémentaire particulièrement difficile.
L’ancien propriétaire des chats, dont l’identité reste protégée en raison d’une enquête en cours, coopère avec les autorités. Les premiers rapports suggèrent que des problèmes de santé mentale pourraient avoir contribué à la situation, avec ce qui a commencé comme l’accueil de quelques chats errants évoluant vers une collection écrasante sur plusieurs années.
“Ce cas met en évidence l’intersection complexe entre le bien-être animal et les services sociaux humains,” a noté Caroline Dubois, une travailleuse sociale spécialisée dans les cas impliquant l’accumulation d’animaux. “Souvent, les personnes impliquées ne reconnaissent pas le mal causé, croyant sincèrement qu’elles aident ces animaux.”
Pour les Montréalais intéressés par l’adoption, la SPCA souligne que chaque chat sauvé a subi un examen médical complet et reçu les vaccinations appropriées, des traitements vermifuges et anti-puces. Plusieurs ont également été stérilisés dans le cadre de leur préparation pour de nouveaux foyers.
“Adopter l’un de ces animaux résilients signifie leur donner une seconde chance pour une vie de qualité,” a déclaré Tremblay. “Nous avons été touchés par la douceur et la sociabilité de nombreux chats, malgré leurs circonstances passées difficiles.”
La SPCA a créé des espaces dédiés dans leurs installations pour accueillir les chats sauvés, avec des zones séparées pour ceux nécessitant un isolement en raison de préoccupations médicales. Des bénévoles se sont manifestés pour fournir du temps de socialisation supplémentaire, aidant à préparer les chats pour un placement éventuel auprès de nouvelles familles.
Alors que Montréal fait face à cette situation difficile de bien-être animal, quelle responsabilité les communautés ont-elles dans l’identification et la résolution de l’accumulation d’animaux avant qu’elle n’atteigne des niveaux critiques?