La grève des agents de bord d’Air Canada en 2025 pourrait perturber les voyages

Olivia Carter
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À l’approche du mois d’août, des milliers de Canadiens qui finalisent leurs plans de vacances d’été font face à une incertitude préoccupante : la possibilité d’une perturbation majeure des opérations d’Air Canada en raison d’une éventuelle grève des agents de bord. Alors que les négociations atteignent un point critique, les voyageurs doivent comprendre les enjeux et comment se préparer à d’éventuelles interruptions de service.

Le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), qui représente plus de 8 500 agents de bord d’Air Canada, est entré dans une phase décisive des négociations contractuelles avec la compagnie aérienne. Les responsables syndicaux ont indiqué que sans progrès significatifs sur des questions clés comme les salaires, la flexibilité des horaires et les dispositions d’équilibre travail-vie personnelle, les membres pourraient être en position légale de grève dès le 15 août.

“Nous avons été patients tout au long de ce processus, mais nos membres méritent un contrat qui respecte leurs contributions à la reprise et à la rentabilité d’Air Canada,” a déclaré Marion Desjardins, présidente de la division Air Canada du SCFP. “Les agents de bord ont surmonté d’énormes défis depuis la pandémie, et leur rémunération n’a tout simplement pas suivi l’inflation ni les normes de l’industrie.”

Pour les voyageurs, le moment ne pourrait être plus préoccupant. Août représente l’une des périodes de voyage les plus chargées de l’année, avec des familles qui profitent des dernières semaines avant la rentrée scolaire et les voyages d’affaires qui commencent à s’accélérer après l’accalmie estivale.

Les analystes de l’industrie estiment qu’environ 75 000 à 100 000 passagers pourraient être touchés quotidiennement en cas d’arrêt complet du travail. Bien qu’Air Canada n’ait pas détaillé publiquement ses plans d’urgence, les experts de l’aviation suggèrent que la compagnie aérienne donnerait probablement la priorité à ses routes les plus rentables tout en annulant ou en réduisant considérablement le service sur d’autres.

Selon Tyler Davidson, défenseur des droits des passagers aériens, “Les voyageurs doivent comprendre leurs droits en vertu du Règlement sur la protection des passagers aériens. En cas de conflit de travail, les compagnies aériennes ont toujours des obligations concernant les remboursements, les réservations alternatives et, dans certains cas, les indemnisations.”

Les enjeux économiques dépassent les voyageurs incommodés. Une étude de 2024 du Conference Board du Canada a estimé qu’une perturbation d’une semaine chez Air Canada pourrait avoir un impact sur l’économie générale de 135 à 175 millions de dollars, affectant particulièrement les régions dépendantes du tourisme et les centres d’affaires comme Toronto, Montréal et Vancouver.

Air Canada a maintenu qu’elle négocie de bonne foi et reste optimiste quant à la conclusion d’un accord sans perturbation de service. “Nous valorisons les contributions de notre équipe d’agents de bord et travaillons avec diligence pour un contrat compétitif qui profite à toutes les parties prenantes,” a déclaré un porte-parole de la compagnie aérienne dans un récent communiqué de presse.

Les experts en relations de travail de l’Université de Toronto notent qu’environ 70 % des grèves potentielles sont résolues avant que les arrêts de travail ne se produisent réellement. Cependant, ils préviennent que l’industrie aérienne post-pandémique fait face à des pressions uniques qui pourraient compliquer les négociations.

“Les deux parties comprennent ce qui est en jeu,” explique Dr. Melissa Cheng, professeure d’économie du travail à l’Université McGill. “La compagnie aérienne ne peut pas se permettre d’importantes perturbations de service alors qu’elle poursuit son redressement financier, tandis que les agents de bord ressentent la pression de l’inflation et de l’augmentation des charges de travail. Trouver un terrain d’entente nécessitera des solutions créatives.”

Alors que cette situation évolue dans les jours à venir, la question demeure : Air Canada et ses agents de bord trouveront-ils un terrain d’entente avant que les plans des voyageurs ne soient perturbés, ou nous dirigeons-nous vers un test important de la résilience du transport aérien canadien pendant l’une de ses saisons les plus chargées?

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