Trump impose des droits de douane de 35 % sur les marchandises canadiennes en pleine impasse commerciale

Olivia Carter
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Dans une escalade dramatique des tensions commerciales, l’ancien président Donald Trump a annoncé son intention d’imposer un tarif général de 35 % sur toutes les importations canadiennes s’il retourne au pouvoir, provoquant une onde de choc dans les corridors économiques nord-américains. Cette déclaration, faite lors d’un événement de campagne au Michigan, représente l’une des positions commerciales les plus agressives contre le Canada dans l’histoire récente et signale un retour potentiel aux politiques protectionnistes qui ont caractérisé sa précédente administration.

“Dès le premier jour, je signerai un décret pour imposer un tarif de 35 % sur chaque produit qui traverse notre frontière en provenance du Mexique, du Canada et de la Chine,” a déclaré Trump à ses partisans. Cette annonce survient alors que le candidat républicain à la présidence exprime une frustration croissante concernant ce qu’il perçoit comme des pratiques commerciales déloyales de la part des plus proches voisins de l’Amérique.

Les tarifs proposés auraient des implications profondes pour l’économie nord-américaine profondément intégrée. Le Canada demeure le plus important partenaire commercial des États-Unis, avec des échanges bilatéraux dépassant 900 milliards de dollars américains annuellement. Les principales exportations canadiennes vers les États-Unis comprennent les produits énergétiques, les véhicules, la machinerie et les produits agricoles – des secteurs qui subiraient d’importantes perturbations sous de telles mesures punitives.

Les analystes économiques de l’Institut C.D. Howe estiment qu’un tarif de 35 % pourrait réduire le PIB canadien d’environ 1,5 à 2,2 %, déclenchant potentiellement une récession. “Ce n’est pas seulement dommageable pour le Canada – c’est une blessure auto-infligée à l’économie américaine,” a noté Daniel Schwanen, vice-président de la recherche à l’institut. “Les consommateurs américains feraient face à des prix plus élevés sur tout, des automobiles au bois d’œuvre, tandis que les chaînes d’approvisionnement manufacturières seraient gravement perturbées.”

Le gouvernement Trudeau a réagi avec prudence aux remarques de Trump. La vice-première ministre Chrystia Freeland a souligné la position du Canada en tant que partenaire commercial fiable : “Le Canada a toujours été et continuera d’être un allié indéfectible et un partenaire commercial équitable avec les États-Unis. Nos chaînes d’approvisionnement intégrées profitent aux travailleurs et aux entreprises des deux côtés de la frontière.”

Des sources indiquent que les responsables canadiens élaborent des plans d’urgence au cas où Trump reviendrait au pouvoir et mettrait en œuvre ces tarifs. Selon des personnes familières avec les discussions, ces plans comprennent des mesures de représailles potentielles ciblant des exportations américaines politiquement sensibles et des recours juridiques via les mécanismes de l’Organisation mondiale du commerce.

Ce n’est pas la première fois que Trump cible le commerce canadien. Durant sa précédente administration, il avait imposé des tarifs sur l’acier et l’aluminium canadiens sous prétexte de préoccupations de sécurité nationale, ce qui avait conduit à des tarifs de rétorsion canadiens sur des produits américains. Le différend avait finalement été résolu par la renégociation de l’Accord de libre-échange nord-américain, aboutissant à l’actuel Accord Canada–États-Unis–Mexique (ACEUM).

Les chefs d’entreprise des deux pays ont exprimé leur inquiétude face à la perspective de nouvelles hostilités commerciales. “Ces tarifs proposés dévasteraient les chaînes d’approvisionnement intégrées qui ont été construites sur des décennies,” a déclaré Goldy Hyder, président du Conseil canadien des affaires. “Ils nuiraient aux travailleurs et aux consommateurs des deux côtés de la frontière tout en rendant l’Amérique du Nord moins compétitive à l’échelle mondiale.”

L’annonce de Trump coïncide avec des différends en cours concernant le bois d’œuvre, les produits laitiers et les minéraux critiques – des domaines où les tensions bilatérales persistent malgré le cadre de l’ACEUM. Certains analystes suggèrent que la menace tarifaire pourrait être une tactique de négociation pour obtenir des concessions sur ces questions en suspens.

À l’approche de l’élection présidentielle de novembre, la position intransigeante de Trump sur le commerce est devenue un thème central de campagne, particulièrement dans les États-pivots à forte concentration manufacturière comme le Michigan, où il a fait cette annonce. Il reste à déterminer si cette proposition tarifaire représente une intention politique concrète ou une simple rhétorique de campagne, mais sa simple évocation a déjà intensifié l’incertitude dans la planification des affaires et les relations internationales.

Les retombées économiques potentielles s’étendent au-delà du commerce bilatéral. Les économistes avertissent que de tels tarifs pourraient accélérer les pressions inflationnistes aux États-Unis, forçant potentiellement la Réserve fédérale à maintenir des taux d’intérêt plus élevés plus longtemps. Cela présente un contraste saisissant avec les efforts actuels visant à refroidir l’inflation sans déclencher une récession.

Alors que ce bras de fer commercial se déroule, une question fondamentale émerge : l’Amérique du Nord peut-elle maintenir sa compétitivité économique dans un environnement mondial de plus en plus difficile si ses plus grandes économies s’engagent dans des différends commerciaux prolongés entre elles?

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