Dans une décision qui a suscité un débat au sein de la communauté correctionnelle canadienne, un meurtrier condamné a réussi à contester sa reclassification de sécurité et a obtenu le droit de retourner en établissement à sécurité minimale. Cette décision survient après l’émergence d’allégations concernant une relation inappropriée entre le détenu et une administratrice pénitentiaire de haut rang.
Les documents judiciaires révèlent que le prisonnier, qui purge une peine d’emprisonnement à perpétuité pour un meurtre commis dans les années 1990, a été brusquement transféré d’un établissement à sécurité minimale vers un établissement à sécurité moyenne suite à des signalements d’un baiser échangé avec une gestionnaire de prison. L’équipe juridique du détenu a soutenu que le transfert avait été exécuté sans respecter l’équité procédurale et sur la base d’allégations non fondées.
“Cette affaire souligne l’importance cruciale du respect des protocoles établis, même au sein de notre système correctionnel,” a déclaré Dr. Elaine Moreau, experte en justice pénale qui a examiné la décision du tribunal. “Indépendamment des antécédents d’un détenu, les décisions administratives doivent être fondées sur des preuves vérifiables et une évaluation adéquate.”
Le juge de la Cour fédérale qui présidait l’affaire a déterminé que le Service correctionnel du Canada n’avait pas fourni suffisamment de preuves justifiant l’augmentation de la classification de sécurité. Le juge a noté que des rumeurs de conduite inappropriée, sans preuves corroborantes, ne constituaient pas des motifs suffisants pour une reclassification immédiate.
Selon les informations de Canada News, l’administratrice pénitentiaire prétendument impliquée dans l’incident a été placée en congé administratif en attendant une enquête interne. Des sources proches du dossier indiquent que les enregistrements de surveillance de l’établissement sont en cours d’examen dans le cadre de l’enquête.
Le Service correctionnel du Canada a publié une déclaration reconnaissant la décision du tribunal tout en soulignant son engagement à maintenir des limites appropriées entre le personnel et les détenus. “Nous prenons très au sérieux toutes les allégations de conduite inappropriée et disposons de politiques rigoureuses pour traiter ces questions,” peut-on lire dans le communiqué.
Les défenseurs des droits des victimes ont exprimé leur inquiétude face à cette décision. “Cette décision envoie un message troublant concernant la responsabilité au sein de notre système carcéral,” a déclaré Margaret Denton de la Coalition canadienne des victimes. “Lorsqu’une personne condamnée pour un crime violent démontre un comportement qui suggère des problèmes de limites, cela devrait absolument être pris en compte dans les classifications de sécurité.”
L’affaire a ravivé l’attention sur la philosophie correctionnelle canadienne axée sur la réhabilitation, qui met l’accent sur la réintégration progressive des délinquants à long terme. Les classifications de sécurité sont censées refléter les facteurs de risque actuels plutôt que de se concentrer uniquement sur l’infraction d’origine.
Des experts juridiques qui suivent l’affaire notent que cette décision pourrait avoir des implications plus larges sur la façon dont le Service correctionnel du Canada gère les reclassifications de sécurité à l’avenir. “Le tribunal a essentiellement réaffirmé que même au sein du système carcéral, les décisions qui affectent les conditions de détention d’un détenu doivent respecter les principes d’équité administrative,” a noté l’avocat constitutionnel Julian Westbrook.
Le détenu, dont l’identité reste protégée par une interdiction de publication, devrait être transféré de nouveau en sécurité minimale dans les 30 jours, bien que CO24 Politique rapporte que le Service correctionnel du Canada envisage de faire appel.
Alors que cette affaire continue de se dérouler, les Canadiens sont confrontés à une question difficile : comment équilibrer les objectifs de réhabilitation de notre système correctionnel avec les préoccupations légitimes de sécurité lorsqu’il s’agit d’aborder des inconduites potentielles au sein des murs de la prison?