Les négociations de travail de Postes Canada 2024 reportées à fin août

Olivia Carter
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Dans un développement important qui touche des millions de Canadiens, les négociations contractuelles entre Postes Canada et le Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes (STTP) ont été reportées à la fin août, rapprochant dangereusement les pourparlers de la date limite potentielle de grève. Ce délai survient dans un contexte de tensions croissantes concernant les conditions de travail, la rémunération et l’orientation future des services postaux dans une économie de plus en plus numérique.

Des sources proches des négociations ont révélé hier que les médiateurs ont demandé plus de temps pour préparer des propositions complètes abordant le réseau complexe de problèmes qui divisent les deux parties. Les discussions, qui devaient initialement reprendre la semaine prochaine, se tiendront maintenant le 26 août, ne laissant que cinq semaines avant l’expiration de la convention collective actuelle le 30 septembre.

“Ce report soulève des inquiétudes légitimes quant à savoir s’il reste suffisamment de temps pour combler les écarts substantiels entre le programme de modernisation de Postes Canada et l’accent mis par le syndicat sur la sécurité d’emploi et la sécurité au travail”, a déclaré Dre Eleanor Thompson, experte en relations de travail à l’Université de Toronto. “Les deux parties abordent ces négociations avec des visions fondamentalement différentes pour l’avenir des services postaux au Canada.”

Selon des sources d’information canadiennes, les représentants du STTP ont exprimé leur frustration face à ce délai, le caractérisant comme une manœuvre tactique de la direction de Postes Canada pour augmenter la pression à l’approche de la date limite. Le syndicat, qui représente environ 50 000 travailleurs des postes, a toujours maintenu que tout nouvel accord doit répondre aux préoccupations croissantes concernant les heures supplémentaires forcées, les accidents de travail et le recours croissant aux travailleurs temporaires.

Le porte-parole de Postes Canada, Martin Chen, a réfuté ces affirmations dans une déclaration publiée ce matin : “Nous restons engagés à parvenir à un accord équitable qui équilibre les besoins de nos employés, de nos clients et la viabilité financière de la société. Le temps supplémentaire permettra aux deux parties de développer des solutions créatives à des défis complexes.”

Les analystes financiers qui suivent le secteur des affaires notent que Postes Canada fait face à d’importantes pressions financières qui compliquent les négociations. La société d’État a déclaré une perte de 548 millions de dollars avant impôts en 2023, marquant sa quatrième année consécutive de pertes malgré la croissance des services de livraison de colis. Ces contraintes financières auraient conduit la direction à rechercher une flexibilité opérationnelle que les représentants syndicaux considèrent comme des menaces potentielles pour la sécurité d’emploi.

Les négociations se déroulent dans un contexte de changement des habitudes de consommation et de perturbation technologique. Les volumes de courrier ont diminué de plus de 40 % depuis 2006, tandis que la livraison de colis a connu une croissance explosive en raison du commerce électronique, nécessitant des ajustements opérationnels substantiels. Ce changement fondamental de modèle d’affaires est devenu un point de discorde central dans les pourparlers.

“Le service postal se trouve à la croisée des chemins”, explique l’analyste de l’industrie Sarah Wilkinson. “La pandémie a accéléré les tendances existantes vers la communication numérique et les achats en ligne, forçant Postes Canada à repenser son rôle dans un marché en évolution rapide. La façon dont ces négociations se résoudront déterminera probablement si la société peut naviguer avec succès dans cette transition.”

La réaction du public à la possibilité de perturbations de service a été mitigée. Les propriétaires de petites entreprises ont exprimé une inquiétude particulière, une enquête récente indiquant que 67 % des petites et moyennes entreprises dépendent fortement de Postes Canada pour l’expédition de produits ou la réception de fournitures. Pendant ce temps, de nombreux résidents urbains de plus en plus dépendants des livraisons de commerce électronique s’inquiètent des perturbations pendant la saison commerciale chargée de l’automne.

Le ministre fédéral du Travail, Steven MacKenzie, a exhorté les deux parties à travailler avec diligence vers un accord, bien qu’il ait jusqu’à présent refusé d’indiquer si le gouvernement envisagerait une législation de retour au travail en cas d’échec des négociations. Les différends postaux précédents ont connu de telles interventions, plus récemment en 2018 lorsque des grèves tournantes ont provoqué une action législative.

Alors que l’horloge avance vers la date limite de septembre, la question clé demeure : ces négociations retardées peuvent-elles produire un accord qui modernise Postes Canada tout en préservant la sécurité d’emploi et les conditions de travail que les travailleurs des postes ont lutté pour établir au cours des décennies, ou les Canadiens font-ils face à un autre différend postal perturbateur juste au moment où la saison des expéditions des fêtes approche?

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