Approbation de la décision du tribunal concernant l’abattage des autruches en Colombie-Britannique

Olivia Carter
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Une décision qui a secoué la communauté agricole de la Colombie-Britannique: la Cour suprême de C.-B. a ouvert la voie à l’abattage d’environ 400 autruches dans la région intérieure de la province. Le jugement, rendu en début de semaine, conclut une bataille juridique controversée qui a mis en lumière l’intersection complexe entre le bien-être animal, les réglementations agricoles et les réalités économiques auxquelles sont confrontés les producteurs de bétail exotique.

L’affaire concerne une ferme près d’Armstrong, en C.-B., où des centaines d’autruches ont été hébergées dans des conditions jugées inadéquates par les autorités provinciales. Selon les documents judiciaires, les inspecteurs du ministère de l’Agriculture de la C.-B. ont documenté des niveaux préoccupants de surpeuplement, un abri insuffisant contre les conditions météorologiques rigoureuses et un accès discutable à une nutrition appropriée.

“Cette décision n’a pas été prise à la légère,” a déclaré la juge Eleanor Matheson dans son jugement de 42 pages. “Les preuves présentées démontrent des préoccupations persistantes en matière de bien-être qui ne pouvaient pas être adéquatement traitées par des mesures moins drastiques.”

Le propriétaire de la ferme, Gerald Thornton, avait acquis les oiseaux l’année dernière suite à la fermeture d’une autre exploitation d’autruches en Alberta. L’équipe juridique de Thornton a soutenu que la province n’avait pas fourni suffisamment de temps ou d’orientation pour résoudre les déficiences alléguées, affirmant que de nombreux problèmes provenaient d’arrangements temporaires pendant les rénovations des installations.

La Société canadienne de protection des animaux a condamné la décision, la porte-parole Maria Linden déclarant: “Cela représente un échec catastrophique de notre système de surveillance agricole. Ces oiseaux auraient dû être progressivement replacés plutôt que soumis à un abattage massif.”

Cependant, des experts en bien-être du bétail de l’Université de la Colombie-Britannique ont témoigné que les conditions des oiseaux s’étaient détériorées à un point où leur souffrance continue l’emportait sur les autres considérations. Dr Jonathan Reid, qui a inspecté la propriété, a noté: “La densité d’oiseaux par mètre carré dépasse toute norme raisonnable pour ces animaux, entraînant des comportements agressifs documentés, des blessures et des indicateurs de stress.”

La décision a mis en lumière les réglementations relativement limitées du Canada concernant le bétail exotique. Contrairement aux animaux d’élevage conventionnels comme les bovins ou les poulets, les oiseaux spécialisés comme les autruches tombent dans des zones grises réglementaires dans de nombreuses provinces. La Fédération canadienne de l’agriculture a précédemment appelé à des normes plus complètes et uniformes pour toutes les catégories de bétail.

Des facteurs économiques ont joué un rôle important dans le contexte de l’affaire. L’industrie de l’élevage d’autruches dans l’Ouest canadien a fait face à des défis substantiels ces dernières années, avec une demande du marché fluctuante, des coûts opérationnels élevés et des installations de transformation limitées contribuant à l’instabilité financière des producteurs.

“La réalité est que lorsque des exploitations d’animaux exotiques échouent, il existe peu de filets de sécurité,” a expliqué l’économiste agricole Dr Patricia Varga de l’Université de la Saskatchewan. “Contrairement au bétail traditionnel, il n’existe pas de réseau établi de sauvetage ou de placement capable de gérer simultanément des centaines d’autruches.”

La cour a ordonné que l’abattage se déroule dans les 30 jours, sous surveillance vétérinaire pour garantir l’emploi de méthodes humaines. Les autorités provinciales coordonneront l’opération, qui devrait coûter environ 85 000 $ aux contribuables.

Alors que cette affaire se conclut, elle soulève des questions profondes sur nos systèmes agricoles: Comment équilibrer l’innovation dans l’agriculture avec des cadres réglementaires adéquats? Lorsque des exploitations d’animaux exotiques font face à une crise, quelles responsabilités portons-nous collectivement pour le bien-être de ces animaux? Et peut-être plus urgente encore, devrions-nous reconsidérer les paramètres dans lesquels nous permettons l’élevage commercial d’espèces non indigènes dans l’agriculture canadienne?

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