Les coupes budgétaires prévues par le cabinet Carney pour 2025 avant la reprise du Parlement

Olivia Carter
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Alors que les feuilles d’automne commencent à tomber sur Ottawa, le cabinet du Premier ministre Mark Carney s’est isolé à huis clos lors d’une retraite stratégique, aux prises avec ce que de nombreux analystes économiques appellent le défi fiscal le plus important du Canada depuis une décennie. Le gouvernement nouvellement élu recherche activement des domaines pour réduire les dépenses fédérales avant la reprise du Parlement la semaine prochaine, selon plusieurs sources familières avec les discussions.

“Nous avons hérité d’une situation fiscale qui exige une attention immédiate,” a déclaré la ministre des Finances Chrystia Freeland aux journalistes devant le centre de conférence du lac Meech hier. “Les Canadiens nous ont donné le mandat de restaurer la discipline fiscale tout en protégeant les services essentiels. C’est exactement ce que nous faisons.”

La retraite du cabinet intervient dans un contexte de pression croissante des agences internationales de notation de crédit, qui ont exprimé des inquiétudes concernant le ratio dette/PIB du Canada grimpant à 47,5% – le niveau le plus élevé depuis 2015. Des responsables gouvernementaux ont confirmé que chaque ministère a été chargé d’identifier des économies potentielles de 5 à 10%, avec une attention particulière sur les programmes qui se sont considérablement développés au cours des quatre dernières années.

La vice-première ministre Anita Anand a souligné que certains domaines resteraient protégés des coupes. “Les transferts de santé aux provinces, les accords sur les services de garde d’enfants et nos engagements en matière d’infrastructure d’adaptation climatique sont non négociables,” a-t-elle affirmé, bien qu’elle ait refusé de préciser quels ministères pourraient supporter le poids de la rigueur fiscale.

Les analystes économiques de l’Institut C.D. Howe suggèrent que le gouvernement doit trouver environ 15 milliards de dollars d’économies pour respecter sa promesse électorale de réduire le déficit de moitié en trois ans sans augmenter les impôts des Canadiens de la classe moyenne. Cet exercice d’équilibre représente le premier test majeur de Carney depuis sa prise de fonction en juillet.

“Le Premier ministre comprend les marchés financiers mieux que peut-être tout autre dirigeant canadien de l’histoire,” a noté Dr. Cameron Walsh, professeur de politique publique à l’Université Queen’s. “Mais les réalités politiques entrent souvent en conflit avec les impératifs économiques. Les décisions prises cette semaine définiront le ton de l’approche de ce gouvernement en matière de gestion fiscale.”

Les chefs de l’opposition ont déjà signalé leur intention de contester toute coupe proposée lorsque le Parlement reprendra ses travaux. Le chef conservateur Pierre Poilievre a accusé le gouvernement de “planifier l’austérité en secret,” tandis que le chef du NPD, Jagmeet Singh, a mis en garde contre “l’équilibre des comptes sur le dos des Canadiens qui travaillent.”

Des sources au sein du Bureau du Premier ministre indiquent que des annonces détaillées concernant des réductions de dépenses spécifiques accompagneront la mise à jour économique d’automne, prévue fin octobre. Des hauts fonctionnaires suggèrent que “les programmes redondants, les inefficacités administratives et les initiatives dépassées” sont les principales cibles, plutôt que les services de première ligne.

Pour de nombreux Canadiens aux prises avec une inflation persistante et des taux d’intérêt élevés, la stratégie fiscale du gouvernement sera suivie de près. Un récent sondage Angus Reid a indiqué que 64% des répondants soutiennent en principe les réductions des dépenses gouvernementales, mais ce soutien tombe à 38% lorsque des programmes spécifiques sont identifiés.

Alors que les ministres se préparent à retourner à Ottawa avec leurs recommandations, la question fondamentale à laquelle fait face le gouvernement Carney devient de plus en plus claire : dans une ère d’incertitude économique, le Canada peut-il atteindre la viabilité fiscale sans compromettre le filet de sécurité sociale auquel les citoyens se sont habitués? La réponse pourrait déterminer non seulement le succès du mandat de ce gouvernement, mais aussi la trajectoire de l’avenir économique du Canada pour les années à venir.

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