La politique énergétique de Carney suscite une réponse de la coalition progressiste au Canada en 2025

Olivia Carter
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Une vague de mécontentement a déferlé sur Ottawa hier alors que des milliers de manifestants de partout au Canada ont convergé vers la Colline du Parlement, formant ce que les organisateurs ont surnommé la coalition du “Front commun” pour contester des éléments clés du plan de transition énergétique récemment annoncé par le ministre des Finances, Mark Carney.

La manifestation, qui a réuni une alliance sans précédent de groupes environnementaux, de syndicats et d’organisations de justice sociale, marque la première résistance publique significative à l’agenda économique du gouvernement libéral depuis que Carney a assumé son poste au cabinet il y a quatre mois.

“Ce que nous voyons aujourd’hui n’est pas seulement une opposition à des politiques spécifiques, mais un rejet fondamental d’une approche qui privilégie les intérêts des entreprises au détriment de la justice climatique et des droits des travailleurs,” a déclaré Melissa Chen, directrice générale du Réseau Action Climat Canada, s’adressant à la foule qui débordait au-delà de la rue Wellington.

Au cœur des préoccupations des manifestants se trouve la stratégie de réduction du carbone basée sur le marché proposée par Carney, que les critiques jugent trop dépendante des solutions du secteur privé tout en ne fournissant pas un soutien adéquat aux communautés dépendantes des industries de combustibles fossiles. Le plan controversé comprend des incitatifs fiscaux élargis pour les entreprises énergétiques qui passent aux technologies renouvelables et un cadre de tarification du carbone modifié que certains experts environnementaux prétendent contenir d’importantes échappatoires.

Les divisions internes au sein du caucus libéral se seraient intensifiées, plusieurs députés d’arrière-ban des circonscriptions dépendantes des ressources ayant exprimé en privé des inquiétudes quant à la viabilité politique de l’approche de Carney. Des sources au sein du Bureau du Premier ministre, s’exprimant sous couvert d’anonymat, ont reconnu que l’ampleur de la manifestation d’hier a provoqué des discussions sur d’éventuels ajustements au calendrier de mise en œuvre.

Les représentants syndicaux ont joué un rôle de premier plan dans les événements de la journée, le président du Congrès du travail du Canada, Hassan Yussuff, livrant une critique particulièrement acérée : “Nous refusons d’accepter une transition qui sacrifie les travailleurs au profit des bilans financiers des entreprises. Tout plan climatique crédible doit inclure des garanties d’emploi solides et des programmes de recyclage financés à des niveaux qui correspondent à l’ampleur de ce défi.”

Les analystes économiques restent divisés sur les impacts potentiels des politiques contestées. Les prévisions économiques trimestrielles de la Banque TD, publiées la semaine dernière, projettent que les mesures proposées par Carney pourraient accélérer les investissements dans l’énergie propre tout en créant potentiellement des perturbations à court terme dans certains secteurs. Pendant ce temps, un récent rapport du Centre canadien de politiques alternatives a estimé que sans mesures de soutien supplémentaires, jusqu’à 75 000 emplois dans les secteurs énergétiques traditionnels pourraient être vulnérables pendant la période de transition proposée de cinq ans.

La manifestation fait suite à des mois de tension croissante entre le ministère des Finances dirigé par Carney et les organisations progressistes qui avaient initialement exprimé un optimisme prudent quant à sa nomination. Les défenseurs de l’environnement pointent spécifiquement le soutien continu du gouvernement à des projets de pipelines controversés tout en promouvant ses références climatiques comme preuve de ce qu’ils appellent un “tokenisme vert”.

“Nous avons dépassé le point où les gestes symboliques et les ajustements progressifs sont suffisants,” a souligné David Suzuki, s’adressant aux partisans lors d’un événement connexe. “La science exige une action transformatrice, et les Canadiens comprennent de plus en plus que les demi-mesures nous laisseront dangereusement exposés aux impacts climatiques et à l’instabilité économique.”

Les partis d’opposition ont saisi la discorde croissante, le NPD présentant hier à la Chambre des communes un cadre alternatif de transition complet qui élargirait considérablement les investissements publics dans les infrastructures renouvelables et établirait une société d’État dédiée à la gestion d’aspects clés de la transition énergétique.

Alors que les manifestations de la soirée se terminaient par une veillée aux chandelles près de la Flamme du centenaire, les organisateurs ont annoncé des plans pour des tactiques de pression soutenues tout au long de l’automne, y compris des actions coordonnées dans au moins douze grandes villes et des campagnes ciblées dans les circonscriptions représentées par des ministres du cabinet.

La question qui se pose maintenant à Carney et au gouvernement libéral dans son ensemble est de savoir s’ils peuvent trouver une voie à suivre qui réponde aux préoccupations légitimes concernant la justice et l’équité dans la transition énergétique sans abandonner leur engagement envers des solutions orientées vers le marché et la retenue fiscale dans un paysage économique de plus en plus turbulent.

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