Causes de l’inflation au Canada 2025 : Qu’est-ce qui alimente la flambée actuelle ?

Sarah Patel
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La sensation familière de l’inflation continue de frapper les portefeuilles canadiens en 2025, bien que les forces motrices aient considérablement changé depuis la flambée post-pandémique. Comme Statistique Canada l’a rapporté la semaine dernière, le taux d’inflation annuel a atteint 3,8 % en août, marquant la troisième augmentation mensuelle consécutive et dépassant significativement l’objectif de 2 % de la Banque du Canada.

« Nous observons une situation inflationniste différente d’il y a 18 mois », explique Royce Mendes, directeur général chez Desjardins Marché des Capitaux. « Les perturbations de la chaîne d’approvisionnement liées à la pandémie se sont largement résorbées, mais de nouvelles pressions ont émergé qui s’avèrent tout aussi difficiles à gérer. »

Le paysage actuel de l’inflation présente un casse-tête complexe pour les décideurs politiques, les consommateurs et les entreprises. Alors que les prix alimentaires dominaient autrefois les manchettes, ce sont maintenant les coûts du logement, les politiques fiscales gouvernementales et les tensions commerciales internationales qui se combinent pour maintenir les prix élevés.

Au premier plan se trouve l’inflation du logement, avec des coûts d’hébergement augmentant de 5,7 % sur un an en août. Le marché locatif reste particulièrement tendu, avec des loyers moyens en hausse de 7,8 % à l’échelle nationale. Vancouver et Toronto continuent de connaître des augmentations de loyer à deux chiffres, poussant de nombreux résidents à chercher un logement dans des marchés secondaires auparavant abordables, ce qui à son tour fait grimper les coûts dans ces régions.

« La pénurie de logements n’est pas quelque chose qui se résout rapidement », note Benjamin Tal, économiste en chef adjoint à la CIBC. « Nous faisons face à des années de sous-construction confrontées à une demande accrue due à l’immigration et aux changements dans les habitudes de travail. Ces problèmes structurels prennent du temps à être résolus. »

Les dépenses gouvernementales sont apparues comme un autre facteur inflationniste important en 2025. Le déficit budgétaire fédéral s’est élargi à 42,3 milliards de dollars au premier trimestre, avec de nouvelles initiatives d’infrastructure et des programmes d’adaptation au climat entraînant des augmentations significatives des dépenses. Bien que ces investissements visent à renforcer la résilience économique à long terme, les économistes avertissent qu’ils contribuent aux pressions sur les prix à court terme.

Le paysage du commerce international a davantage compliqué la lutte contre l’inflation au Canada. L’introduction de tarifs réciproques entre les principaux partenaires commerciaux a eu des répercussions sur les chaînes d’approvisionnement mondiales. Les consommateurs canadiens ressentent l’impact particulièrement dans les secteurs de l’électronique, des appareils électroménagers et de l’automobile, où les prix ont bondi entre 5 et 12 % depuis janvier.

Les coûts énergétiques présentent un tableau plus nuancé. Alors que les prix de l’essence restent volatils – en hausse de 4,2 % par rapport à l’année dernière – la transition vers l’énergie renouvelable a créé ses propres pressions inflationnistes. L’expansion de l’infrastructure de recharge et les mises à niveau du réseau nécessaires pour une électrification accrue ont contribué à des augmentations de tarifs d’électricité moyennes de 6,3 % dans toutes les provinces.

Le secteur des services continue de connaître une inflation tirée par les salaires, car les pénuries de main-d’œuvre persistent dans les soins de santé, l’hôtellerie et les services professionnels. Les salaires moyens ont augmenté de 4,6 % sur un an, dépassant la croissance de la productivité et mettant la pression sur les entreprises pour augmenter les prix.

La Banque du Canada fait face à des décisions difficiles dans cet environnement. Après avoir réduit les taux d’intérêt à deux reprises plus tôt cette année, la banque centrale a maintenu les taux stables à 4,25 % en septembre, signalant son inquiétude quant à la persistance de l’inflation.

« La Banque se trouve à marcher sur une corde raide », déclare Avery Shenfeld, économiste en chef à la CIBC. « Réduire les taux trop rapidement pourrait raviver les pressions inflationnistes, tandis que les maintenir élevés risque de causer une douleur économique inutile alors que la croissance ralentit. »

Pour les Canadiens ordinaires, la poussée inflationniste se manifeste le plus visiblement dans les épiceries et les coûts de logement. L’inflation alimentaire s’est modérée à 2,9 %, mais cela fait suite à des années d’augmentations exceptionnelles qui ont fondamentalement redéfini les attentes en matière de prix.

Pour l’avenir, la plupart des économistes prévoient que l’inflation diminuera progressivement vers le taux cible de 2 % d’ici la mi-2026, bien que le chemin reste incertain. Les variables les plus importantes comprennent la dynamique du marché immobilier, la discipline fiscale gouvernementale et la résolution des tensions commerciales internationales.

Alors que les Canadiens naviguent dans ce paysage économique difficile, l’histoire de l’inflation de 2025 rappelle que la stabilité des prix – autrefois tenue pour acquise – reste un objectif insaisissable dans notre économie mondiale interconnectée. Les causes peuvent changer, mais les impacts sur les budgets des ménages continuent de façonner le comportement des consommateurs et la politique économique.

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