À seulement une semaine avant que les Canadiens se rendent aux urnes, le candidat libéral John Hogan a intensifié sa campagne sur ce que les sondages indiquent comme étant les principales préoccupations des électeurs : la réforme des soins de santé et la crise croissante du coût de la vie. Lors d’une assemblée publique bien remplie à Toronto hier, Hogan a présenté sa vision d’un “Canada plus accessible et abordable” tout en critiquant directement la plateforme économique de son adversaire conservateur.
“Le choix auquel font face les Canadiens ne pourrait pas être plus clair,” a déclaré Hogan devant une foule d’environ 400 partisans. “Nous pouvons soit renforcer notre système de santé public et offrir un soulagement immédiat aux familles qui luttent contre la hausse des coûts, soit adopter des mesures d’austérité qui ne feront qu’approfondir les inégalités existantes.”
Selon les données récentes de l’Institut canadien d’opinion publique, l’accès aux soins de santé est devenu la préoccupation principale pour 68% des électeurs potentiels, suivi de près par l’inflation et l’abordabilité du logement à 64%. La campagne de Hogan s’est stratégiquement réorientée pour aborder ces problèmes de front, proposant un programme de santé de 32 milliards de dollars qui augmenterait les transferts fédéraux aux provinces, spécifiquement destinés à réduire les temps d’attente pour les chirurgies et à élargir les services de soins primaires.
Les experts économiques ont offert des avis mitigés sur les propositions fiscales de Hogan. Dr. Elena Mikhailova, professeure d’économie à l’Université de Toronto, note que “bien que l’investissement dans l’infrastructure de santé soit grandement nécessaire, des questions demeurent quant à la viabilité du financement à long terme compte tenu des projections actuelles du déficit.”
Sur le front du coût de la vie, Hogan a promis un soulagement immédiat grâce à une Allocation canadienne pour enfants bonifiée, des congés temporaires de TPS sur les biens essentiels, et un plan complet d’abordabilité du logement qui construirait 250 000 nouveaux logements abordables sur quatre ans.
“La crise du logement ne concerne pas seulement la propriété – c’est une question de dignité,” a souligné Hogan lors d’une conférence de presse matinale dans un complexe de logements communautaires de Toronto. “Chaque Canadien mérite un endroit sûr qu’il peut appeler chez-soi et qui ne consume pas l’intégralité de son chèque de paie.”
Les analystes politiques suggèrent que l’accent intensifié de Hogan sur l’économie familiale représente un virage stratégique alors que son parti tente de regagner le terrain perdu ces dernières semaines. Le dernier sondage de suivi CO24 Politique montre que la course se resserre, avec les Libéraux de Hogan maintenant à trois points de pourcentage des Conservateurs en tête.
Dr. Marcus Chen, politologue à l’Université McGill, observe que “Hogan fait un pari calculé que l’anxiété économique influencera ultimement le comportement des électeurs plus que d’autres enjeux de campagne. La question est de savoir si les électeurs font confiance aux solutions de son parti après leur précédent mandat au pouvoir.”
La dernière semaine de campagne verra Hogan entreprendre une tournée éclair des circonscriptions clés à travers l’Ontario et le Québec, où plusieurs courses serrées pourraient finalement déterminer le résultat de l’élection. Sa campagne a confirmé des arrêts à Hamilton, Ottawa, Montréal et Québec avant de retourner à Toronto pour la soirée électorale.
Alors que les Canadiens se préparent à prendre leur décision, la question fondamentale demeure : quelle vision de parti pour répondre aux défis de la santé et de l’abordabilité résonnera le plus auprès d’une population de plus en plus préoccupée par son avenir économique et son accès aux services essentiels?