Mise à jour économique d’automne 2025 du Canada : Ce que les Canadiens doivent savoir

Olivia Carter
6 Min Read
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Dans un Parlement paré des couleurs automnales, la ministre des Finances Chrystia Freeland a présenté hier la mise à jour économique d’automne du Canada, dévoilant une vision prudemment optimiste dans un contexte de turbulences économiques mondiales. Cette présentation fiscale très attendue a révélé un délicat exercice d’équilibre entre la gestion des pressions économiques immédiates et le maintien d’une viabilité financière à long terme.

“La mise à jour d’aujourd’hui démontre l’engagement de notre gouvernement envers la responsabilité fiscale tout en assurant aux Canadiens le soutien dont ils ont besoin pendant ces temps difficiles,” a déclaré Freeland devant une chambre divisée dans sa réception. Cette annonce survient alors que l’inflation s’est progressivement modérée à 2,8%, bien que le coût de la vie continue de peser sur les budgets des ménages à travers le pays.

Au cœur de cette mise à jour se trouve une projection révisée du déficit à 38,4 milliards de dollars pour l’exercice 2025-26, représentant une légère amélioration par rapport aux 42,7 milliards prévus dans le budget printanier. Cet ajustement reflète des recettes fiscales plus robustes que prévu, particulièrement des secteurs d’entreprises qui bénéficient de la reprise économique post-pandémique. Toutefois, le paysage économique canadien demeure complexifié par des perturbations persistantes dans la chaîne d’approvisionnement et des tensions sur le marché du travail.

La mise à jour introduit des mesures ciblées visant à alléger le coût de la vie, avec 4,2 milliards de dollars alloués à une expansion temporaire de l’Allocation canadienne pour le logement destinée aux locataires à faible revenu et 2,6 milliards supplémentaires pour l’amélioration de l’Allocation canadienne pour les travailleurs. Ces interventions surviennent alors que l’abordabilité du logement atteint des niveaux critiques dans les grands centres urbains, avec des prix moyens dépassant désormais 780 000 $ à Toronto et Vancouver.

Le directeur parlementaire du budget, Yves Giroux, a offert un commentaire mesuré sur cette mise à jour : “La trajectoire fiscale montre une amélioration progressive, mais des défis structurels demeurent. La réduction du déficit repose fortement sur des hypothèses de croissance économique qui pourraient s’avérer optimistes compte tenu des vents contraires mondiaux.”

Le chef de l’opposition conservatrice, Pierre Poilievre, a critiqué la mise à jour comme étant “insuffisante et mal orientée”, soutenant que “les Canadiens ont besoin d’un allègement fiscal fondamental et d’une réforme réglementaire, pas de correctifs temporaires sur un cadre économique défaillant.” Ses commentaires soulignent le fossé politique grandissant concernant l’orientation fiscale du Canada à l’approche du prochain cycle électoral.

La mise à jour économique reconnaît également l’incertitude mondiale, avec des provisions pour d’éventuelles perturbations résultant des conflits géopolitiques et des tensions commerciales en cours. Un nouveau fonds de résilience de 1,8 milliard de dollars vise à renforcer les chaînes d’approvisionnement pour les biens essentiels, tandis que 3,4 milliards sont destinés aux investissements dans les technologies propres, conformément aux objectifs gouvernementaux de réduction des émissions.

Pour les ménages canadiens typiques, la mise à jour offre un soulagement modéré plutôt qu’un changement transformateur. Une famille de quatre personnes gagnant 90 000 $ par an peut s’attendre à environ 1 200 $ en prestations supplémentaires grâce à divers programmes, bien que les économistes notent que cela pourrait être largement compensé par l’inflation continue des coûts de l’alimentation, du logement et de l’énergie.

La réaction des entreprises a été prudemment positive, la Chambre de commerce du Canada saluant les incitations fiscales axées sur la productivité tout en exprimant des inquiétudes quant au rythme de réduction du déficit. “Le milieu des affaires reconnaît les efforts du gouvernement pour équilibrer les soutiens sociaux avec les moteurs de croissance économique, mais nous avons besoin d’une voie plus claire vers la viabilité fiscale,” a noté le président de la Chambre, Perrin Beatty.

Les réactions provinciales ont varié selon des lignes prévisibles, les provinces dépendantes des ressources exprimant leur déception face à ce qu’elles perçoivent comme un soutien insuffisant aux secteurs énergétiques traditionnels, tandis que d’autres ont accueilli favorablement l’augmentation des transferts en matière de santé et les investissements dans les infrastructures.

Alors que les marchés mondiaux digèrent cette mise à jour, le dollar canadien est resté relativement stable, reflétant la perception des investisseurs que le plan fiscal ne contient que peu de surprises. Les rendements obligataires ont connu des mouvements minimes, suggérant que les marchés de la dette avaient largement anticipé l’approche gouvernementale.

Cette mise à jour économique arrive à un moment charnière pour l’avenir économique du Canada, avec des pressions concurrentes provenant des bouleversements technologiques, des changements démographiques et des exigences d’adaptation climatique. Tout en abordant les préoccupations immédiates, des questions persistent quant à savoir si ces mesures préparent suffisamment la nation aux défis structurels à long terme dans l’économie mondiale.

Alors que les Canadiens analysent ce dernier plan fiscal, la question fondamentale demeure : cette mise à jour économique ne fait-elle que gérer les pressions actuelles, ou positionne-t-elle véritablement le Canada pour une prospérité durable dans un monde de plus en plus imprévisible?

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