Le Canada lance un Corps national de jeunes pour l’emploi dans le climat

Olivia Carter
5 Min Read
Disclosure: This website may contain affiliate links, which means I may earn a commission if you click on the link and make a purchase. I only recommend products or services that I personally use and believe will add value to my readers. Your support is appreciated!

Dans ce qui pourrait être une étape transformatrice vers l’action climatique et l’emploi des jeunes, le gouvernement canadien a dévoilé hier son ambitieux programme du Corps national de la jeunesse pour le climat (CNJC). Cette initiative, qui vise à engager des milliers de jeunes Canadiens dans la conservation environnementale tout en offrant des possibilités d’emploi significatives, représente l’un des programmes de développement de la main-d’œuvre axés sur le climat les plus importants de l’histoire du pays.

Le programme arrive à un moment critique où le chômage des jeunes continue de poser des défis à de nombreuses communautés à travers le Canada, tandis que les impacts du changement climatique — de l’intensification des incendies de forêt en Colombie-Britannique aux inondations au Québec — exigent une action urgente et coordonnée. Lors de l’annonce à Ottawa, la ministre de l’Environnement Catherine McKenna a souligné le double objectif de l’initiative.

“Il ne s’agit pas seulement de créer des emplois, bien que cela soit essentiel,” a déclaré McKenna. “Il s’agit de former une génération de leaders soucieux de l’environnement tout en prenant des mesures concrètes pour protéger nos communautés et nos ressources naturelles.”

Le CNJC offrira des postes aux Canadiens âgés de 18 à 29 ans, en mettant particulièrement l’accent sur le recrutement dans les communautés autochtones, les quartiers à faible revenu et les régions à taux de chômage élevé. Les membres du Corps recevront des salaires compétitifs à partir de 22 $ l’heure, des avantages sociaux complets et l’accès à des bourses d’études à la fin de leur période de service.

Les projections initiales indiquent que le programme créera environ 5 000 postes au cours de sa première année, avec des plans ambitieux pour atteindre 15 000 emplois d’ici 2027. L’investissement fédéral s’élève à 750 millions de dollars sur cinq ans, et des fonds provinciaux complémentaires devraient renforcer la portée du programme.

Contrairement aux initiatives d’emploi temporaire, le CNJC a été conçu avec le développement de carrière comme pièce maîtresse. Les participants suivront une formation approfondie dans des domaines allant de l’installation d’énergies renouvelables à la restauration écologique, la prévention des feux de forêt et les projets d’infrastructure de résilience climatique.

“Nous avons étudié des programmes similaires à l’international, notamment le Civilian Conservation Corps de l’ère du New Deal américain et des versions modernes dans des pays comme l’Allemagne,” a expliqué Dre Sarah Wilson, économiste environnementale à l’Université de Toronto. “Les données suggèrent que ces programmes peuvent offrir un retour sur investissement exceptionnel — tant en termes de stimulus économique immédiat que d’avantages environnementaux à long terme.”

Les experts en politique climatique ont largement salué l’initiative, bien que certains aient soulevé des questions concernant son calendrier de mise en œuvre. “Le concept est solide, mais le succès dépendra entièrement de l’exécution,” a noté James Thompson du Réseau Action Climat. “Nous devons nous assurer qu’il ne s’agit pas simplement d’une autre annonce gouvernementale, mais qu’elle se traduira par un travail significatif avec des impacts environnementaux mesurables.”

Les premiers projets du programme devraient débuter au printemps 2026, avec des déploiements initiaux axés sur l’atténuation des feux de forêt en Colombie-Britannique, la restauration des zones humides en Ontario et les transitions vers les énergies renouvelables en Nouvelle-Écosse et en Alberta.

Pour de nombreux jeunes Canadiens confrontés à un marché du travail incertain et préoccupés par le changement climatique, le programme représente une voie potentielle vers un emploi significatif aligné sur leurs valeurs. Des sondages récents indiquent que plus de 70% des Canadiens de moins de 30 ans considèrent le changement climatique comme une préoccupation majeure pour leur génération.

Alors que le Canada continue de relever les défis complexes liés au respect de ses engagements climatiques tout en assurant la prospérité économique, cette fusion innovante de politique d’emploi et d’action environnementale fournira-t-elle un modèle pour les initiatives futures? La réponse pourrait bien façonner à la fois le paysage de l’emploi et les stratégies de réponse climatique pour les décennies à venir.

Partager cet article
Laisser un commentaire

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *