La demande des banques alimentaires pour l’Action de grâce augmente au Canada alors que l’utilisation de Daily Bread atteint un niveau record

Olivia Carter
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Alors que les Canadiens se préparent pour les réunions familiales et les traditionnels dîners de dinde en ce week-end de l’Action de grâce, une dure réalité plane sur les banques alimentaires à travers le pays. La banque alimentaire Daily Bread à Toronto signale une demande sans précédent, avec un nombre record de résidents cherchant de l’aide au milieu d’une crise persistante du coût de la vie qui ne montre guère de signes d’apaisement.

“Nous voyons des familles qui n’auraient jamais imaginé avoir besoin d’une banque alimentaire faire la queue pendant des heures,” déclare Mariana Rodriguez, directrice des opérations chez Daily Bread. “Le mois dernier seulement, nous avons enregistré plus de 275 000 visites de clients—une augmentation de 65 % par rapport à la même période l’année dernière.”

Cette hausse de la demande survient alors que l’inflation continue de dépasser la croissance des salaires pour de nombreux Canadiens. Bien que l’inflation alimentaire se soit légèrement modérée depuis son pic, les coûts de logement et les dépenses quotidiennes continuent de peser sur les budgets des ménages. Selon les données publiées par Statistique Canada la semaine dernière, près d’une famille canadienne sur cinq déclare maintenant souffrir d’insécurité alimentaire, la situation étant particulièrement grave dans les centres urbains.

À Vancouver, la Banque alimentaire du Grand Vancouver a prolongé ses heures d’ouverture pour le week-end férié, anticipant ce que le PDG David Long appelle “l’Action de grâce la plus chargée de nos 40 ans d’histoire.” L’organisation a préparé des paniers alimentaires d’urgence pour environ 15 000 familles—presque le double de leur distribution habituelle du week-end.

La crise ne se limite pas aux grandes régions métropolitaines. Les communautés rurales à travers le pays signalent des défis similaires, les petites banques alimentaires luttant pour répondre aux besoins croissants avec des ressources limitées. À Thunder Bay, en Ontario, l’Association régionale de distribution alimentaire s’est associée à des agriculteurs locaux pour obtenir des dons de dernière minute de légumes-racines et de produits frais pour les distributions de repas de fête.

“Le visage de la faim a considérablement changé,” explique Dr. Sylvain Charlebois, directeur du Laboratoire d’analytique agroalimentaire de l’Université Dalhousie. “Nous voyons des professionnels, des aînés à revenu fixe et des ménages à deux revenus se tourner vers les banques alimentaires parce que leurs chèques de paie ne suffisent tout simplement plus.”

Le gouvernement fédéral a récemment annoncé 40 millions de dollars supplémentaires en financement d’urgence pour Banques alimentaires Canada, reconnaissant la crise croissante. Cependant, les critiques soutiennent que cela représente une solution temporaire à un problème systémique nécessitant des réformes politiques globales abordant l’accessibilité au logement, les salaires et les systèmes de soutien social.

La réponse communautaire a été robuste, avec de nombreux Canadiens organisant des collectes de denrées alimentaires et des campagnes de dons improvisées. Les chaînes d’épicerie dont Loblaws, Metro et Sobeys ont lancé des programmes de dons jumelés pour le week-end férié, tandis que les cuisines d’entreprise de plusieurs grandes institutions financières du centre-ville de Toronto préparent des repas pour distribution.

“L’Action de grâce entraîne traditionnellement une hausse des dons, mais cette année, nous constatons une générosité extraordinaire de la part des Canadiens ordinaires qui reconnaissent que leurs voisins souffrent,” note Emily Stanford, coordinatrice des bénévoles à la Banque alimentaire d’Ottawa. “Pourtant, les dons suivent à peine le rythme des besoins.”

Alors que les familles se rassemblent autour des tables ce week-end, le contraste entre l’abondance et la pénurie dans la société canadienne n’a jamais été aussi prononcé. Les opérateurs de banques alimentaires craignent que, sans changements structurels pour résoudre les problèmes d’accessibilité, la situation ne s’aggrave à l’approche de l’hiver, apportant des coûts de chauffage supplémentaires et des ralentissements d’emploi saisonniers.

Alors que nous réfléchissons à la gratitude en ce week-end férié, la question la plus pressante pour notre conscience nationale est peut-être celle-ci : dans un pays d’une telle prospérité et abondance agricole, comment en sommes-nous arrivés à un point où la sécurité alimentaire reste hors de portée pour tant de familles canadiennes?

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