Dans un moment décisif pour les soins de santé canadiens, le Centre hospitalier pour enfants de l’est de l’Ontario (CHEO) à Ottawa a dévoilé hier son Unité spécialisée de recherche sur la santé mammaire—une initiative de 4,3 millions de dollars destinée à révolutionner les soins du cancer du sein à travers le Québec et au-delà. Cette installation de pointe représente l’aboutissement de cinq ans de planification et constitue le premier centre complet de la région dédié exclusivement à l’innovation dans la recherche sur le cancer du sein.
“Ce n’est pas seulement une autre installation médicale—c’est un phare d’espoir pour des milliers de Québécoises qui méritent des soins de classe mondiale pour le cancer du sein sans quitter la province,” a déclaré Dre Élisabeth Tremblay, directrice nouvellement nommée de l’unité et chercheuse en oncologie reconnue internationalement. “Notre mission va au-delà du traitement pour changer fondamentalement notre compréhension, la prévention et, ultimement, vaincre cette maladie.”
L’unité ultramoderne abritera des technologies d’imagerie diagnostique spécialisées auparavant indisponibles au Canada atlantique, notamment des systèmes de mammographie par tomosynthèse 3D capables de détecter les cancers à des stades significativement plus précoces que les méthodes conventionnelles. Selon le Journal de Montréal, l’établissement sera également pionnier dans les techniques de biopsie minimalement invasives qui réduisent le temps de récupération et améliorent le confort des patientes.
Ce qui distingue cette initiative est son approche de recherche centrée sur la patiente. L’unité a rassemblé une équipe multidisciplinaire d’oncologues, de radiologues, de généticiens et de scientifiques des données qui collaboreront sur des essais cliniques ciblant spécifiquement les variantes de cancer du sein les plus répandues parmi les populations québécoises.
“Nous savons depuis des années que des facteurs génétiques et environnementaux créent des profils uniques de cancer du sein au Québec,” a expliqué Dr. Jean-Philippe Lavoie, généticien principal de l’unité. “Maintenant, nous avons enfin l’infrastructure pour développer des traitements adaptés aux besoins spécifiques de notre communauté plutôt que d’appliquer des recherches menées principalement sur des populations du Canada central ou des États-Unis.”
La ministre provinciale de la Santé, Danielle McCann, a souligné la dimension économique du projet lors de la cérémonie d’inauguration de mercredi. “Chaque année, le Québec dépense environ 12 millions de dollars pour envoyer des patientes atteintes de cancer du sein dans d’autres provinces pour des soins spécialisés. Cette installation améliorera non seulement les résultats, mais réorientera ces ressources vers notre système de santé,” a-t-elle noté dans des commentaires rapportés par Radio-Canada.
L’établissement de l’unité a reçu un soutien crucial de la Fondation québécoise du cancer du sein, qui a contribué 1,8 million de dollars grâce aux efforts de collecte de fonds communautaires. Le reste provient des allocations provinciales de soins de santé et de partenariats avec le secteur privé, notamment des entreprises pharmaceutiques investissant dans le potentiel de recherche du centre.
L’engagement communautaire constitue une pierre angulaire du modèle opérationnel de l’unité. Des survivantes du cancer du sein siégeront aux conseils consultatifs pour aider à définir les priorités de recherche, tandis qu’un programme dédié d’accompagnement guidera les individus à tra