Les eaux diplomatiques entre le Canada et les États-Unis semblent s’apaiser après que l’ambassadeur américain David Cohen a déclaré que les commentaires controversés de l’ancien président Donald Trump sur le “51e État” sont maintenant fermement derrière nous. Les déclarations de l’ambassadeur surviennent alors que les deux nations s’efforcent de maintenir leur relation bilatérale cruciale malgré une rhétorique politique exacerbée.
Lors d’un rassemblement de campagne au Michigan le mois dernier, Trump a suscité d’importantes inquiétudes au nord de la frontière lorsqu’il a suggéré que le Canada avait profité des États-Unis sur les questions commerciales, ajoutant que le pays devrait être transformé en 51e État pour résoudre ces différends. Ces remarques ont immédiatement déclenché l’alarme dans tout le paysage politique canadien, le premier ministre Justin Trudeau et d’autres responsables défendant rapidement la souveraineté canadienne.
“Nous avons dépassé cela,” a déclaré l’ambassadeur Cohen aux journalistes lors d’une conférence de presse à Ottawa hier. “Les deux pays comprennent l’importance de notre relation, qui va bien au-delà de la rhétorique de campagne. Nos partenariats économiques et sécuritaires demeurent aussi essentiels que jamais.”
Cohen a souligné que la relation bilatérale entre les deux pays représente l’un des partenariats internationaux les plus réussis de l’histoire moderne, avec environ 2,6 milliards de dollars en biens et services traversant la frontière quotidiennement et soutenant des millions d’emplois des deux côtés.
La ministre canadienne des Affaires étrangères, Mélanie Joly, qui a rencontré Cohen plus tôt cette semaine, a fait écho à ce sentiment tout en maintenant une approche prudente. “Bien que nous reconnaissions les assurances de l’ambassadeur, le Canada reste vigilant quant à la protection de notre souveraineté et de nos intérêts commerciaux,” a déclaré Joly lors d’un point de presse distinct.
Les experts en commerce notent que la controverse met en lumière les tensions persistantes dans la relation Canada-États-Unis, particulièrement concernant la mise en œuvre de l’accord commercial ACEUM qui a remplacé l’ALENA. Plusieurs différends demeurent non résolus, notamment des désaccords sur l’accès au marché laitier, le bois d’œuvre et la taxation des services numériques.
“La rhétorique s’est peut-être refroidie, mais les irritants commerciaux fondamentaux qui ont provoqué les commentaires de Trump n’ont pas disparu,” a expliqué Dre Margaret Wilson, professeure de commerce international à l’Université McGill. “Les responsables canadiens préparent des plans d’urgence au cas où Trump reviendrait au pouvoir et adopterait une position commerciale plus agressive.”
Les commentaires de l’ambassadeur surviennent également alors que les deux pays se préparent à d’éventuels changements dans le paysage politique. Avec les élections présidentielles américaines qui approchent l’année prochaine et les sondages montrant une course potentiellement serrée, les responsables canadiens ont discrètement élaboré des stratégies pour divers résultats électoraux.
Les chefs d’entreprise des deux nations ont exprimé leur soulagement face à l’apaisement diplomatique. “L’incertitude est l’ennemie du commerce,” a déclaré Brian Thompson, PDG du Conseil d’affaires Canada-États-Unis. “Nos chaînes d’approvisionnement intégrées et nos communautés frontalières dépendent de relations stables entre Ottawa et Washington.”
Bien que la tension diplomatique immé