Dans une réaction rapide qui souligne l’interaction complexe entre la politique provinciale canadienne et les relations américano-canadiennes, le premier ministre de la Colombie-Britannique, David Eby, a exprimé une inquiétude mesurée concernant la récente rencontre entre l’ancien président américain Donald Trump et l’ancien gouverneur de la Banque du Canada, Mark Carney. Ce croisement politique inattendu a créé des remous dans les cercles politiques canadiens, soulevant des questions sur les implications potentielles pour les relations transfrontalières.
“Bien que je respecte la carrière distinguée de Mark Carney dans le domaine financier et son droit de rencontrer qui il souhaite, le moment et la nature de cette rencontre soulèvent des questions légitimes,” a remarqué le premier ministre Eby lors d’une conférence de presse à Victoria jeudi matin. “En tant que leader provincial, ma préoccupation principale demeure l’impact que tout changement dans la politique américaine pourrait avoir sur l’économie de la Colombie-Britannique et notre relation commerciale.”
La rencontre entre Trump et Carney, qui aurait eu lieu à la résidence Mar-a-Lago de Trump en Floride, a suscité un intérêt considérable étant donné les critiques antérieures de Carney envers les politiques économiques de Trump. Carney, qui a dirigé à la fois la Banque du Canada et la Banque d’Angleterre, a déjà été évoqué comme un potentiel leader du Parti libéral dans la politique canadienne, ce qui rend cette rencontre particulièrement remarquable.
Les analystes politiques suggèrent que cette rencontre pourrait signaler l’intérêt de Trump à recueillir des perspectives de voix financières respectées alors qu’il prépare une autre campagne présidentielle potentielle. Dre Eleanor Westbrook, professeure de relations internationales à l’Université de Toronto, note: “Trump rassemble probablement une coalition plus large de conseillers cette fois-ci. Rencontrer quelqu’un du calibre de Carney, malgré leurs désaccords passés, suggère une approche plus nuancée de la planification de la politique économique.”
Le premier ministre Eby a souligné que l’économie de la Colombie-Britannique reste fortement dépendante de relations transfrontalières harmonieuses avec les États-Unis. “Environ 25 milliards de dollars en marchandises transitent entre la C.-B. et les États-Unis annuellement. Tout changement significatif de politique suite à la prochaine élection américaine pourrait avoir des impacts profonds sur nos secteurs forestiers, manufacturiers et technologiques,” a déclaré Eby.
Le gouvernement provincial a déjà commencé une analyse préliminaire des scénarios économiques potentiels sous diverses approches administratives américaines. Une récente prévision économique provinciale suggère que les changements de politique liés aux tarifs pourraient affecter jusqu’à 8% des exportations de la C.-B. vers les États-Unis, ce qui représente une préoccupation importante pour la communauté d’affaires de la province.
Lorsqu’on lui a demandé s’il chercherait sa propre rencontre avec Trump ou ses représentants, Eby est resté pragmatique. “Ma porte est toujours ouverte au dialogue constructif avec toute administration américaine potentielle. Les intérêts de la Colombie-Britannique transcendent la politique partisane, et nous travaillerons avec quiconque occupe la Maison Blanche pour maintenir notre relation économique mutuellement bénéfique.”
Le gouvernement provincial a confirmé qu’il est en contact régulier avec ses homologues fédéraux concernant les questions de commerce international. L’ambassadrice du Canada aux États-Unis, Kirsten