L’impact des tarifs Trump sur le marché en 2024 perturbe les marchés, retarde les lancements

Olivia Carter
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Alors que les marchés financiers digèrent la victoire électorale de Donald Trump, son régime tarifaire promis cause déjà des perturbations importantes dans de nombreux secteurs. Les entreprises révisent précipitamment leurs stratégies commerciales, retardent le lancement de produits et, dans certains cas, suspendent temporairement leurs opérations de vente.

La perspective de nouveaux droits d’importation généralisés — pouvant atteindre 60 % sur les produits chinois et au moins 10 % à l’échelle mondiale — a déclenché ce que les analystes décrivent comme un “ajustement préventif” dans l’ensemble du paysage commercial, plusieurs mois avant même le retour de Trump au pouvoir.

“Nous assistons à un niveau sans précédent de repositionnement stratégique des entreprises,” explique Meredith Williams, économiste en chef chez Harbor Financial Group. “Les organisations s’efforcent de se protéger contre ce qui pourrait être le changement le plus significatif de la politique commerciale depuis des décennies.”

Chez CO24 Business, notre analyse montre que les entreprises technologiques et les fabricants disposant de chaînes d’approvisionnement mondiales complexes sont particulièrement vulnérables. Le fabricant taïwanais d’électronique Acer a déjà annoncé le report de plusieurs lancements de produits prévus pour le marché nord-américain, citant une “incertitude réglementaire” que les initiés de l’industrie confirment être directement liée aux préoccupations tarifaires.

Pendant ce temps, les constructeurs automobiles de luxe européens ont demandé à leurs concessionnaires d’accélérer les importations de stocks avant l’entrée en vigueur des tarifs proposés. Des documents internes obtenus par CO24 révèlent que plusieurs fabricants européens envisagent des augmentations de prix de 11 à 15 % sur les véhicules destinés au marché américain.

Les répercussions économiques s’étendent bien au-delà des bilans immédiats des entreprises. Les exportations canadiennes, qui représentent environ 75 % du commerce international du Canada, sont fortement exposées. La Banque du Canada estime qu’un tarif américain de 10 % pourrait réduire le PIB canadien jusqu’à 0,8 point de pourcentage sur deux ans.

“Il ne s’agit pas seulement des profits des entreprises,” souligne Samuel Chen, directeur du commerce international à la Chambre de commerce du Canada. “Nous parlons de pertes d’emplois potentielles, d’une réduction du pouvoir d’achat des consommateurs et de perturbations des chaînes d’approvisionnement intégrées qui ont mis des décennies à s’optimiser.”

Les marchés financiers ont réagi avec une volatilité correspondante. Les actions du commerce de détail dépendant des importations ont baissé en moyenne de 6,8 % depuis l’élection, tandis que les actions des fabricants nationaux ont connu des gains modestes en prévision d’une réduction de la concurrence étrangère.

La dynamique politique aggrave l’incertitude économique. L’équipe de transition de Trump a indiqué en privé aux groupes industriels que la mise en œuvre des tarifs pourrait être progressive et stratégiquement ciblée, mais les messages publics restent axés sur l’application la plus large des barrières commerciales.

“L’écart entre la rhétorique et la mise en œuvre potentielle crée sa propre forme d’instabilité du marché,” affirme Victoria Hernandez, spécialiste de la politique commerciale à l’Université Georgetown. “Les entreprises planifient les scénarios les plus pessimistes tout en espérant des résultats plus modérés.”

Pour les consommateurs, les impacts les plus visibles restent à plusieurs mois, mais les modèles économiques prévoient des augmentations de prix de 8 à 12 % sur les biens de consommation importés populaires d’ici mi-2025 si le régime tarifaire complet se matérialise.

Alors que les dirigeants du monde se préparent pour les prochains sommets économiques, les propositions tarifaires ont déjà modifié les agendas diplomatiques. Les responsables de l’Union européenne ont accéléré les plans de mesures de représailles potentielles, tandis que les autorités chinoises ont signalé leur volonté de négocier plutôt que d’intensifier immédiatement les tensions.

Ce qui reste incertain, c’est si ces perturbations du marché induites par les tarifs représentent des ajustements temporaires ou le début d’une restructuration fondamentale du commerce mondial. Alors que les entreprises naviguent dans ce paysage incertain, une question importante se pose : le système commercial mondial complexe qui a mis des générations à se construire peut-il résister à un changement radical vers le protectionnisme sans causer d’importantes pertes économiques?

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