Changement de politique sur les pipelines au Québec 2025 : Smith salue un tournant majeur

Olivia Carter
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Dans un développement qui pourrait transformer le paysage énergétique canadien, la première ministre albertaine Danielle Smith a qualifié l’ouverture nouvelle du Québec aux projets d’oléoducs de “percée massive” dans les relations interprovinciales. Ce changement de politique, annoncé lors de récentes discussions fédérales-provinciales, marque une rupture significative avec la résistance de longue date du Québec à l’égard des infrastructures d’hydrocarbures traversant son territoire.

“Cela représente un changement fondamental dans notre conversation nationale sur l’énergie,” a déclaré Smith lors d’une conférence de presse à Edmonton hier. “Pendant des années, les ressources de l’Alberta ont été enclavées par l’opposition politique. La volonté du Québec de reconsidérer les propositions d’oléoducs ouvre des portes qui étaient fermement closes depuis près d’une décennie.”

Ce virage inattendu fait suite à d’intenses négociations entre les dirigeants provinciaux et à des pressions économiques croissantes. Le premier ministre québécois François Legault, qui maintenait auparavant une opposition rigide aux nouveaux développements d’oléoducs, a cité l’évolution des préoccupations de sécurité énergétique et les avantages économiques potentiels comme facteurs clés de cette reconsidération.

“Bien que nous maintenions notre engagement envers la protection de l’environnement, nous devons équilibrer cela avec les besoins énergétiques pratiques et les opportunités économiques,” a affirmé Legault. “Il ne s’agit pas d’abandonner nos principes mais de reconnaître la réalité complexe de la transition énergétique du Canada.”

Les analyses économiques de l’Institut canadien de recherche énergétique suggèrent qu’un meilleur accès aux oléoducs pourrait générer jusqu’à 4,5 milliards de dollars de revenus annuels supplémentaires pour l’Alberta tout en créant des milliers d’emplois dans plusieurs provinces. Pour le Québec, les projections indiquent des avantages économiques potentiels dépassant 800 millions de dollars annuellement grâce aux frais de transport, aux emplois dans la construction et aux investissements dans les infrastructures à long terme.

Les organisations environnementales ont immédiatement exprimé leurs inquiétudes. La représentante de Greenpeace Canada, Élise Tremblay, a décrit ce changement comme “un dangereux pas en arrière” dans les engagements climatiques. “À un moment où nous devrions accélérer le développement des énergies renouvelables, relancer les propositions d’infrastructures de combustibles fossiles compromet les objectifs climatiques du Canada,” a-t-elle soutenu.

Le gouvernement fédéral a adopté une approche mesurée face à ce développement. Le ministre des Ressources naturelles, Jonathan Wilkinson, a souligné que tout nouveau projet devrait encore faire face à une évaluation environnementale rigoureuse. “Bien qu’une meilleure coopération provinciale soit bienvenue, toutes les infrastructures énergétiques doivent respecter les normes environnementales strictes du Canada et ses objectifs climatiques,” a noté Wilkinson lors des questions parlementaires.

Les observateurs de l’industrie soulignent plusieurs facteurs motivant la recalibration politique du Québec, notamment la récente volatilité des prix de l’énergie, l’évolution des alignements géopolitiques affectant les chaînes d’approvisionnement mondiales, et les nouvelles technologies de pipelines avec des caractéristiques de sécurité améliorées. Le président de la Chambre de commerce du Canada, Perrin Beatty, a décrit ce changement comme “une reconnaissance de la réalité économique selon laquelle notre prospérité nationale dépend d’un développement responsable des ressources.”

L’impact pratique le plus immédiat pourrait impliquer un réexamen du concept de l’oléoduc Énergie Est, abandonné en 2017 après avoir rencontré d’importants obstacles réglementaires et une opposition provinciale. Les responsables de TransCanada (maintenant TC Energy) ont indiqué qu’ils “évaluent les options” mais se sont gardés de confirmer des plans pour relancer le projet.

Alors que les responsables provinciaux et fédéraux se préparent pour un sommet estival sur l’énergie à Winnipeg, la question demeure : le Canada peut-il enfin trouver l’équilibre délicat entre le développement énergétique, la protection de l’environnement et l’autonomie provinciale qui a échappé aux décideurs politiques depuis des générations?

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