Accord de préparation à la pandémie de l’OMS 2025 adopté dans une décision historique

Olivia Carter
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Dans un moment décisif pour la sécurité sanitaire mondiale, les membres de l’Organisation mondiale de la Santé ont formellement adopté l’Accord de préparation aux pandémies 2025, aboutissement de près de trois années de négociations intensives qui ont débuté dans le sillage de l’impact mondial dévastateur de la COVID-19.

L’accord, approuvé par consensus lors de la 77e Assemblée mondiale de la Santé à Genève, représente le premier traité international juridiquement contraignant spécifiquement conçu pour faire face aux menaces pandémiques depuis la fondation de l’organisation en 1948. Ce pacte historique vise à corriger les échecs catastrophiques de la coopération internationale observés pendant la pandémie de COVID-19, qui a officiellement coûté la vie à plus de 7 millions de personnes – bien que les estimations de surmortalité suggèrent que le bilan réel pourrait dépasser les 20 millions.

“Aujourd’hui marque un moment charnière dans notre cheminement collectif vers un monde plus sûr,” a déclaré le Directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, visiblement ému pendant la cérémonie d’adoption. “Cet accord incarne notre engagement commun à garantir qu’aucune communauté, aucun pays et aucune région ne soit laissé vulnérable lorsque la prochaine pandémie émergera inévitablement.”

Le traité établit des mécanismes concrets pour des systèmes d’alerte précoce, une distribution équitable des vaccins et des protocoles coordonnés de réponse d’urgence. Il aborde notamment ce que de nombreux experts en santé ont qualifié comme l’échec le plus flagrant de la réponse à la COVID-19 : les inégalités criantes dans l’accès aux vaccins entre les nations riches et en développement.

Selon ce nouveau cadre, les pays signataires s’engagent à la transparence dans le signalement des épidémies, au partage d’échantillons de pathogènes et au transfert de technologies pour garantir que les vaccins et traitements vitaux puissent être fabriqués mondialement. L’accord crée également une chaîne d’approvisionnement et un réseau logistique pour les pandémies afin d’éviter l’accumulation de fournitures médicales essentielles comme ce fut le cas en 2020.

Cependant, le chemin vers le consensus a été semé de tensions géopolitiques. Plusieurs nations, dont les États-Unis et la Chine, ont réussi à faire modifier des dispositions qu’elles considéraient comme menaçantes pour leur souveraineté ou leurs droits de propriété intellectuelle. Le texte final représente des compromis significatifs par rapport à l’ébauche initiale proposée en 2023.

“Bien qu’imparfait, cet accord nous donne des outils dont nous ne disposions tout simplement pas auparavant,” a souligné le ministre canadien de la Santé, Jean-Yves Duclos, dans une déclaration. “Si ces structures avaient été en place fin 2019, la trajectoire de la COVID-19 aurait pu être radicalement différente.”

Des analystes en santé publique de l’École de santé publique Dalla Lana de l’Université de Toronto estiment que l’accord pourrait réduire le temps de réponse aux pathogènes émergents jusqu’à 60 % par rapport aux cadres précédents, sauvant potentiellement des millions de vies lors de futures épidémies.

L’accord va maintenant subir des processus de ratification dans les États membres, avec une date cible de mise en œuvre fixée à janvier 2026. Un comité de surveillance dédié surveillera la conformité et coordonnera des exercices de simulation réguliers pour tester l’état de préparation.

Des critiques, notamment certaines organisations de la société civile, ont exprimé leur inquiétude que les intérêts de l’industrie pharmaceutique aient été surreprésentés pendant les négociations, affaiblissant potentiellement les dispositions relatives aux dérogations aux brevets en cas d’urgence. Pendant ce temps, certains commentateurs politiques s’inquiètent que le traité accorde trop d’autorité à un organisme international.

Alors que notre monde devient de plus en plus interconnecté, avec le changement climatique et la perte d’habitat accélérant l’émergence de maladies zoonotiques, la question demeure : ce nouveau cadre sera-t-il suffisamment robuste pour prévenir la prochaine pandémie potentielle, ou les intérêts nationaux entraveront-ils une fois de plus une coopération mondiale véritablement efficace quand cela importera le plus?

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