Augmentation des frais de terrain pour maisons mobiles à Calgary suscite des difficultés pour les résidents

Olivia Carter
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Dans la paisible communauté de Greenwood Village, au sud-ouest de Calgary, une tempête se prépare. Les résidents de ce parc de maisons mobiles font face à une pression financière sans précédent alors que les frais de location des terrains ont augmenté de 30 pour cent en seulement deux ans, poussant de nombreux aînés à revenu fixe et familles au bord du gouffre financier.

“Je suis au bout du rouleau,” confie Margaret Wilson, une résidente de 72 ans qui habite Greenwood Village depuis plus de 15 ans. “Ma pension ne s’étire pas davantage, et j’ai vraiment peur de devoir abandonner ma maison.”

La crise à Greenwood Village représente une tendance inquiétante dans le paysage immobilier albertain. Alors que les maisons mobiles ont traditionnellement offert une alternative de logement abordable, l’escalade rapide des frais de terrain érode cet avantage. La dernière augmentation de 100 $ par mois porte la location mensuelle du terrain à environ 900 $—une somme stupéfiante pour des résidents qui sont déjà propriétaires de leurs maisons mais doivent payer pour le terrain sur lequel elles reposent.

Contrairement aux propriétés locatives traditionnelles, les communautés de maisons mobiles existent dans une zone grise réglementaire en Alberta. La législation provinciale offre une protection minimale contre de telles augmentations, laissant les résidents particulièrement vulnérables aux fluctuations du marché et aux décisions des entreprises.

Havenpark Communities, la société d’investissement américaine qui a acheté Greenwood Village en 2021, défend ces augmentations comme nécessaires pour maintenir des infrastructures et services de qualité. Dans une déclaration à CO24 News, la porte-parole de l’entreprise, Jennifer Adams, a cité “d’importantes améliorations aux commodités communautaires” et “l’augmentation des coûts opérationnels” comme justifications des hausses de frais.

Cependant, les résidents contestent ces affirmations. Thomas Jenkins, défenseur de la communauté, soutient : “Le seul changement visible a été l’installation d’un petit terrain de jeux que peu de résidents utilisent. Pendant ce temps, l’entretien des routes et le déneigement se sont détériorés depuis le changement de propriétaire.”

La situation met en lumière des préoccupations plus larges concernant l’abordabilité du logement à travers le Canada. Les défenseurs du logement soulignent une tendance croissante des sociétés d’investissement à acquérir des communautés de maisons mobiles et à mettre en œuvre des structures tarifaires agressives pour maximiser les rendements. Ce modèle a également été documenté en Ontario et en Colombie-Britannique, créant ce que certains experts appellent “la tempête parfaite” pour les propriétaires à faible revenu.

La Loi sur les locations de sites de maisons mobiles de l’Alberta offre quelques protections de base, mais manque notamment de dispositions de contrôle des loyers. Bien que les résidents doivent recevoir un préavis approprié des augmentations, il n’y a pas de plafond sur l’ampleur des hausses. Ce cadre réglementaire contraste nettement avec des provinces comme l’Ontario, où des directives d’augmentation des loyers s’appliquent aux communautés de maisons mobiles.

Les responsables municipaux de Calgary ont exprimé leur inquiétude mais notent leur juridiction limitée. “Bien que nous sympathisions avec les résidents de Greenwood Village, la réglementation des frais de location relève de l’autorité provinciale,” a expliqué la conseillère municipale Sarah Martinez. “Nous explorons des moyens de soutenir ces communautés, mais nos mains sont quelque peu liées par la législation actuelle.”

Pour des résidents comme Wilson, les discussions politiques n’offrent que peu de soulagement immédiat. “J’ai réduit tout—l’épicerie, les médicaments, le chauffage. Il ne reste plus rien à couper,” dit-elle, faisant écho aux sentiments de nombreux membres de sa communauté. Certains résidents ont déjà mis leurs maisons en vente, pour découvrir que les frais élevés des terrains ont considérablement réduit la valeur de leurs propriétés.

Alors que les coûts de logement continuent d’augmenter partout au Canada, la situation à Greenwood Village soulève d’importantes questions sur l’abordabilité et la protection des propriétaires vulnérables. Avec des communautés de maisons mobiles de plus en plus contrôlées par de grandes sociétés d’investissement, quelle responsabilité le gouvernement a-t-il pour garantir que ces options de logement historiquement abordables restent accessibles à ceux qui en ont le plus besoin?

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