L’absence des États-Unis à l’Assemblée mondiale de la santé 2024 alors que la Chine renforce sa présence

Olivia Carter
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Dans un changement diplomatique notable lors de l’Assemblée mondiale de la Santé (AMS) de cette année, les États-Unis semblent prêts à réduire considérablement leur présence tandis que la Chine élargit spectaculairement sa délégation à plus de 180 membres. Ce contraste frappant lors de la plus importante réunion annuelle de l’Organisation mondiale de la Santé reflète des réalignements géopolitiques plus larges qui remodèlent la gouvernance mondiale de la santé.

Pour la première fois depuis longtemps, la délégation américaine ne comptera pas de représentation ministérielle à la 77e Assemblée mondiale de la Santé, qui a débuté lundi à Genève. Le secrétaire à la Santé et aux Services sociaux Xavier Becerra, qui dirigeait les délégations américaines les années précédentes, est remarquablement absent de la liste des participants. Cette absence survient à un moment critique où les États membres naviguent dans des négociations complexes sur les mécanismes de préparation et de réponse aux pandémies.

“La présence américaine réduite crée un vide que d’autres nations comblent rapidement,” note Dr. Alexandra Winters, experte en politique sanitaire internationale à l’Université de Toronto. “L’importante délégation chinoise signale sa priorisation stratégique de l’OMS comme plateforme pour étendre son influence mondiale.”

Alors que la délégation américaine est dirigée par des fonctionnaires de rang inférieur du Département de la Santé et des Services sociaux, la Chine a dépêché le vice-premier ministre Liu Guozhong pour diriger son contingent considérablement élargi. La taille de la délégation chinoise – plus de trois fois celle des années précédentes – souligne l’investissement croissant de Pékin dans la diplomatie sanitaire multilatérale.

Des sources au sein de l’OMS indiquent que cette présence chinoise substantielle coïncide avec des débats cruciaux sur les négociations du traité sur les pandémies et les amendements au Règlement sanitaire international. Ces deux initiatives visent à renforcer les cadres de sécurité sanitaire mondiale, mais se heurtent à des obstacles importants alors que les nations équilibrent les préoccupations de souveraineté avec l’action collective.

L’ordre du jour de l’Assemblée comprend la résolution des défis actuels en matière de préparation aux urgences sanitaires, de résistance aux antimicrobiens et de financement durable des initiatives de santé mondiale. Ces discussions façonneront l’orientation stratégique de l’organisation alors qu’elle affronte des menaces sanitaires émergentes dans un contexte de tensions géopolitiques.

“L’évolution de la dynamique à l’AMS reflète des changements plus larges dans les arrangements de pouvoir mondiaux,” explique Dr. Michael Thomason, chercheur principal à l’Institut canadien des affaires mondiales. “La diplomatie sanitaire devient de plus en plus un domaine où les nations affirment leur influence et projettent leur soft power.”

Ce développement se produit dans un contexte de changements des paysages politiques dans les deux pays. Les États-Unis font face à une année électorale controversée où les questions de santé nationales dominent le discours politique, tandis que la Chine poursuit ses efforts pour étendre son influence internationale à travers les institutions multilatérales.

Ce changement soulève d’importantes questions sur l’avenir du leadership en santé mondiale. Avec un engagement américain apparemment en déclin et une présence chinoise en expansion, d’autres puissances moyennes, dont le Canada, l’Allemagne et le Brésil, pourraient jouer des rôles de médiation de plus en plus importants dans la gouvernance de l’OMS.

Le Directeur général de l’OMS, Dr. Tedros Adhanom Ghebreyesus, a souligné l’importance d’un multilatéralisme inclusif pour relever les défis sanitaires transnationaux. Cependant, l’organisation navigue désormais dans un environnement politique de plus en plus complexe où la santé et la géopolitique sont devenues inextricablement liées.

Alors que l’Assemblée se poursuit jusqu’au 31 mai, les implications de ce réalignement diplomatique s’étendront probablement au-delà des résultats procéduraux pour remodeler fondamentalement la façon dont les priorités de santé mondiale sont déterminées et mises en œuvre.

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