Des accusations de meurtre ont été portées suite à une agression mortelle au couteau dans un motel d’Etobicoke, un événement qui a bouleversé la communauté locale et soulevé des questions sur la sécurité dans les hébergements temporaires à travers Toronto.
La police de Toronto a annoncé hier que David Osei, 39 ans, de Toronto, a été inculpé de meurtre au deuxième degré suite à une altercation violente dans un motel près de la rue Dundas Ouest et de l’autoroute 427. L’incident, survenu mardi après-midi, a coûté la vie à Myles Diegnan, 36 ans, qui a été retrouvé avec des blessures critiques par arme blanche.
Les services d’urgence ont répondu aux appels vers 16h30, transportant rapidement la victime à l’hôpital où son décès a été prononcé. Les enquêteurs de l’Unité des homicides ont immédiatement sécurisé les lieux et lancé une enquête approfondie qui a mené à l’arrestation d’Osei en moins de 24 heures.
“Cette affaire démontre l’efficacité de notre Unité des homicides pour identifier et appréhender les suspects de crimes violents,” a déclaré le sergent-détective Michael Patterson lors d’un point presse. “Nos pensées accompagnent la famille de la victime durant cette période difficile.”
Selon les documents judiciaires, Osei a comparu pour la première fois au Centre de libération sous caution régional de Toronto mercredi. L’accusé reste en détention en attendant la suite des procédures judiciaires.
Il s’agit du 37e homicide de l’année à Toronto, poursuivant une tendance inquiétante de violence qui a suscité des appels à renforcer les mesures de sécurité dans les motels et hôtels offrant des hébergements à court terme. Des défenseurs communautaires pointent du doigt les protocoles de sécurité inadéquats de certains établissements comme facteurs contributifs à ces incidents.
Les résidents locaux ont exprimé leur inquiétude concernant l’incident. “Ce motel a déjà connu des problèmes auparavant,” a témoigné Maria Fernandez, qui travaille dans un commerce à proximité. “Il faut une meilleure surveillance de ces lieux qui hébergent souvent des personnes vulnérables.”
L’enquête reste active tandis que les équipes médico-légales continuent d’analyser les preuves recueillies sur les lieux. La police invite toute personne possédant des informations à contacter l’Unité des homicides ou Échec au crime de façon anonyme.
Cette affaire met en lumière une préoccupation croissante concernant la violence dans les hébergements temporaires de Toronto. Alors que la ville est confrontée à des problèmes d’accessibilité au logement, de nombreuses personnes se retrouvent dans des situations d’hébergement transitoire qui peuvent manquer de mesures de sécurité adéquates. La question qui se pose maintenant aux responsables municipaux et aux forces de l’ordre : quels changements systémiques sont nécessaires pour prévenir des tragédies similaires dans le réseau d’hébergement d’urgence et temporaire de Toronto?
