Acquisition de l’usine de batteries Northvolt Québec par une entreprise américaine

Sarah Patel
5 Min Read
Disclosure: This website may contain affiliate links, which means I may earn a commission if you click on the link and make a purchase. I only recommend products or services that I personally use and believe will add value to my readers. Your support is appreciated!

Un changement majeur se dessine dans le paysage québécois de l’énergie verte, alors que des sources ont confirmé hier qu’un investisseur américain a manifesté un sérieux intérêt pour l’acquisition de l’usine de fabrication de batteries de Northvolt en Montérégie, actuellement en difficulté. Cette usine de 7 milliards de dollars, autrefois considérée comme la pierre angulaire de la chaîne d’approvisionnement québécoise pour les véhicules électriques, est confrontée à des retards de construction et des défis de financement depuis le début des travaux en 2023.

“Cette acquisition potentielle représente à la fois une bouée de sauvetage et un carrefour pour les ambitions québécoises en matière de batteries,” a déclaré Pierre Fitzgibbon, ministre de l’Économie du Québec, lors d’une conférence de presse improvisée. “Bien que nous demeurions engagés à développer un écosystème local de batteries, nous devons être pragmatiques face aux réalités économiques de ce projet.”

L’entreprise américaine, dont l’identité reste confidentielle pendant les négociations préliminaires, serait spécialisée dans les infrastructures d’énergie propre et aurait fait ses preuves dans la revitalisation de projets industriels en difficulté. Selon les analystes de l’industrie, l’intérêt de cette entreprise témoigne d’une confiance continue dans la position stratégique du Québec au sein de la chaîne d’approvisionnement nord-américaine des véhicules électriques, malgré les revers de Northvolt.

Le fabricant suédois de batteries Northvolt avait initialement prévu de créer plus de 3 000 emplois et de produire suffisamment de batteries pour alimenter un million de véhicules électriques par an. La construction a été interrompue en mars 2024 lorsque l’entreprise a annoncé une “pause stratégique” en raison de difficultés de financement et de l’évolution des conditions du marché dans ce secteur hautement compétitif.

“L’économie de la fabrication des batteries a considérablement évolué depuis la conception de ce projet,” a expliqué Dr. Marie Lapointe, spécialiste en technologie des batteries à Polytechnique Montréal. “Les coûts des matières premières, les avancées technologiques et l’intensification de la concurrence mondiale ont comprimé les marges dans l’ensemble de l’industrie. Tout nouvel opérateur devra mettre en œuvre d’importants ajustements opérationnels.”

Les gouvernements provincial et fédéral s’étaient engagés à verser près de 2,7 milliards de dollars en soutien financier au projet initial, ce qui soulève des questions sur les conditions dans lesquelles cet investissement public pourrait être transféré à un nouveau propriétaire. Selon des sources au sein du ministère des Finances du Québec, les négociations incluent des dispositions pour protéger les objectifs de création d’emplois et les retombées économiques locales.

Les représentants syndicaux ont exprimé un optimisme prudent quant à cette acquisition potentielle. “Notre priorité est de s’assurer que les emplois promis se concrétisent et restent au Québec,” a déclaré Jean Bouchard, représentant de la fédération du travail régionale. “Nous sommes encouragés par les discussions initiales, mais nous avons besoin d’engagements fermes concernant le développement de la main-d’œuvre et l’implication communautaire.”

Cette possible acquisition survient dans un contexte d’importance croissante accordée à la sécurisation des chaînes d’approvisionnement en batteries à l’échelle continentale. En vertu de la Loi sur la réduction de l’inflation, les fabricants américains bénéficient d’incitations importantes pour s’approvisionner en batteries auprès de producteurs nord-américains, ce qui pourrait renforcer la valeur stratégique de l’usine québécoise.

Ce qui reste incertain, c’est si l’acheteur américain a l’intention de maintenir l’approche de fabrication originale de Northvolt ou de s’orienter vers des chimies de batteries et des méthodes de production alternatives. L’usine avait été conçue pour produire des batteries lithium-ion en utilisant ce que Northvolt appelait des “procédés de fabrication durables.”

Alors que les négociations se poursuivent à huis clos, une certitude émerge : le secteur québécois des batteries se trouve à un moment charnière. Que ce soit sous propriété suédoise ou américaine, le succès de cette installation massive influencera considérablement la position du Canada dans la révolution des véhicules électriques qui évolue rapidement.

Pour une couverture continue de cette histoire en développement, visitez CO24 Affaires et CO24 Actualités.

Partager cet article
Laisser un commentaire

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *