Alerte aux opioïdes synthétiques toxiques dans l’intérieur de la Colombie-Britannique

Olivia Carter
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Une alerte générale concernant les drogues a été émise dans toute la région intérieure de la Colombie-Britannique suite à la découverte d’un opioïde synthétique particulièrement dangereux lié à une inquiétante hausse des surdoses. Les autorités sanitaires avertissent que cette substance puissante, qui contient des nitazènes, présente un risque extrême même pour les consommateurs expérimentés et ceux ayant une forte tolérance aux opioïdes.

Les responsables de la Santé Intérieure ont annoncé cet avis mercredi après que des tests de laboratoire aient confirmé la présence de ces puissants composés synthétiques dans des substances circulant dans les communautés, de Kamloops jusqu’aux Kootenays. Les nitazènes, parfois appelés “opioïdes Frankenstein”, peuvent être jusqu’à 40 fois plus puissants que le fentanyl, qui a déjà dévasté de nombreuses communautés à travers le Canada ces dernières années.

“Ce qui rend cette situation particulièrement alarmante, c’est l’imprévisibilité de ces substances,” a déclaré la Dre Carol Fenton, médecin hygiéniste de la Santé Intérieure. “Les consommateurs n’ont aucun moyen fiable de déterminer si leur approvisionnement contient des nitazènes, créant un scénario extrêmement dangereux même pour ceux qui prennent habituellement des précautions.”

Cette alerte survient dans le contexte d’une crise des drogues qui s’aggrave en Colombie-Britannique, où la province a enregistré des milliers de décès par surdose depuis la déclaration d’une urgence de santé publique en 2016. Selon les données récentes du Service des coroners de la C.-B., la région de la Santé Intérieure a connu une augmentation de 28% des décès liés aux drogues toxiques par rapport à la même période l’année dernière.

Les responsables de la santé publique conseillent vivement aux consommateurs de drogues de mettre en œuvre plusieurs mesures de sécurité. Il s’agit notamment de ne jamais consommer seul, de commencer par de petites quantités, de garder de la naloxone à proximité et d’utiliser des services de vérification des drogues lorsqu’ils sont disponibles. Cependant, les autorités sanitaires préviennent que les doses standard de naloxone peuvent être insuffisantes pour inverser les surdoses causées par les nitazènes, nécessitant souvent plusieurs doses.

“La réponse communautaire doit être immédiate et complète,” a déclaré Karen Hamm, coordonnatrice de la réduction des méfaits pour la région. “Nous travaillons avec des organisations de première ligne pour distribuer des trousses de naloxone supplémentaires et accroître la sensibilisation aux risques accrus.”

Plusieurs communautés de la région de la Santé Intérieure ont élargi les heures d’ouverture de leurs sites de prévention des surdoses en réponse à l’alerte. Les responsables de la santé coordonnent leurs efforts avec les services d’urgence locaux pour s’assurer que les premiers intervenants sont préparés à des scénarios de surdose potentiellement complexes nécessitant plusieurs administrations de naloxone.

Le gouvernement fédéral canadien fait face à une pression croissante pour s’attaquer à la crise des opioïdes par des réformes politiques. Alors que certaines juridictions ont mis en œuvre des mesures de décriminalisation comme stratégie de réduction des méfaits, les experts continuent de débattre des approches les plus efficaces pour endiguer la vague de décès par surdose.

Alors que les communautés de l’intérieur de la C.-B. sont aux prises avec cette nouvelle menace, la question demeure: cette crise régionale va-t-elle enfin catalyser la réponse complète de santé publique que les experts préconisent depuis longtemps, ou marquera-t-elle simplement un autre chapitre tragique dans la lutte continue du Canada contre l’approvisionnement en drogues toxiques?

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