L’ancien responsable de la santé de la Colombie-Britannique obtient une liberté conditionnelle dans une affaire de fraude

Olivia Carter
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Dans un développement qui a suscité un débat considérable au sein de la communauté des soins de santé de la Colombie-Britannique, le Dr Albert de Villiers, ancien médecin hygiéniste en chef d’Interior Health, a obtenu une libération conditionnelle totale après avoir purgé seulement une partie de sa peine pour des délits sexuels contre un enfant.

La Commission des libérations conditionnelles du Canada a confirmé hier que de Villiers, qui occupait l’un des postes de santé publique les plus respectés de la province pendant la pandémie de COVID-19, sera libéré sous strictes conditions malgré la gravité de sa condamnation. Cette décision intervient après qu’il ait purgé environ un tiers de sa peine de 5,5 ans prononcée en mars 2023.

“Le système de mise en liberté conditionnelle continue de soulever des questions sur la justice et la sécurité publique,” a déclaré Rachel Morris, une défenseure des victimes qui a suivi l’affaire de près. “Quand des personnes condamnées pour des infractions graves contre des enfants bénéficient d’une libération anticipée, cela nous force à examiner l’équilibre entre réhabilitation et responsabilité.”

De Villiers a été arrêté en juin 2021 à Kelowna, suite à une enquête de la GRC de Grande Prairie concernant des agressions sexuelles survenues entre 2018 et 2020 alors qu’il travaillait comme médecin en chef dans la Zone Nord de l’Alberta. L’affaire a provoqué une onde de choc dans la communauté médicale canadienne, d’autant plus que de Villiers avait été une figure importante dirigeant la réponse d’Interior Health à la COVID-19.

Selon les documents judiciaires, les conditions de libération comprennent un suivi psychologique obligatoire, l’interdiction de contact avec la victime ou sa famille, et des restrictions quant à sa présence auprès d’enfants de moins de 16 ans sans supervision approuvée. La commission a cité la participation de de Villiers à des programmes de réhabilitation et son évaluation de faible risque comme facteurs dans leur décision.

Le ministre de la Santé de la C.-B., Adrian Dix, a refusé de commenter spécifiquement la décision de libération conditionnelle, mais a souligné que “l’autorité sanitaire a mis en œuvre des mesures supplémentaires de dépistage et de surveillance pour les postes de direction depuis que cette affaire troublante a été révélée.”

Cette affaire met en lumière l’intersection complexe entre l’inconduite professionnelle et le comportement criminel au sein des postes de santé publique de haut niveau. Interior Health a depuis mis en place des procédures renforcées de vérification des antécédents pour tous les postes médicaux supérieurs et créé un processus d’examen indépendant pour les plaintes contre le personnel médical exécutif.

Les experts juridiques notent que bien que la décision de libération conditionnelle suive les protocoles standards, elle soulève d’importantes questions sur la façon dont le système judiciaire canadien traite les cas impliquant un abus de confiance publique. “Quand quelqu’un en position d’autorité et de respect commet des infractions graves, cela ébranle la confiance du public envers nos institutions,” a noté la professeure de justice pénale Elaine Chung de l’Université Simon Fraser.

Pour les communautés relevant de la juridiction d’Interior Health, l’affaire reste un douloureux rappel de la confiance trahie. Les administrateurs régionaux de la santé ont travaillé à rebâtir la confiance du public grâce à des initiatives de transparence et des efforts d’engagement communautaire suite à la condamnation de de Villiers.

Alors que de Villiers réintègre la société sous supervision, beaucoup se demandent: comment équilibrer efficacement les objectifs de réhabilitation de notre système judiciaire avec les attentes de la communauté pour des conséquences proportionnelles lorsque des personnes en position de profonde confiance publique commettent des crimes graves?

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