Appel de l’attaque contre une famille musulmane au Canada : le terroriste condamné lance un recours juridique

Olivia Carter
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Dans un développement juridique important qui a ravivé les conversations nationales sur le terrorisme et les crimes haineux, Nathaniel Veltman, l’homme reconnu coupable du meurtre de quatre membres d’une famille musulmane à London, en Ontario, a officiellement déposé un appel contre ses condamnations. Des documents judiciaires obtenus par CO24 révèlent que Veltman conteste le verdict historique sur trois motifs spécifiques, marquant un nouveau chapitre controversé dans l’une des attaques terroristes intérieures les plus dévastatrices du Canada.

L’attaque de juin 2021 a secoué le Canada lorsque Veltman a délibérément percuté avec sa camionnette la famille Afzaal qui se promenait en soirée. Salman Afzaal, 46 ans, son épouse Madiha Salman, 44 ans, leur fille Yumna, 15 ans, et la mère de Salman, Talat, 74 ans, ont été tués, tandis que le fils du couple, âgé de neuf ans, a été grièvement blessé mais a survécu.

“Cet appel représente un défi extraordinaire face à ce que de nombreux experts juridiques considéraient comme une affaire évidente,” explique Elaine Richardson, professeure de droit pénal à l’Université de Toronto. “Les preuves présentées durant le procès ont établi une préméditation claire et une motivation idéologique.”

En février, à l’issue d’un long procès à Windsor, en Ontario, Veltman a été reconnu coupable de quatre chefs d’accusation de meurtre au premier degré et d’une tentative de meurtre. Le jury a également déterminé que ces actes constituaient une activité terroriste – la première fois dans l’histoire canadienne que des accusations de meurtre poursuivies en vertu du Code criminel recevaient des désignations de terrorisme sans accusations supplémentaires liées au terrorisme.

Selon les documents d’appel déposés auprès de la Cour d’appel de l’Ontario, l’équipe juridique de Veltman conteste le verdict sur trois motifs spécifiques. D’abord, ils affirment que le juge du procès a commis une erreur en refusant de permettre à la défense de présenter des preuves concernant l’état mental de Veltman. Ensuite, ils soutiennent que le juge a mal instruit les jurés concernant les dispositions relatives au terrorisme. Enfin, ils prétendent que la désignation de terrorisme devrait être annulée car la section pertinente du Code criminel violerait prétendument les droits constitutionnels.

“La désignation de terrorisme était particulièrement significative dans cette affaire,” note Martin Dawson, analyste en sécurité nationale. “Elle reconnaissait que les attaques ciblant des communautés religieuses spécifiques représentent non seulement des crimes individuels mais des menaces pour notre sécurité collective et notre tissu social.”

La communauté musulmane de London continue de faire face aux séquelles de la tragédie. Munir Ahmed, directeur du Centre islamique de London, a déclaré à CO24 : “Ce processus d’appel force les familles et les membres de la communauté à revivre leur traumatisme. Bien que nous respections les processus du système juridique, nous devons nous rappeler du coût humain de ces procédures.”

L’appel a également suscité un renouveau des discussions sur l’approche canadienne face au terrorisme intérieur. Les récentes politiques entourant la législation antiterroriste ont mis en évidence les tensions entre les libertés civiles et les préoccupations sécuritaires. Les juristes soulignent que les affaires de terrorisme impliquent fréquemment des questions constitutionnelles complexes que les tribunaux supérieurs doivent ultimement résoudre.

“Ce qui rend cet appel particulièrement remarquable, c’est qu’il mettra à l’épreuve l’application des dispositions antiterroristes dans des cas impliquant des acteurs isolés motivés par l’extrémisme idéologique,” explique l’ancienne procureure de la Couronne Sabrina Chen. “Le résultat pourrait influencer considérablement la façon dont des cas similaires seront poursuivis à l’avenir.”

Le processus d’appel pourrait potentiellement prendre des années avant de conclure, avec des implications significatives tant pour les membres survivants de la famille que pour l’approche juridique canadienne face à l’extrémisme violent motivé idéologiquement. Alors que cette affaire avance dans le système d’appel, une question fondamentale émerge : comment notre société peut-elle équilibrer les droits légaux nécessaires de l’accusé avec le besoin tout aussi vital de reconnaître et d’aborder les actes de terrorisme qui ciblent les communautés vulnérables?

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