Approbation du pipeline de GNL Nisga’a au Canada franchit un obstacle au milieu de tensions politiques et autochtones

Olivia Carter
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L’approbation par le gouvernement fédéral d’un pipeline de gaz naturel essentiel traversant le nord de la Colombie-Britannique marque un moment décisif dans la relation complexe du Canada avec le développement énergétique et les droits autochtones. Mardi, Ottawa a accordé le feu vert environnemental au projet de transmission de gaz de Prince Rupert, débloquant potentiellement des milliards en retombées économiques tout en soulevant des questions sur les engagements climatiques du pays.

Ce pipeline de 900 kilomètres, soutenu par TC Energy Corp, transportera du gaz naturel du nord-est de la C.-B. vers l’installation Cedar GNL proposée près de Kitimat. Ce qui distingue ce projet est son partenariat unique avec la Nation Nisga’a, dont les dirigeants ont constamment défendu le développement comme un chemin vers la souveraineté économique.

“Cette approbation représente un moment critique dans l’approche évolutive du Canada envers la réconciliation par le partenariat économique”, a déclaré Eva Clayton, présidente du gouvernement Nisga’a Lisims, dans un communiqué suivant l’annonce. “Notre nation a travaillé sans relâche pour garantir que ce projet s’aligne à la fois sur nos aspirations économiques et notre responsabilité sacrée en tant que gardiens de la terre.”

L’approbation fédérale s’accompagne de 25 conditions juridiquement contraignantes, incluant des exigences pour une surveillance environnementale approfondie et des protections pour les cours d’eau sensibles le long du parcours. Selon Ressources naturelles Canada, ces conditions ont été élaborées en consultation avec les communautés autochtones concernées et des experts environnementaux.

Cependant, la décision a déclenché un débat intense au sein des communautés autochtones le long du tracé proposé. Alors que les dirigeants Nisga’a célèbrent le potentiel économique—estimant jusqu’à 800 emplois en construction et des millions en revenus annuels—d’autres voix autochtones expriment de profondes préoccupations concernant les impacts potentiels sur les territoires traditionnels et les cours d’eau.

L’approbation du pipeline arrive à un moment politiquement chargé, le gouvernement du premier ministre Justin Trudeau naviguant sous une pression croissante pour équilibrer les engagements climatiques avec la croissance économique. Le Canada s’est engagé à réduire les émissions de gaz à effet de serre de 40-45% sous les niveaux de 2005 d’ici 2030, tout en soutenant des projets de développement de ressources que les partenaires autochtones ont adoptés.

Les organisations environnementales, incluant le Sierra Club BC, ont critiqué l’approbation comme incohérente avec les objectifs climatiques. “Cette décision verrouille effectivement des décennies d’infrastructure de combustibles fossiles précisément au moment où la science exige une décarbonisation rapide”, a déclaré l’analyste de politique climatique Jens Wieting en réponse à l’annonce.

Le projet fait face à des obstacles supplémentaires avant que la construction puisse commencer. TC Energy doit obtenir des permis additionnels et finaliser les décisions d’investissement dans un contexte de marchés énergétiques mondiaux volatils. Les analystes de l’industrie notent que la viabilité ultime du pipeline dépend de la demande internationale pour le GNL canadien, particulièrement des marchés asiatiques cherchant des alternatives au charbon.

Le gouvernement provincial de la Colombie-Britannique a accueilli favorablement l’approbation fédérale, soulignant les bénéfices économiques provinciaux potentiels estimés à 2,8 milliards de dollars pendant la construction seulement. “Ce projet représente le type de développement responsable des ressources qui peut coexister avec nos engagements climatiques”, a déclaré le premier ministre David Eby lors d’une conférence de presse à Victoria.

La décision concernant le pipeline Nisga’a reflète la lutte plus large du Canada pour concilier le développement des ressources avec les engagements climatiques et les droits autochtones. Contrairement aux controverses précédentes sur les pipelines, ce projet est issu d’initiatives de développement économique menées par les Autochtones, remettant en question les récits conventionnels sur la politique des ressources au Canada.

Alors que le Canada continue de naviguer dans ce terrain complexe de politique énergétique, de relations autochtones et d’action climatique, la question fondamentale demeure : le pays peut-il équilibrer avec succès son héritage économique basé sur les ressources avec ses engagements climatiques tout en faisant véritablement progresser la réconciliation par des partenariats économiques significatifs avec les nations autochtones?

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