Assemblée Annuelle des Premières Nations 2025 : Les Chefs Autochtones se Réunissent à Winnipeg pour Aborder les Principales Questions Nationales

Olivia Carter
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L’ambiance au Centre des congrès RBC de Winnipeg était électrique ce matin alors que des centaines de chefs et délégués des Premières Nations de partout au Canada se sont rassemblés pour l’Assemblée annuelle 2025 de l’Assemblée des Premières Nations (APN). Le sommet de cette année arrive à un moment critique pour les communautés autochtones qui font face à des défis sans précédent en matière de logement, de gestion des ressources et de droits à l’autonomie gouvernementale.

“Nous avons un programme chargé qui reflète les priorités urgentes de nos communautés,” a déclaré la Cheffe nationale Cindy Woodhouse dans son discours d’ouverture. “De la crise du logement persistante à la protection des droits issus des traités, cette assemblée représente notre détermination collective à faire avancer des solutions concrètes pour notre peuple.”

L’assemblée de cinq jours marque le premier grand rassemblement depuis la révision controversée du cadre des droits autochtones par le gouvernement fédéral plus tôt cette année, que de nombreux chefs ont critiqué pour son manque d’engagement envers un véritable partenariat de nation à nation. Les participants aux sessions d’aujourd’hui ont exprimé un mélange d’optimisme prudent et de détermination résolue.

Le Chef Jonathan Solomon de la Première Nation de Kashechewan a voyagé depuis le nord de l’Ontario pour mettre en lumière la crise d’infrastructure de sa communauté. “Nous vivons toujours avec des avis d’ébullition d’eau et des logements surpeuplés tandis que les promesses gouvernementales restent non tenues,” a déclaré Solomon aux journalistes. “Cette assemblée vise à demander des comptes et à faire pression pour des actions concrètes, pas plus de délais.”

Un sondage complet publié la semaine dernière révèle que 63% des communautés des Premières Nations font encore face à de graves pénuries de logements, avec des listes d’attente moyennes de 7 à 10 ans pour de nouveaux logements. Ces statistiques ont intensifié les appels à une restructuration complète des programmes de logement de Services aux Autochtones Canada.

La justice climatique figure en bonne place à l’ordre du jour de cette année, avec des séances consacrées au rôle des Premières Nations dans la protection de l’environnement et le développement des ressources. L’assemblée fait suite à plusieurs décisions judiciaires historiques qui ont renforcé les droits autochtones concernant les projets de ressources sur les territoires traditionnels.

“Notre relation avec la terre n’est pas seulement une question d’économie—c’est une question d’identité et de responsabilité en tant que gardiens,” a expliqué la Cheffe Judy Wilson de la Colombie-Britannique. “Les décisions que nous prenons cette semaine façonneront la manière dont nous protégerons nos territoires pour les générations à venir.”

Les discussions sur la souveraineté économique ont suscité un intérêt particulier, avec des sessions spécialisées sur les institutions financières dirigées par des Autochtones et les opportunités dans le paysage commercial canadien en évolution. Le portefeuille de développement économique de l’APN a signalé une augmentation de 27% des entreprises appartenant à des Autochtones à l’échelle nationale depuis 2022, bien que l’accès au capital demeure un obstacle important.

La ministre fédérale des Services aux Autochtones, Patricia Hajdu, doit s’adresser à l’assemblée demain, de nombreux chefs préparant des questions pointues sur les engagements du gouvernement en matière de réconciliation. Les analystes politiques notent qu’avec les élections fédérales à l’horizon, la réponse du gouvernement à cette assemblée pourrait avoir un impact significatif sur l’engagement des électeurs autochtones.

La participation des jeunes a notamment augmenté lors de l’assemblée de cette année, avec des forums dédiés aux leaders émergents de moins de 30 ans. Sarah McLeod, déléguée de 19 ans de la Première Nation de Membertou, a souligné l’importance du dialogue intergénérationnel : “Nos aînés portent la sagesse et l’histoire, mais c’est ma génération qui doit naviguer dans l’avenir que nous créons ensemble.”

L’assemblée se terminera vendredi par le vote de résolutions clés qui devraient influencer les orientations nationales en matière de politique autochtone. Les points majeurs comprennent des réformes proposées aux systèmes de protection de l’enfance, aux modèles de financement de l’éducation et une approche globale pour mettre en œuvre la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones.

Alors que cette réunion cruciale se déroule à Winnipeg, une question fondamentale émerge : cette assemblée comblera-t-elle enfin l’écart persistant entre les promesses gouvernementales et les réalités vécues des communautés des Premières Nations, ou deviendra-t-elle un autre chapitre dans la longue histoire des engagements non tenus du Canada envers les peuples autochtones?

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