Assurance pour fermes de taille moyenne au Canada : Les coûts croissants frappent les exploitations canadiennes

Olivia Carter
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Dans les champs vallonnés du Canada rural, une crise se déroule silencieusement alors que les exploitations agricoles de taille moyenne se retrouvent prises dans un piège d’assurance de plus en plus précaire. Ces entreprises agricoles—trop grandes pour une couverture de base mais trop petites pour commander des tarifs préférentiels—font face à des coûts d’assurance qui grimpent en flèche tandis que les options de couverture diminuent, menaçant l’épine dorsale même du système de sécurité alimentaire du Canada.

“Nous payons presque le double de ce que nous payions il y a cinq ans, mais notre couverture a en fait diminué,” explique Martin Beauregard, qui exploite une ferme mixte de 1 200 acres en Saskatchewan. “Quand on compose déjà avec des conditions météorologiques imprévisibles et des prix du marché volatils, ces défis d’assurance semblent être la goutte qui fait déborder le vase.”

Selon les données récentes de la Fédération canadienne de l’agriculture, les primes d’assurance pour les exploitations de taille moyenne ont augmenté en moyenne de 37 % depuis 2020, tandis que les limitations de couverture se sont étendues pour exclure divers périls auparavant couverts. Cette tendance inquiétante laisse de nombreux agriculteurs vulnérables à des pertes catastrophiques qui pourraient mettre fin définitivement à leurs activités.

Les experts de l’industrie identifient plusieurs facteurs qui alimentent cette crise d’assurance. Les changements climatiques ont considérablement augmenté la fréquence et la gravité des réclamations liées aux conditions météorologiques, avec des événements météorologiques extrêmes comme les inondations, les sécheresses et les gelées hors saison qui deviennent de plus en plus fréquents dans les terres agricoles canadiennes. Pendant ce temps, les pressions économiques mondiales ont fait grimper les coûts de remplacement des équipements agricoles spécialisés de près de 45 % au cours des trois dernières années.

“Les compagnies d’assurance recalibrent essentiellement leurs modèles de risque en temps réel,” note Dre Helena Moreau, économiste agricole à l’Université du Manitoba. “Le problème est que les fermes de taille moyenne manquent du pouvoir de négociation des grandes exploitations corporatives mais font face à des risques plus complexes que les petites fermes d’agrément.”

Ce resserrement des assurances force les familles agricoles de tout le pays à prendre des décisions difficiles. Certaines réduisent leur couverture pour maintenir des primes abordables, jouant effectivement avec des générations de patrimoine agricole. D’autres abandonnent certains programmes de cultures ou d’élevage qui comportent des exigences d’assurance plus élevées, ce qui pourrait affecter la diversité de la production alimentaire du Canada.

Les programmes d’aide gouvernementaux ont du mal à répondre à ces défis spécifiques. Le cadre d’Agri-assurance, bien que précieux pour les pertes de production, offre une protection limitée contre les préoccupations de responsabilité et de propriété qui empêchent les agriculteurs de dormir la nuit. Les programmes provinciaux varient considérablement en efficacité, créant des inégalités géographiques dans la sécurité agricole.

“Nous avons besoin d’une approche coordonnée entre le gouvernement, les assureurs et le secteur agricole,” soutient Raymond Chen, directeur des politiques à la Coalition canadienne d’assurance agricole. “Sans intervention, nous risquons de perdre une portion significative de nos fermes de taille moyenne—les exploitations qui représentent souvent l’équilibre idéal entre efficacité et durabilité.”

Quelques solutions innovantes émergent de cette crise. Les coopératives agricoles en Ontario ont commencé à explorer l’achat collectif d’assurance pour tirer parti du pouvoir d’achat de groupe. En Alberta, plusieurs fournisseurs d’assurance pilotent des produits d’assurance paramétrique qui versent des indemnités en fonction d’événements déclencheurs plutôt que des dommages réels, simplifiant potentiellement les processus de réclamation et réduisant les coûts.

Pour les consommateurs, ces défis d’assurance pourraient bientôt se traduire par des prix alimentaires plus élevés et une disponibilité réduite de produits cultivés localement. Lorsque les fermes ne peuvent pas obtenir une assurance adéquate, leur capacité à résister aux revers diminue, forçant potentiellement davantage d’importations agricoles et une plus grande dépendance à l’agriculture d’entreprise à grande échelle.

Alors que le Canada approche d’une nouvelle saison de croissance, la question devient de plus en plus urgente : comment pouvons-nous assurer que notre classe moyenne agricole demeure viable face à ces défis d’assurance croissants? La réponse pourrait déterminer non seulement l’avenir de l’agriculture canadienne, mais aussi la sécurité et la durabilité de tout notre système alimentaire.

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