L’accord d’augmentation de salaire des médecins de famille de l’Ontario touche à sa fin

Olivia Carter
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Dans un moment décisif pour les soins de santé dans la province la plus peuplée du Canada, les médecins de famille de l’Ontario sont sur le point d’obtenir une rémunération substantielle qui pourrait transformer la prestation des soins primaires. Après des mois de négociations intensives, l’Association médicale de l’Ontario (AMO) et le gouvernement provincial sont parvenus à un accord provisoire qui augmenterait considérablement le salaire des médecins de famille—répondant potentiellement à la pénurie critique de fournisseurs de soins primaires qui a laissé près de 2,3 millions d’Ontariens sans médecin de famille.

Des sources proches des négociations révèlent que les médecins de famille pourraient voir des augmentations allant jusqu’à 40 % pour les consultations standard, ainsi que des réformes majeures sur la façon dont les médecins sont rémunérés pour les soins complexes. L’accord, qui devrait être ratifié d’ici quelques semaines, représente l’investissement le plus important dans la médecine familiale depuis plus d’une décennie.

“Cet accord reconnaît le rôle central que jouent les médecins de famille dans notre système de santé,” a déclaré la Dre Mekalai Kumanan, présidente du Collège des médecins de famille de l’Ontario, lors d’une entrevue exclusive. “Nous perdons des médecins de famille au profit d’autres provinces et pays depuis des années en raison de charges de travail insoutenables et d’écarts de rémunération.”

L’exode des médecins de famille a atteint des proportions alarmantes ces dernières années. Les données de l’Association médicale canadienne indiquent que l’Ontario perd environ 140 médecins de famille chaque année au profit d’autres juridictions offrant un meilleur équilibre travail-vie personnelle et des forfaits de rémunération plus avantageux. Parallèlement, les diplômés des facultés de médecine évitent de plus en plus la médecine familiale, avec seulement 18 % des diplômés de 2023 la choisissant comme spécialité, contre 38 % il y a une décennie.

Dans le système actuel, les médecins de famille de l’Ontario gagnent généralement entre 250 000 $ et 300 000 $ par année avant les frais généraux, qui peuvent consommer 30 à 40 % du revenu brut. Le nouvel accord augmenterait non seulement la rémunération par visite, mais fournirait également un financement supplémentaire pour l’inscription des patients, les soins préventifs et la gestion des patients souffrant de plusieurs maladies chroniques.

“La médecine familiale a été systématiquement sous-évaluée pendant des années,” a expliqué l’économiste de la santé Dr Avery Thompson. “Ces médecins gèrent des patients de plus en plus complexes tout en assumant d’énormes charges administratives. L’argument économique en faveur d’une meilleure rémunération est clair—investir dans les soins primaires réduit les coûts en aval dans les services d’urgence et les hôpitaux.”

Des responsables du ministère de la Santé, s’exprimant sous couvert d’anonymat en raison de la nature sensible des négociations en cours, ont indiqué que la province considère cet investissement comme essentiel à sa stratégie plus large de transformation des soins de santé. Les projections internes du ministère suggèrent que chaque dollar investi dans les soins primaires génère environ 4,80 $ d’économies dans l’ensemble du système de santé grâce à la réduction des hospitalisations et des visites aux urgences.

L’accord provisoire comprend plusieurs composantes innovantes au-delà des augmentations directes de rémunération. Il contiendrait des dispositions pour:

  • Un financement accru pour la prestation de soins virtuels
  • Des ressources dédiées aux services de santé mentale dans les établissements de soins primaires
  • De nouvelles incitations financières pour exercer dans les communautés mal desservies
  • Une réduction des charges administratives grâce à des processus de facturation simplifiés
  • Un soutien aux modèles de soins en équipe

Les défenseurs des patients ont exprimé un optimisme prudent concernant l’accord. Hannah Weir, directrice de la Coalition des patients de l’Ontario, a noté: “Tout ce qui aide les Ontariens à trouver et à garder un médecin de famille est positif, mais la preuve sera dans la mise en œuvre. Nous devons voir des améliorations concrètes dans l’accès.”

L’accord intervient alors que d’autres provinces, notamment la Colombie-Britannique et l’Alberta, ont également pris des mesures pour améliorer la rémunération des médecins de famille. Cela crée ce que certains analystes décrivent comme une “course vers le haut” dans laquelle les provinces se font concurrence pour attirer et retenir un nombre limité de médecins de famille.

Les critiques de l’accord, y compris certains administrateurs d’hôpitaux et spécialistes, se sont demandé si la province peut se permettre des investissements aussi importants dans une spécialité médicale alors que d’autres domaines du système de santé restent sous pression financière. Cependant, les analystes financiers suggèrent que le coût annuel projeté de 375 millions de dollars de l’accord représente moins de 0,5 % du budget global de la santé de l’Ontario.

Si l’accord est ratifié, la mise en œuvre commencerait au début de 2025, avec un déploiement complet prévu sur 18 mois. Les experts en politique de santé surveilleront attentivement si l’amélioration de la rémunération réussit à inverser la tendance des pénuries de médecins de famille.

Alors que l’Ontario se trouve à ce carrefour des soins de santé, une question fondamentale émerge: les incitatifs financiers seuls peuvent-ils résoudre notre crise des soins primaires, ou aurons-nous besoin de réformes plus complètes sur la façon dont nous formons, déployons et soutenons les médecins de famille dans un paysage de soins de santé de plus en plus complexe?

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