L’augmentation des tiques et moustiques au Manitoba due au réchauffement climatique

Olivia Carter
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Les températures croissantes à travers le Manitoba ont déclenché une prolifération alarmante de tiques et de moustiques, créant des préoccupations sanitaires accrues pour les résidents qui profitent des activités extérieures cette saison. Les scientifiques environnementaux et les responsables de la santé publique avertissent maintenant que le changement climatique contribue directement à l’allongement des saisons actives pour ces parasites porteurs de maladies.

“Nous observons une activité des tiques qui commence plus tôt au printemps et se prolonge plus tard à l’automne,” explique Dr. Kateryn Rochon, professeure associée d’entomologie vétérinaire à l’Université du Manitoba. “Ce qui était autrefois une saison relativement courte s’est considérablement étendu, donnant à ces populations plus de temps pour se nourrir, se reproduire et se propager.”

La population de tiques du Manitoba, particulièrement la variété à pattes noires (également connue sous le nom de tiques du chevreuil), a progressivement étendu son territoire vers le nord. Ces tiques sont des vecteurs notoires de la maladie de Lyme, de l’anaplasmose et de la babésiose—des affections graves qui peuvent causer des complications de santé à long terme si elles ne sont pas correctement diagnostiquées et traitées.

Le service d’information canadien a suivi cette tendance préoccupante dans plusieurs provinces, le Manitoba présentant des augmentations particulièrement troublantes. Les données sanitaires provinciales indiquent une augmentation de 35% des cas de maladies transmises par les tiques au cours des cinq dernières années, en corrélation directe avec les modèles de réchauffement des températures.

De même, les populations de moustiques ont prospéré dans ces conditions changeantes. L’eau stagnante résultant de l’augmentation des précipitations offre des terrains de reproduction idéaux, tandis que les températures plus chaudes accélèrent leurs cycles de vie. Les espèces capables de transmettre le virus du Nil occidental sont devenues de plus en plus répandues dans toute la province.

“La saison des moustiques était autrefois relativement prévisible,” note Taz Stuart, entomologiste et directeur des opérations techniques chez Poulin’s Pest Control. “Maintenant, nous observons des périodes d’activité prolongées et des distributions d’espèces différentes de ce qui était historiquement normal pour le Manitoba.”

Les responsables de la santé publique soulignent que la prévention est la stratégie la plus efficace. Les recommandations incluent le port de vêtements à manches longues de couleur claire lors des activités extérieures, l’utilisation de répulsifs contenant du DEET ou de l’icaridine, des vérifications minutieuses après les activités extérieures, et l’élimination de l’eau stagnante autour des maisons pour réduire les sites de reproduction des moustiques.

Le gouvernement du Manitoba a élargi son programme de surveillance des tiques, en partenariat avec des chercheurs pour surveiller les densités de population et la prévalence des maladies. Cette initiative vise à fournir des alertes précoces sur les zones à haut risque et les modèles de maladies émergentes.

“Il ne s’agit plus simplement de nuisances estivales,” avertit Dr. Michael Drebot, directeur scientifique au Laboratoire national de microbiologie à Winnipeg. “Les implications en matière de maladies sont graves. Nous suivons plusieurs agents pathogènes qui n’étaient pas courants au Manitoba il y a même une décennie.”

Les modèles climatiques suggèrent que cette tendance s’intensifiera probablement, avec des projections indiquant que le Manitoba pourrait connaître des augmentations de température de 2 à 4°C d’ici le milieu du siècle. De tels changements étendraient davantage les zones d’habitat appropriées pour ces vecteurs de maladies tout en créant des conditions pour que de nouvelles espèces invasives potentielles s’établissent.

Pour les communautés rurales et les amateurs de plein air, ces changements représentent un changement significatif dans la façon dont les Manitobains interagissent avec leur environnement naturel. Les zones de conservation, les sentiers de randonnée et les terres agricoles connaissent tous une présence accrue de tiques, forçant des adaptations dans la façon dont les gens travaillent et se divertissent en plein air.

À l’approche de l’été, les résidents du Manitoba et les systèmes de santé seront-ils adéquatement préparés aux défis sanitaires croissants posés par ces vecteurs minuscules mais redoutables? La réponse pourrait dépendre de la rapidité avec laquelle nous mettons en œuvre des stratégies d’adaptation tout en abordant les facteurs climatiques plus larges qui conduisent à ce changement écologique.

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