Banque du Canada : publication des enquêtes sur les perspectives économiques du deuxième trimestre 2025

Sarah Patel
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Les couloirs du pouvoir économique à Ottawa bourdonnaient d’anticipation lundi alors que la Banque du Canada publiait ses enquêtes économiques du deuxième trimestre, révélant une tapisserie complexe du sentiment des entreprises et des attentes des consommateurs qui pourrait façonner les décisions de politique monétaire pour les mois à venir.

L’Enquête sur les perspectives des entreprises, menée entre avril et juin 2025, indique que les entreprises canadiennes naviguent sur un chemin prudent face à l’incertitude économique persistante. Le sentiment des entreprises a montré une modeste amélioration par rapport au premier trimestre, bien qu’il reste inférieur aux moyennes historiques alors que les entreprises continuent de s’adapter à l’environnement de taux d’intérêt plus élevés qui caractérise l’économie canadienne depuis fin 2023.

“Nous voyons des entreprises fonctionner avec un pied sur l’accélérateur et un sur le frein,” a déclaré Laura Chen, économiste principale chez Westshore Financial à Vancouver. “Elles veulent se développer et capitaliser sur les opportunités émergentes, mais il y a encore une hésitation significative à faire des investissements majeurs alors que les indicateurs économiques restent mitigés.”

Ce qui est peut-être le plus notable dans l’enquête auprès des entreprises est l’évolution des attentes en matière d’inflation. Après près de deux ans d’inflation supérieure à la cible, 67% des entreprises prévoient maintenant que l’inflation reviendra à la cible de 2% de la Banque dans les deux prochaines années—en hausse par rapport à 51% au trimestre précédent. Cela représente un vote de confiance significatif dans la stratégie de politique monétaire de la Banque.

La dynamique du marché du travail continue d’évoluer, l’enquête révélant que 42% des entreprises signalent un assouplissement des pénuries de main-d’œuvre par rapport à il y a douze mois. Cependant, les disparités régionales restent prononcées, les provinces de l’Atlantique et certaines parties du Québec connaissant encore des défis d’embauche importants, particulièrement dans les secteurs de la santé, de la technologie et de la fabrication spécialisée.

Du côté des consommateurs, l’Enquête canadienne sur les attentes des consommateurs dépeint un tableau de sentiment en amélioration progressive. Les attentes d’inflation des Canadiens pour l’année prochaine ont diminué à 3,1%, en baisse par rapport à 3,8% au trimestre précédent et le niveau le plus bas depuis début 2022. Cette tendance à la baisse suggère que les messages de la Banque concernant le contrôle de l’inflation trouvent un écho auprès du public.

Les intentions de dépenses des ménages restent modérées, 58% des répondants indiquant qu’ils prévoient de réduire leurs dépenses discrétionnaires au cours des six prochains mois. Cette approche prudente reflète les préoccupations continues concernant l’abordabilité du logement, 74% des non-propriétaires déclarant qu’ils croient ne jamais pouvoir se permettre une maison dans leur communauté actuelle.

“Ce que nous voyons est un recalibrage des attentes des consommateurs,” a expliqué Mark Johnson, directeur de la recherche économique chez CO24 Business. “Les Canadiens s’adaptent à une nouvelle normalité où la prudence financière prend le pas sur la croissance axée sur la consommation.”

Les enquêtes arrivent à un moment critique pour l’économie canadienne. Avec une croissance du PIB autour de 1,8% et un chômage à 5,7%, les décideurs de la Banque du Canada font face à la tâche délicate d’équilibrer le contrôle de l’inflation contre le risque de contraindre excessivement l’activité économique.

Les données influenceront sans doute la prochaine décision de la Banque sur les taux d’intérêt le 30 juillet, les marchés anticipant de plus en plus la possibilité d’une autre réduction d’un quart de point si l’inflation poursuit sa trajectoire descendante. Actuellement, les taux au jour le jour se situent à 3,75%, ayant été réduits deux fois déjà en 2025.

Pour les Canadiens ordinaires, ces indicateurs économiques se traduisent par des conséquences bien réelles—affectant tout, des taux hypothécaires à la sécurité d’emploi. Alors que l’été se déroule, tous les regards resteront fixés sur la Banque du Canada qui navigue dans ces courants économiques complexes, cherchant à guider l’économie canadienne vers une croissance durable sans raviver les pressions inflationnistes.

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