La Banque du Canada Signale des Risques de Tensions Commerciales

Sarah Patel
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Les tensions commerciales qui s’intensifient entre les grandes puissances mondiales ont créé un paysage économique précaire qui menace de faire dérailler la voie du Canada vers la stabilité financière, a averti jeudi la Banque du Canada dans son évaluation semestrielle des principales vulnérabilités.

Alors que les barrières tarifaires s’élèvent et que les relations diplomatiques s’aigrissent, le gouverneur de la Banque du Canada, Tiff Macklem, a souligné que ces frictions géopolitiques représentent désormais l’un des risques les plus importants pour les systèmes financiers nationaux et mondiaux. “Ce qui a commencé comme des différends commerciaux ciblés a évolué vers une fragmentation économique structurelle qui pourrait fondamentalement modifier les modèles du commerce mondial,” a noté Macklem lors d’une conférence de presse à Ottawa.

La Revue du système financier de la banque centrale a mis en évidence comment ces tensions ont déjà perturbé les chaînes d’approvisionnement, augmenté les coûts de production et alimenté des pressions inflationnistes difficiles à maîtriser. Les données du rapport montrent que les entreprises canadiennes ayant d’importantes activités internationales ont connu une augmentation de 12 % des coûts opérationnels directement attribuable aux nouvelles barrières commerciales mises en place au cours des 18 derniers mois.

“Nous observons des signaux préoccupants indiquant que l’intégration économique mondiale, qui a stimulé la prospérité pendant des décennies, est maintenant en train de s’inverser,” a déclaré Carolyn Rogers, première sous-gouverneure. “Cette fragmentation crée des inefficacités et des coûts qui finissent par toucher les ménages canadiens.”

Cette analyse intervient à un moment critique alors que la Banque du Canada navigue dans sa politique de taux d’intérêt face à des pressions concurrentes. Bien que l’inflation nationale ait montré des signes de modération à 3,8 % en avril, la banque centrale souligne que les perturbations liées au commerce pourraient rapidement raviver les pressions sur les prix, retardant potentiellement les réductions de taux anticipées que de nombreux propriétaires et entreprises canadiens attendent avec impatience.

Au-delà des impacts économiques immédiats, le rapport examine comment les tensions commerciales affectent la vulnérabilité financière du Canada à travers trois canaux distincts : la volatilité des marchés, l’exposition sectorielle aux industries dépendantes du commerce, et les changements structurels à long terme de l’économie. Les secteurs manufacturiers de l’Ontario et du Québec semblent particulièrement exposés, avec environ 35 % de leur production liée aux marchés internationaux désormais confrontés à des barrières commerciales accrues.

“Les conflits commerciaux créent des gagnants et des perdants,” a expliqué Macklem. “Mais dans l’ensemble, les pertes d’efficacité et l’incertitude laissent généralement tout le monde dans une situation pire à long terme.”

Le rapport reconnaît les progrès réalisés dans la résolution des vulnérabilités nationales, notamment sur le marché immobilier, où la croissance des prix s’est modérée par rapport aux sommets de l’ère pandémique. Cependant, l’endettement des ménages reste élevé à 180 % du revenu disponible, créant un équilibre délicat pour les décisions de politique monétaire.

Les marchés financiers ont réagi à ces avertissements avec une prudence notable. Le dollar canadien s’est légèrement affaibli suite à la publication du rapport, tandis que la Bourse de Toronto a connu de modestes baisses dans les secteurs fortement

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