Le barrage du site C entièrement opérationnel, marquant une nouvelle ère énergétique en Colombie-Britannique.

Olivia Carter
5 Min Read
Disclosure: This website may contain affiliate links, which means I may earn a commission if you click on the link and make a purchase. I only recommend products or services that I personally use and believe will add value to my readers. Your support is appreciated!

Dans un moment décisif pour le paysage énergétique de la Colombie-Britannique, le controversé barrage hydroélectrique de Site C a finalement atteint sa pleine capacité opérationnelle après des années de retards de construction, de dépassements budgétaires et de débats environnementaux. Ce projet d’infrastructure massif sur la rivière Peace est maintenant prêt à alimenter environ 450 000 foyers dans toute la province, modifiant fondamentalement le portefeuille de production énergétique de la C.-B.

“Ceci marque l’aboutissement de l’un des plus grands projets d’infrastructure de l’histoire de la C.-B.”, a déclaré le premier ministre David Eby lors de la cérémonie de mise en service de la dernière turbine hier. “Bien que le parcours ait été difficile, Site C fournira de l’électricité propre et renouvelable pour les générations à venir.”

L’achèvement du barrage représente une victoire importante pour BC Hydro et les responsables provinciaux qui ont défendu avec fermeté le projet malgré son histoire tumultueuse. Les estimations initiales plaçaient les coûts de construction à 8,8 milliards de dollars lors de son approbation en 2014, mais les dépenses finales ont grimpé à environ 16 milliards de dollars—presque le double de la projection originale.

Les analystes énergétiques soulignent plusieurs facteurs qui ont contribué à l’escalade des coûts, notamment des problèmes géotechniques découverts en 2020 qui ont nécessité d’importants renforcements des fondations. La pandémie de COVID-19 a davantage compliqué les délais de construction, forçant des arrêts de travail et des perturbations de la chaîne d’approvisionnement qui ont ajouté du temps et des dépenses au projet déjà retardé.

Les communautés autochtones restent divisées sur l’achèvement du barrage. Alors que certaines Premières Nations ont signé des accords de bénéfices avec la province, d’autres continuent d’exprimer de profondes préoccupations concernant l’inondation des territoires traditionnels et la perturbation des terres ancestrales.

“Nous avons perdu d’importants sites culturels et terrains de chasse,” a déclaré le chef Roland Willson des Premières Nations de West Moberly, un opposant de longue date au projet. “Le coût environnemental de ce barrage va bien au-delà de ses dépassements financiers.”

Les organisations environnementales ont également critiqué le projet, arguant que le réservoir de 5 100 hectares créé par le barrage a détruit un habitat faunique crucial, y compris certaines des terres agricoles les plus productives de la province dans la vallée de la rivière Peace.

Malgré ces critiques, les responsables de BC Hydro maintiennent que Site C représente un investissement crucial dans l’avenir énergétique du Canada. La société d’État estime que le barrage produira environ 5 100 gigawattheures d’électricité annuellement—assez pour alimenter près d’un demi-million de foyers—tout en évitant environ 34,7 millions de tonnes d’émissions de dioxyde de carbone au cours de sa première décennie d’exploitation.

L’achèvement du barrage arrive à un moment crucial dans la transition énergétique de la Colombie-Britannique. Avec l’électrification accrue des transports, du chauffage domestique et des processus industriels, la demande d’électricité devrait augmenter considérablement dans les décennies à venir. La ministre de l’Énergie, Josie Osborne, a noté que la capacité de Site C sera essentielle pour répondre à ces besoins futurs tout en maintenant l’engagement de la province à réduire les émissions de gaz à effet de serre.

“L’électricité générée ici soutiendra nos objectifs climatiques tout en assurant que les Britanno-Colombiens disposent d’une énergie fiable alors que nous nous éloignons des combustibles fossiles,” a déclaré Osborne.

Pour les résidents du nord-est de la C.-B., l’achèvement du projet suscite des émotions mitigées. Alors que certains célèbrent les retombées économiques et les emplois créés pendant la construction, d’autres déplorent les changements permanents au paysage qu’ils ont connu depuis des générations.

Maintenant que Site C est pleinement opérationnel, l’attention se tourne vers l’impact à long terme du projet sur les tarifs énergétiques de la C.-B. BC Hydro a indiqué que l’électricité du barrage sera parmi les plus rentables de leur système sur sa durée de vie projetée de 100 ans, mais les contribuables pourraient voir des augmentations à court terme pour couvrir les coûts de construction.

Alors que la Colombie-Britannique avance avec ce nouvel atout énergétique massif, la question demeure: les avantages énergétiques propres de Site C justifieront-ils ultimement ses coûts financiers et environnementaux dans un monde de plus en plus conscient du climat?

Partager cet article
Laisser un commentaire

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *