Le titre Bell exhorte le CRTC à revenir sur sa politique en matière de fibre à Ottawa

Sarah Patel
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Bell Canada a lancé une campagne publique agressive visant à faire pression sur le gouvernement fédéral et le CRTC pour qu’ils renversent une récente politique sur l’internet de gros, affirmant que cette décision menace les futurs investissements dans les réseaux à travers le pays.

Le géant des télécommunications a rendu son combat public lundi avec des publicités pleine page dans les journaux et un site web dédié qui avertit les Canadiens des “conséquences désastreuses” de la décision réglementaire, selon Bell. L’enjeu concerne la décision du CRTC de novembre exigeant que Bell et d’autres grands télécoms fournissent un accès de gros à leurs réseaux de fibre optique aux petits fournisseurs de services Internet à des tarifs réglementés.

“Il ne s’agit pas seulement de Bell—cette politique mine fondamentalement l’infrastructure numérique du Canada à un moment critique,” a déclaré Mirko Bibic, président et chef de la direction de Bell Canada, dans une déclaration accompagnant le lancement de la campagne. “Nous avons déjà été contraints de réduire nos investissements de 1,1 milliard de dollars dans les réseaux, et ce n’est que le début si cette politique est maintenue.”

L’entreprise affirme que la décision du CRTC profitera principalement aux revendeurs étrangers tout en paralysant la capacité des constructeurs de réseaux canadiens à étendre l’accès Internet haute vitesse, particulièrement dans les communautés rurales et éloignées. Selon les projections de Bell, cette politique pourrait entraîner une réduction allant jusqu’à 3 milliards de dollars d’investissements dans les réseaux à l’échelle de l’industrie d’ici 2027.

Les fournisseurs d’Internet indépendants et les groupes de défense des consommateurs ont rapidement contré les affirmations de Bell, soutenant que l’accès de gros obligatoire est essentiel pour la concurrence sur le marché. OpenMedia, une organisation de défense des droits numériques, a qualifié la campagne de “tentative désespérée de protéger les marges bénéficiaires aux dépens du choix des consommateurs.”

Matt Stein, PDG du fournisseur indépendant Distributel et président des Opérateurs de réseaux concurrentiels du Canada, a rejeté les préoccupations de Bell concernant les investissements, les jugeant sans fondement. “Les grands télécoms ont fait des menaces identiques lorsque l’accès de gros a été imposé pour les réseaux de cuivre il y a des années, pourtant les investissements ont continué de croître,” a noté Stein dans un communiqué.

Le différend met en lumière les tensions persistantes entre la propriété des infrastructures et l’accès concurrentiel dans le paysage des télécommunications canadiennes. La décision du CRTC visait à favoriser la concurrence tout en garantissant que les constructeurs de réseaux puissent obtenir des rendements raisonnables sur leurs investissements—un équilibre que Bell insiste que le régulateur n’a pas réussi à atteindre.

Le ministre de l’Industrie, François-Philippe Champagne, est resté évasif quant à une possible intervention, déclarant seulement que son bureau “examine attentivement les préoccupations soulevées par toutes les parties prenantes.” Le gouvernement subit des pressions des deux côtés, l’expansion de l’Internet rural étant une priorité politique clé qui pourrait être affectée par tout changement de politique.

Pour les consommateurs, l’issue de cette bataille réglementaire pourrait avoir un impact significatif sur les prix d’Internet et la disponibilité des services à

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