Le bilan des victimes du conflit à Gaza en 2024 augmente dans une crise qui s’aggrave

Olivia Carter
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Des panaches de fumée noire s’élèvent au-dessus de Gaza tandis que les échos assourdissants des tirs d’artillerie rompent un silence autrement inquiétant. La sombre réalité sur le terrain marque un nouveau chapitre tragique dans un conflit qui a maintenant coûté la vie à plus de 34 500 Palestiniens depuis octobre, selon les derniers chiffres du ministère de la Santé de Gaza publiés mardi.

Le bilan des victimes continue de grimper sans répit alors que les forces israéliennes s’enfoncent davantage dans Rafah, la ville la plus au sud de Gaza où près de 1,5 million de Palestiniens avaient cherché refuge pour échapper aux combats ailleurs dans l’enclave. Le ministère de la Santé de Gaza a rapporté qu’au moins 34 535 Palestiniens ont été tués et 77 704 blessés dans l’offensive israélienne, avec 32 décès enregistrés au cours des dernières 24 heures.

“Nous sommes témoins d’une catastrophe humanitaire sans précédent,” déclare Dr. Mahmoud Shalabi, coordinateur médical chez Aide Médicale pour les Palestiniens. “Les hôpitaux fonctionnent bien au-delà de leur capacité, souvent sans électricité, eau potable, ou fournitures médicales essentielles. De nombreuses interventions sont réalisées sans anesthésie.”

La crise s’est intensifiée suite à l’échec des négociations de cessez-le-feu. Les efforts diplomatiques internationaux se poursuivent, mais avec des résultats décroissants alors que les positions se durcissent des deux côtés. Le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires estime que plus de 90% de la population de Gaza a été déplacée, beaucoup plusieurs fois, créant des conditions que les experts humanitaires décrivent comme “apocalyptiques.”

Israël maintient que sa campagne militaire vise les infrastructures du Hamas et les combattants responsables des attaques du 7 octobre qui ont tué environ 1 200 Israéliens. Le bureau du porte-parole des Forces de défense israéliennes (FDI) a déclaré hier que les opérations à Rafah ont révélé plusieurs réseaux de tunnels et caches d’armes, ce qui, selon eux, valide leur approche tactique.

Cependant, le coût humain a provoqué un tollé international. Le Programme alimentaire mondial avertit que des conditions de famine sont imminentes, avec des taux de malnutrition aiguë chez les enfants de moins de cinq ans atteignant des niveaux alarmants. L’eau potable reste rare, la plupart des résidents ayant accès à moins de deux litres par jour—bien en-dessous des normes humanitaires.

“La destruction des infrastructures a été systématique et complète,” explique Professeure Sarah Leah Whitson, ancienne directrice pour le Moyen-Orient à Human Rights Watch. “Reconstruire Gaza prendra des décennies, pas des années, et cela en supposant que les combats s’arrêtent demain.”

Des analystes économiques de la Banque mondiale estiment les coûts de reconstruction à plus de 30 milliards de dollars, un chiffre stupéfiant pour une zone à peu près de la taille de Laval. Entre-temps, le traumatisme psychologique infligé à la population de Gaza—dont plus de 40% sont des enfants—présente une dimension moins visible mais tout aussi dévastatrice de la crise.

Alors que les voies diplomatiques faiblissent, les tensions régionales continuent de s’intensifier. Le récent lancement de missiles de l’Iran vers Israël et les frappes de représailles israéliennes en Syrie et au Liban témoignent du dangereux potentiel d’expansion du conflit au-delà des frontières de Gaza. Des experts régionaux avertissent que sans une intervention internationale significative, le Moyen-Orient risque de glisser vers une conflagration plus large.

Les chiffres du ministère de la Santé de Gaza, bien que contestés par certains responsables israéliens comme potentiellement gonflés, ont été généralement acceptés par les Nations Unies comme crédibles. La vérification indépendante reste difficile en raison de l’accès limité pour les journalistes et les observateurs internationaux.

Alors que la nuit tombe sur Gaza, la question qui hante la communauté internationale demeure : dans un conflit où les lignes entre cibles militaires et civiles sont devenues de plus en plus floues, combien de vies devront encore être perdues avant que la diplomatie ne l’emporte sur la destruction?

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