Calgary Stampede South Asian Mela ajoute une touche culturelle aux festivités

Daniel Moreau
7 Min Read
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Le battement puissant des tambours dhol se mêle à la musique country. Les saris colorés et les salwar kameez ondulent aux côtés des chapeaux et bottes de cow-boy. L’arôme du poulet au beurre et des samosas flotte dans l’air, complétant les odeurs familières des crêpes et du barbecue. Ce n’est pas une scène de deux célébrations distinctes, mais plutôt la fusion culturelle harmonieuse qu’est devenu le Mela sud-asiatique au Stampede de Calgary.

Pour la deuxième année consécutive, le Stampede de Calgary a embrassé la diversité en accueillant le Mela sud-asiatique, transformant l’iconique rodéo canadien en une célébration interculturelle qui reflète le visage changeant de l’Ouest canadien. Le Mela (festival) est rapidement devenu l’une des additions les plus attendues au Stampede vieux de 112 ans, attirant des milliers de participants désireux de vivre ce mélange culturel unique.

“Le Stampede a toujours été une question de communauté et de célébration,” explique Gurpreet Singh, l’un des organisateurs de l’événement. “Le Mela élargit simplement cette communauté pour inclure la vibrante population sud-asiatique qui appelle maintenant Calgary son chez-soi. Il ne s’agit pas de changer le Stampede, mais de l’enrichir.”

Le Mela de cette année a présenté plus de 30 performances réparties sur deux jours, mettant en vedette des formes de danse traditionnelles comme le Bhangra et le Kathak aux côtés de routines Bollywood contemporaines. Le marché bourdonnait de vendeurs proposant tout, des bijoux artisanaux aux textiles finement brodés, tandis que les stands de nourriture servaient des délices régionaux représentant les diverses traditions culinaires de l’Inde, du Pakistan, du Bangladesh et du Népal.

L’évolution du Stampede de Calgary pour inclure de tels éléments culturels divers en dit long sur l’évolution démographique du Canada. La communauté sud-asiatique de Calgary a connu une croissance importante au cours de la dernière décennie, les données récentes du recensement montrant qu’elle est maintenant le plus grand groupe de minorités visibles de la ville. Ce qui est particulièrement remarquable, c’est comment cette intégration n’a dilué aucune des deux traditions, mais a plutôt créé quelque chose d’uniquement canadien.

“Il y a quelque chose de profondément émouvant à regarder une performance de Bhangra avec les terrains du rodéo en toile de fond,” dit l’anthropologue culturelle Dr. Amrita Patel. “Ce n’est pas de l’appropriation culturelle, c’est de l’appréciation culturelle à son meilleur. Les deux traditions maintiennent leur intégrité tout en créant de l’espace l’une pour l’autre.”

Le succès du Mela reflète une tendance plus large dans les événements culturels canadiens, où les célébrations traditionnelles évoluent pour refléter la réalité multiculturelle du pays. Ce qui rend l’approche du Stampede particulièrement efficace, c’est qu’elle ne ségrégue pas les éléments sud-asiatiques mais les intègre à travers le site du festival, encourageant le mélange interculturel et la découverte.

Pour de nombreux Calgariens sud-asiatiques, le Mela représente plus que du divertissement—il s’agit d’appartenance. “Mes parents ont immigré ici il y a trente ans, mais ils ne se sont jamais vraiment sentis connectés au Stampede,” partage la résidente locale Anita Sharma. “Maintenant, ils achètent des chapeaux de cow-boy et amènent leurs amis. C’est comme s’ils se sentaient enfin invités à la fête.”

L’impact économique a également été significatif. Le Mela a attiré des visiteurs de partout au Canada et même à l’international, les responsables du tourisme notant une augmentation des visiteurs mentionnant spécifiquement les événements sud-asiatiques dans leurs plans de voyage. Les entreprises locales ont répondu en créant des produits fusion comme la “poutine au curry” et le “bœuf séché masala”, mélangeant les traditions culinaires de façon délicieusement inattendue.

Cet échange culturel va dans les deux sens. De nombreux participants au Stampede pour la première fois issus de la communauté sud-asiatique se retrouvent attirés par les événements traditionnels de rodéo et la musique western après être venus pour le Mela. “Je suis venu pour le concours de danse Bollywood, mais j’ai fini par rester pour les courses de chariots,” rit Raj Patel, étudiant en ingénierie. “Maintenant, je magasine pour des bottes de cow-boy!”

Ce qui est peut-être le plus remarquable à propos du Mela, c’est la facilité avec laquelle il a été accepté par les traditionalistes du Stampede. Alors que les ajouts culturels aux traditions de longue date peuvent parfois faire face à la résistance, les réactions ont été extrêmement positives. Le Stampede a maintenu son identité fondamentale tout en démontrant que les traditions peuvent évoluer sans perdre leur essence.

En me promenant sur le site, regardant des familles de différentes origines partageant de la nourriture, comparant leurs tenues et s’enseignant mutuellement des pas de danse, je ne pouvais m’empêcher de voir le Mela comme un microcosme du Canada à son meilleur—un endroit où les traditions culturelles ne se font pas concurrence mais se complètent.

Le Mela sud-asiatique du Stampede de Calgary n’est pas seulement un événement culturel réussi; c’est une déclaration puissante sur la façon dont nous pouvons honorer nos divers héritages tout en créant ensemble quelque chose de nouveau. Dans un monde souvent divisé par les différences culturelles, cette célébration nous rappelle que les traditions les plus belles sont celles qui font de la place pour tout le monde.

Alors que le soleil se couchait sur le site du Stampede, avec des danseurs de Bhangra se produisant sur fond de musique country, on ne pouvait s’empêcher de se demander: cette tapisserie culturelle en évolution n’est-elle pas précisément ce qui rend l’identité canadienne si résiliente et unique?

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