La campagne politique du Stampede de Calgary s’intensifie alors que les politiciens retournent des crêpes

Olivia Carter
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Le crépitement des crêpes sur les plaques chauffantes à travers Calgary cette semaine ne concerne pas seulement le petit-déjeuner—c’est le son incontestable de la saison électorale qui s’échauffe. Alors que le 112e Stampede de Calgary bat son plein, des politiciens de tout l’échiquier politique canadien ont envahi la ville, transformant ce festival de 10 jours en une véritable piste de lancement électorale qui pourrait façonner les prochaines élections fédérales.

Le premier ministre Justin Trudeau est arrivé samedi matin à un déjeuner du Parti libéral dans le nord-est de Calgary, où il a retourné des crêpes et serré des mains avec les électeurs dans ce qui a traditionnellement été un territoire conservateur. Sa présence marque un effort stratégique pour consolider le soutien en Alberta, où son parti a du mal à maintenir une présence.

“Le Stampede a toujours été une question de communauté, de rassemblement,” a déclaré Trudeau aux participants tout en servant le petit-déjeuner. “C’est ce dont nous avons besoin davantage dans la politique canadienne aujourd’hui—trouver un terrain d’entente même lorsque nous sommes en désaccord.”

Pour ne pas être en reste, le chef conservateur Pierre Poilievre a fait sentir sa présence lors de plusieurs événements du Stampede, notamment au petit-déjeuner annuel du Petroleum Club, où il a vivement critiqué les politiques énergétiques du gouvernement libéral. Portant le chapeau de cowboy blanc de rigueur, Poilievre a promis aux participants qu’un gouvernement conservateur défendrait le secteur pétrolier et gazier de l’Alberta.

“Ce que nous voyons est un ballet politique soigneusement chorégraphié,” explique Dr. Melanee Thomas, politologue à l’Université de Calgary. “Le Stampede offre aux politiciens une rare occasion de paraître décontractés et accessibles tout en délivrant des messages substantiels à des circonscriptions clés.”

Le NPD, dirigé par Jagmeet Singh, et le Parti vert ont également établi leur présence lors de divers événements du Stampede, reconnaissant l’importance du festival comme pierre de touche politique dans l’Ouest canadien. Singh a assisté à des petits-déjeuners communautaires dans des quartiers plus diversifiés, soulignant l’engagement du parti envers l’équité économique et l’action climatique qui n’abandonne pas les travailleurs.

Les politiciens locaux sont tout aussi actifs sur le circuit. La première ministre de l’Alberta, Danielle Smith, a organisé son petit-déjeuner annuel du Stampede, utilisant cette plateforme pour souligner l’autonomie provinciale et le développement économique. La mairesse de Calgary, Jyoti Gondek, a également été visible partout, se concentrant sur le renouveau urbain et les efforts de relance post-pandémique pour la ville.

Ce qui rend le Stampede particulièrement précieux pour les politiciens, c’est son large attrait démographique. Des producteurs agricoles aux professionnels urbains, le festival attire des centaines de milliers de visiteurs représentant pratiquement tous les blocs électoraux de l’Ouest canadien.

“Il y a quelque chose de typiquement canadien à voir des figures nationales en jeans et bottes de cowboy, en train de retourner des crêpes,” note la stratège politique chevronnée Janet Brown. “Cela les humanise d’une manière que les événements de campagne formels ne peuvent simplement pas faire.”

Le calendrier du Stampede de cette année est particulièrement significatif, avec des élections fédérales prévues dans les 18 prochains mois. Alors que les plateformes des partis commencent à prendre forme, les messages testés lors des événements du Stampede fournissent souvent des indicateurs précoces des stratégies de campagne et des priorités politiques.

Le gouvernement libéral de Trudeau, maintenant dans son troisième mandat et gouvernant avec le soutien du NPD, fait face à d’importants défis à travers le pays—particulièrement en Alberta, où le développement des ressources et les politiques environnementales restent des questions litigieuses. Les conservateurs de Poilievre considèrent la province comme cruciale pour leur stratégie électorale, tandis que le NPD espère renforcer sa présence limitée dans les centres urbains.

Au-delà des opportunités photo et des tenues western, des discussions politiques substantielles se déroulent lors d’événements adjacents au Stampede. Les forums sur l’énergie, les tables rondes agricoles et les réunions de développement économique figurent en bonne place dans les agendas des politiciens, offrant des opportunités d’engagement plus ciblé avec les parties prenantes de l’industrie.

Alors que les incertitudes économiques mondiales et les préoccupations nationales concernant l’inflation continuent de façonner la politique canadienne, les conversations qui se déroulent autour des crêpes et du café au Stampede pourraient s’avérer déterminantes pour l’orientation de la politique nationale.

La question qui demeure, alors que les politiciens enfilent leurs Stetson et leurs bottes de cowboy, est de savoir si ces apparitions soigneusement gérées au Stampede se traduiront par des connexions significatives avec les électeurs lorsque les Canadiens se rendront prochainement aux urnes. À une époque de polarisation politique croissante, l’esprit du Stampede—avec son accent sur la communauté et la tradition—peut-il offrir un modèle pour un engagement politique plus constructif à travers les clivages régionaux et partisans?

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