Le Canada abandonne les négociations commerciales sur la taxe numérique

Olivia Carter
4 Min Read
Disclosure: This website may contain affiliate links, which means I may earn a commission if you click on the link and make a purchase. I only recommend products or services that I personally use and believe will add value to my readers. Your support is appreciated!

Dans un revirement spectaculaire qui a fait des vagues dans les cercles commerciaux internationaux hier, le gouvernement canadien a annoncé l’abandon de sa controversée taxe sur les services numériques lors de négociations à enjeux élevés avec les représentants commerciaux américains. Cette décision marque un changement de politique important après des mois de tensions croissantes entre les deux plus grands partenaires commerciaux d’Amérique du Nord.

“Nous sommes parvenus à une entente mutuelle qui profite aux économies numériques des deux nations,” a déclaré la ministre des Finances Chrystia Freeland lors d’une conférence de presse à Ottawa. “Cela représente une approche équilibrée qui protège la souveraineté canadienne tout en reconnaissant la nature intégrée de nos marchés numériques.”

La taxe proposée de 3% aurait visé les revenus générés par les grandes entreprises technologiques opérant au Canada avec des revenus mondiaux dépassant 1 milliard de dollars et des revenus canadiens supérieurs à 20 millions de dollars. Les critiques avaient prévenu que cette mesure affectait de manière disproportionnée les géants technologiques américains comme Google, Amazon et Facebook, provoquant des menaces de tarifs de représailles de Washington.

La représentante américaine au Commerce Katherine Tai a salué ce développement, le qualifiant de “victoire pour l’innovation numérique et le commerce transfrontalier.” Selon l’analyse de CO24 Business, la taxe aurait généré environ 4,2 milliards de dollars de revenus sur cinq ans pour les coffres canadiens, mais aurait potentiellement déclenché des tarifs d’une valeur de plus de 7 milliards de dollars sur les exportations canadiennes.

Cette décision représente une stratégie économique calculée, explique Melissa Chen, économiste de l’Université de Toronto. “Le gouvernement a clairement conclu que les dommages potentiels des tarifs sur les secteurs d’exportation traditionnels l’emportaient sur les revenus fiscaux projetés,” a-t-elle déclaré à CO24. “C’est un repli pragmatique qui protège les industries canadiennes plus établies.”

Ce revirement a suscité un débat intense dans les cercles politiques canadiens. Le chef de l’opposition Pierre Poilievre a critiqué le gouvernement pour “avoir capitulé face à la pression étrangère,” tandis que les représentants de l’industrie technologique ont salué cette décision comme “essentielle pour maintenir la croissance numérique et l’innovation au Canada.”

L’accord comprend des dispositions permettant au Canada de participer aux initiatives de réforme fiscale mondiale menées par l’OCDE, offrant potentiellement des mécanismes alternatifs de taxation pour les services numériques à l’avenir. Cette approche multilatérale s’aligne sur des pivots similaires effectués par la France et le Royaume-Uni, qui ont également retardé leurs taxes numériques unilatérales en faveur de cadres internationaux.

Les marchés financiers ont réagi positivement, avec la Bourse de Toronto enregistrant des gains modestes et le dollar canadien se renforçant légèrement face au dollar américain lors des échanges de l’après-midi. Les actions technologiques ont montré une force particulière, avec le géant canadien du commerce électronique Shopify en hausse de 3,7%.

Ce développement survient dans le contexte de discussions mondiales plus larges sur la fiscalité numérique, l’Union européenne et plusieurs nations asiatiques explorant divers mécanismes pour capturer les revenus d’un commerce numérique de plus en plus sans frontières. Le défi de taxer équitablement les entreprises technologiques multinationales continue de tracasser les décideurs politiques du monde entier.

Alors que cette partie d’échecs économique se déroule, une question reste particulièrement pressante : à une époque où les services numériques transcendent les frontières traditionnelles, les nations peuvent-elles développer des cadres de taxation qui capturent à la fois une valeur équitable et évitent de déclencher des conflits commerciaux destructeurs? Le revirement canadien suggère que la voie à suivre pourrait nécessiter davantage de coordination internationale que d’action unilatérale.

Partager cet article
Laisser un commentaire

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *