Canada et ses alliés mondiaux dénoncent le plan d’Israël pour la prise de contrôle de Gaza

Olivia Carter
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Le gouvernement canadien s’est joint à ses alliés internationaux pour adresser une vive réprimande concernant le projet israélien de prise de contrôle du corridor de Philadelphie le long de la frontière entre Gaza et l’Égypte, marquant un virage diplomatique significatif dans le conflit en cours au Moyen-Orient. L’administration du premier ministre Justin Trudeau s’est alignée sur les déclarations des États-Unis, du Royaume-Uni et de l’Union européenne lundi, exprimant une “sérieuse préoccupation” face au plan d’expansion controversé du premier ministre israélien Benjamin Nétanyahou.

“Nous ne pouvons pas soutenir une éventuelle réoccupation israélienne de Gaza,” a déclaré la ministre des Affaires étrangères Mélanie Joly dans un communiqué qui fait écho à la réponse internationale coordonnée. Cette pression diplomatique survient alors que les forces israéliennes ont intensifié leurs opérations à Rafah, où plus d’un million de Palestiniens avaient cherché refuge plus tôt dans le conflit.

Le message unifié de la coalition internationale représente l’un des défis les plus directs à la stratégie militaire d’Israël depuis que le conflit a éclaté suite à l’attaque du Hamas le 7 octobre. La déclaration commune avertit spécifiquement qu'”une opération militaire majeure à Rafah entraînerait plus de souffrances civiles” et pourrait aggraver la situation humanitaire déjà désastreuse dans toute la bande de Gaza.

Les experts en sécurité notent que le contrôle proposé par Israël du corridor de Philadelphie rétablirait effectivement une gouvernance militaire le long de la frontière sud de Gaza avec l’Égypte. Cette initiative a déclenché l’alarme parmi les organisations humanitaires qui craignent qu’elle puisse restreindre davantage l’acheminement de l’aide essentielle vers le territoire, où l’ONU rapporte que près de 80 pour cent des infrastructures ont été endommagées ou détruites.

Nétanyahou a défendu ce plan comme nécessaire pour la sécurité d’Israël, affirmant que le corridor sert de route de contrebande pour les armes. Cependant, les observateurs internationaux se demandent si un tel contrôle territorial s’aligne avec l’objectif déclaré d’Israël de démanteler le Hamas tout en évitant une occupation à long terme.

La position canadienne reflète une pression intérieure croissante pour adopter une position plus ferme sur le conflit. Un récent sondage de l’Institut Angus Reid montre que 68 pour cent des Canadiens estiment que le gouvernement devrait être plus affirmatif dans ses efforts pour un cessez-le-feu, avec un soutien transpartisan pour les préoccupations humanitaires.

Les implications économiques sont également importantes. Les analystes financiers préviennent qu’une instabilité régionale prolongée menace les chaînes d’approvisionnement mondiales et les marchés de l’énergie, avec des effets potentiels pour les investisseurs et exportateurs canadiens engagés dans le commerce au Moyen-Orient.

“La communauté internationale doit être absolument claire : Gaza est une terre palestinienne et restera une terre palestinienne,” a souligné Joly, renforçant l’engagement du Canada envers une solution à deux États malgré la réalité de plus en plus complexe sur le terrain.

L’Égypte, qui partage la frontière en question, a exprimé une forte opposition au plan d’Israël, le considérant comme une violation potentielle du traité de paix de 1979 entre les deux nations. Le Caire a joué un rôle crucial dans les négociations de cessez-le-feu et toute détérioration des relations israélo-égyptiennes pourrait compliquer davantage les efforts diplomatiques.

Alors que les conditions humanitaires à Gaza atteignent des niveaux catastrophiques avec plus de 36 000 victimes signalées depuis octobre, la question demeure de savoir si cette pression internationale coordonnée influencera les calculs militaires d’Israël ou ne fera que souligner le fossé grandissant entre le gouvernement de Nétanyahou et ses alliés traditionnels. Avec des leaders politiques canadiens de tous bords qui appellent à une action plus décisive, cette position diplomatique se traduira-t-elle par des progrès tangibles vers la fin de ce conflit dévastateur?

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