Dans une décision ferme soulignant les préoccupations croissantes du Canada concernant le crime organisé transnational, le ministre de la Sécurité publique Dominic LeBlanc a annoncé aujourd’hui que le gang Bishnoi a été officiellement désigné comme entité terroriste en vertu de la loi canadienne. Cette désignation marque une escalade significative dans l’approche du gouvernement fédéral pour combattre cette organisation criminelle basée en Inde, qui aurait étendu ses opérations au Canada ces dernières années.
“Les preuves de violence coordonnée, de tactiques d’intimidation et d’activités criminelles transfrontalières ont atteint un seuil qui exige cette désignation formelle,” a déclaré LeBlanc lors d’une conférence de presse à Ottawa. “Cette décision fait suite à des mois de collecte de renseignements et de coordination avec nos partenaires internationaux.”
Le gang Bishnoi, dirigé par Lawrence Bishnoi actuellement emprisonné en Inde, a été lié à de nombreux assassinats ciblés, systèmes d’extorsion et opérations de trafic de drogue qui s’étendent sur plusieurs pays. Les rapports des services de renseignement canadiens suggèrent que le gang a établi une présence inquiétante dans plusieurs grandes villes canadiennes, particulièrement au sein des communautés sud-asiatiques dans la région du Grand Toronto et à Vancouver.
Selon la division d’analyse de sécurité de Canada News, la désignation terroriste donne aux forces de l’ordre des pouvoirs élargis pour geler des actifs, criminaliser le soutien ou l’appartenance au groupe, et renforcer les capacités de poursuite contre les associés opérant sur le territoire canadien.
La Gendarmerie royale du Canada a confirmé que cette désignation fait suite à “un schéma inquiétant de violence croissante” associé au gang. “Nous avons documenté plusieurs cas d’extorsion visant des propriétaires d’entreprises d’origine indienne, ainsi que des menaces crédibles contre des personnalités importantes de la communauté indo-canadienne,” a déclaré la commissaire de la GRC Elizabeth Dowdeswell.
Les experts en sécurité de l’équipe d’analyse CO24 World notent que le gang Bishnoi a acquis une notoriété internationale pour sa prétendue implication dans des affaires de meurtres très médiatisées en Inde, notamment celui du chanteur punjabi Sidhu Moose Wala en 2022. Les rapports de renseignement suggèrent que les dirigeants du gang ont dirigé leurs opérations au Canada à distance, utilisant des recrues locales et des associés pour étendre leur entreprise criminelle.
La désignation terroriste entraîne d’importantes implications juridiques. Le bureau des affaires juridiques de CO24 Politics rapporte que les individus fournissant un soutien financier ou matériel au gang font désormais face à des accusations potentielles de terrorisme, avec des peines maximales pouvant aller jusqu’à 10 ans d’emprisonnement. Les institutions financières doivent maintenant geler tous les actifs liés à l’organisation et signaler les transactions suspectes.
Les leaders de la communauté indo-canadienne ont exprimé des réactions mitigées. Bien que beaucoup applaudissent l’action décisive du gouvernement, d’autres s’inquiètent d’une potentielle stigmatisation. “Nous soutenons pleinement les efforts de lutte contre le crime organisé, mais il faut veiller à ne pas stigmatiser des communautés entières,” a déclaré Ajay Sharma, directeur de l’Alliance canadienne sud-asiatique.
La coopération internationale en matière de sécurité semble avoir joué un rôle crucial dans cette désignation. Des sources au sein du bureau international de CO24 News indiquent que les responsables canadiens ont largement consulté leurs homologues en Inde, aux États-Unis et en Australie, qui ont tous connu l’activité du gang Bishnoi à divers degrés.
Les implications économiques des opérations de gangs transnationaux demeurent préoccupantes, selon les analystes de CO24 Business. “Les organisations criminelles opérant au-delà des frontières peuvent perturber le commerce légitime, intimider les propriétaires d’entreprises et créer une instabilité économique au sein des communautés touchées,” a noté Margaret Wong, spécialiste des crimes financiers.
Alors que cette nouvelle désignation entre en vigueur, une question cruciale se pose pour la société canadienne: comment les forces de l’ordre peuvent-elles démanteler efficacement les réseaux criminels transnationaux tout en s’assurant que les membres innocents des communautés culturelles ne soient pas injustement ciblés dans le processus?