Le Canada supprime les tarifs américains après des discussions Carney-Trump

Olivia Carter
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Dans un virage diplomatique significatif, le Canada a annoncé mardi qu’il éliminerait tous les tarifs de représailles imposés sur les produits américains, marquant une potentielle réinitialisation des relations commerciales entre les deux nations. Ce revirement politique radical survient seulement un jour après que le ministre canadien des Finances, Mark Carney, a tenu ses premières discussions avec le président élu Donald Trump, signalant l’empressement d’Ottawa à rétablir l’harmonie économique avec son plus grand partenaire commercial.

Le gouvernement canadien a révélé qu’il supprimera le contre-tarif de 10 % sur 1,2 milliard de dollars de produits américains en aluminium, une mesure initialement mise en œuvre en réponse aux tarifs de Trump de 2018 sur l’acier et l’aluminium canadiens. Cette décision représente la concession économique la plus substantielle d’Ottawa à ce jour avant le retour de Trump à la Maison Blanche en janvier.

“Nous agissons de manière proactive pour protéger les emplois canadiens et renforcer notre relation économique,” a déclaré Carney lors d’une conférence de presse à Ottawa. “Il ne s’agit pas simplement d’éliminer des tarifs, mais de positionner le Canada avantageusement alors que nous entamons un nouveau chapitre dans notre relation commerciale bilatérale.”

Les experts commerciaux considèrent ce timing comme stratégiquement calculé. Dr. Eleanor Richardson, analyste en commerce international à l’Université de Toronto, a confié à CO24 Business que “le Canada tente clairement de démontrer sa bonne volonté avant l’entrée en fonction de Trump, espérant influencer les prochaines négociations commerciales depuis une position de coopération plutôt que de confrontation.”

Les enjeux pour l’économie canadienne ne pourraient guère être plus importants. Les États-Unis représentent environ 75 % des exportations canadiennes, avec des chaînes d’approvisionnement intégrées couvrant les secteurs de l’automobile, de l’agriculture, de l’énergie et de la technologie. Toute perturbation de cette relation commerciale se répercuterait dans l’économie canadienne, affectant potentiellement des centaines de milliers d’emplois.

Le gouvernement Trudeau semble adopter une approche nettement différente de sa précédente confrontation avec les politiques commerciales de Trump. En 2018, lorsque la première administration Trump a imposé des tarifs en invoquant des “préoccupations de sécurité nationale”, le Canada a répondu par des contre-mesures équivalentes. Cette fois, Ottawa opte pour une conciliation préventive.

La réaction de l’industrie a été mitigée. L’association des Fabricants et Exportateurs du Canada a accueilli favorablement l’annonce, déclarant qu’elle “réduit l’incertitude pour les entreprises opérant dans les chaînes d’approvisionnement nord-américaines.” Cependant, certains syndicats ont exprimé des inquiétudes quant à l’abandon de leviers de négociation avant d’obtenir des concessions réciproques de Washington.

Cette décision fait suite à la rhétorique de campagne de Trump ciblant le Canada. En octobre, il a spécifiquement mentionné d’éventuels tarifs sur les produits canadiens, affirmant que les agriculteurs américains étaient “désavantagés” par les arrangements commerciaux actuels. En supprimant ces tarifs maintenant, le Canada tente peut-être de désamorcer des points potentiels de friction avant qu’ils ne dégénèrent en conflits commerciaux plus larges.

Carney, qui a assumé son rôle de ministre des Finances il y a quelques semaines à peine, a décrit sa conversation avec Trump comme “productive et tournée vers l’avenir.” Aucune des deux parties n’a divulgué de détails spécifiques sur ce qui a été discuté, mais les analystes politiques suggèrent que l’appel a probablement couvert la nature intégrée des chaînes d’approvisionnement nord-américaines et les avantages mutuels de relations commerciales stables.

La suppression de ces tarifs soulève une question cruciale pour les deux nations : ce geste préventif de bonne volonté du Canada établira-t-il une base pour une politique économique collaborative, ou préparera-t-il simplement le terrain pour d’autres demandes unilatérales de Washington? Alors que la relation économique entre ces alliés de longue date entre dans une nouvelle période de recalibrage, la réponse pourrait façonner le commerce nord-américain pour les années à venir.

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