Carney : Aucun accord équitable sur le commerce du bois d’œuvre entre le Canada et les États-Unis

Olivia Carter
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Le différend sur le bois d’œuvre qui dure depuis des décennies entre le Canada et les États-Unis continue de couver alors que le ministre canadien du Commerce, Mark Carney, a déclaré mercredi qu’une résolution équitable reste insaisissable. “Une entente qui fonctionne pour le Canada n’est pas encore sur la table,” a affirmé Carney sans détour lors d’une conférence de presse à Ottawa, signalant des frictions persistantes dans l’un des désaccords commerciaux les plus tenaces en Amérique du Nord.

Cette impasse représente le dernier chapitre d’un conflit commercial remontant aux années 1980, où les producteurs américains de bois d’œuvre ont à maintes reprises accusé leurs homologues canadiens de bénéficier injustement de subventions gouvernementales. Le différend a entraîné de nombreuses contestations juridiques, des accords temporaires et des milliards en droits de douane imposés aux producteurs canadiens.

“Nous avons mené des discussions constructives avec les responsables américains,” a expliqué Carney, “mais les propositions actuelles ne règlent pas les inégalités fondamentales qui désavantageraient les producteurs canadiens et les communautés qui dépendent du secteur forestier.” L’ancien gouverneur de la Banque du Canada a souligné que bien que le Canada reste engagé à résoudre le différend, il n’accepterait pas des conditions qui nuisent à son industrie forestière.

L’impasse survient à un moment particulièrement délicat pour les relations canado-américaines, les deux nations faisant face à des défis économiques complexes, notamment des pressions inflationnistes et des perturbations de la chaîne d’approvisionnement. Les analystes de l’industrie notent que les consommateurs américains supportent finalement le poids de ces tarifs par des coûts de construction plus élevés, un résultat particulièrement problématique pendant une crise nationale d’abordabilité du logement.

La Colombie-Britannique, qui représente environ la moitié des exportations canadiennes de bois d’œuvre vers les États-Unis, risque de perdre le plus si un accord n’est pas conclu. Le premier ministre David Eby a récemment décrit la situation comme “profondément préoccupante” pour les milliers de Britanno-Colombiens employés dans le secteur.

Le différend a pris une importance supplémentaire alors que les dirigeants politiques canadiens de tous les partis réclament une résolution avant la prochaine élection présidentielle américaine, craignant qu’un changement d’administration puisse compliquer davantage les négociations. Les critiques de l’opposition ont pressé le gouvernement d’être plus transparent concernant sa position de négociation et ses plans d’urgence si les pourparlers échouent.

Les données économiques révèlent l’impact concret de cette impasse : les producteurs canadiens font actuellement face à des droits moyens de 8,05 % sur les exportations de bois d’œuvre vers les États-Unis, coûtant à l’industrie environ 5,6 milliards de dollars depuis 2017. Malgré ces tarifs, les exportations canadiennes vers les États-Unis sont restées résilientes en raison de la forte demande de logements au sud de la frontière, bien que les marges bénéficiaires aient été considérablement comprimées.

“Le problème fondamental reste le protectionnisme américain masqué en application commerciale,” a déclaré Susan Yurkovich, présidente du Conseil du commerce du bois de la C.-B., qui a qualifié la position américaine de “déconnectée de la réalité économique et nuisible aux consommateurs des deux pays.”

Alors que les négociations se poursuivent, la question demeure : les voisins nord-américains peuvent-ils trouver un terrain d’entente sur le commerce du bois d’œuvre, ou ce différend vieux de plusieurs décennies continuera-t-il à créer de l’incertitude économique pour les communautés des deux côtés de la frontière qui dépendent d’un secteur forestier sain et prévisible?

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