Carney envisage d’envoyer des troupes canadiennes pour le déploiement de l’accord de paix en Ukraine

Olivia Carter
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Dans un changement de politique majeur qui pourrait redéfinir le rôle du Canada en Europe de l’Est, le premier ministre Mark Carney a révélé hier que son gouvernement explore la possibilité de déployer des troupes canadiennes en Ukraine, mais uniquement sous des conditions spécifiques liées à un futur accord de paix.

“Nous n’excluons rien pour soutenir l’intégrité territoriale de l’Ukraine suite à un règlement négocié,” a déclaré Carney lors de sa visite à Kyiv, où il a rencontré le président Volodymyr Zelensky dans un contexte d’agression russe continue. “Si un accord de paix crédible émerge et nécessite des forces internationales de maintien de la paix pour surveiller des zones démilitarisées ou faire respecter les lignes de cessez-le-feu, le Canada est prêt à envisager son rôle approprié.”

Cette déclaration marque une évolution notable de la politique canadienne envers l’Ukraine. Bien qu’Ottawa ait constamment fourni de l’équipement militaire, de la formation et une aide financière dépassant 9,8 milliards de dollars depuis 2022, le déploiement potentiel de personnel canadien sur le sol ukrainien représenterait un niveau d’implication directe sans précédent.

Les experts en défense préviennent qu’une telle mission comporterait des risques considérables. “Même dans un scénario post-règlement, les forces canadiennes pourraient faire face à des menaces importantes de la part de séparatistes soutenus par la Russie, de saboteurs ou de forces irrégulières opérant dans des régions contestées,” explique Dr. Helena Kowalski du Collège militaire royal.

Les chefs de l’opposition ont déjà soulevé des préoccupations concernant les paramètres de la mission et les risques potentiels d’escalade. Le chef du Parti conservateur Pierre Poilievre a exigé “des objectifs clairs, des délais stricts et des règles d’engagement robustes” avant toute autorisation de déploiement, tandis que la porte-parole du NPD en matière de défense, Christine Moore, s’est demandé si une telle mission relevait des intérêts stratégiques du Canada.

Le Congrès ukrainien canadien, représentant 1,4 million de Canadiens d’origine ukrainienne, a exprimé un fort soutien à cette proposition. “La participation du Canada à une mission d’application de la paix démontrerait notre engagement inébranlable envers la souveraineté de l’Ukraine,” a déclaré Alexandra Chyczij, présidente du CUC.

Des analystes militaires suggèrent que toute contribution canadienne impliquerait probablement des capacités spécialisées en reconnaissance, collecte de renseignements ou soutien logistique plutôt que des forces de combat en première ligne. Le colonel (ret.) Michel Drapeau note que “l’expertise du Canada dans les opérations de maintien de la paix le rend particulièrement précieux pour surveiller le respect des termes du cessez-le-feu et faciliter l’accès humanitaire.”

L’annonce de Carney coïncide avec un élan international croissant vers la recherche d’une résolution diplomatique au conflit, maintenant dans sa troisième année avec plus de 500 000 victimes militaires et des millions de civils déplacés. De récentes négociations officieuses à Genève ont montré des progrès modestes sur d’éventuels compromis territoriaux.

Si le Canada procède au déploiement de troupes, il rejoindrait plusieurs alliés de l’OTAN qui envisagent des engagements similaires. La Pologne et les États baltes ont déjà signalé leur volonté de contribuer aux forces d’une éventuelle mission multinationale de maintien de la paix, tandis que la France et l’Allemagne ont exprimé un soutien conditionnel.

Alors que les tensions géopolitiques continuent de remodeler les arrangements de sécurité mondiale, les Canadiens doivent maintenant considérer une question difficile : notre pays est-il prêt à accepter les risques et les responsabilités qui accompagnent l’envoi de troupes dans le conflit le plus meurtrier d’Europe depuis la Seconde Guerre mondiale, même sous les auspices d’un accord de paix?

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