Dans un geste audacieux signalant l’engagement de son administration envers le renouveau économique et la réforme démocratique, le Premier ministre Mark Carney a dévoilé hier matin à Rideau Hall son cabinet plus resserré et davantage ciblé. La cérémonie soigneusement orchestrée a présenté une structure gouvernementale qui équilibre ministres expérimentés et nouvelles perspectives, plus de la moitié des nommés étant nouveaux au Conseil des ministres.
“Ce cabinet représente l’extraordinaire diversité et le talent du Canada,” a déclaré Carney lors de la cérémonie d’assermentation. “Nous avons constitué une équipe prête à affronter les défis auxquels les Canadiens font face aujourd’hui—l’accessibilité au logement, l’amélioration des soins de santé, et une croissance économique qui profite à tous, pas seulement à ceux au sommet.”
Le cabinet simplifié, réduit de 38 à 30 ministres, reflète l’approche pragmatique de Carney en matière de gouvernance. Les portefeuilles économiques ont reçu une attention particulière, avec l’ancienne sous-gouverneure de la Banque du Canada, Carolyn Wilkins, nommée ministre des Finances—la première femme à occuper ce poste dans l’histoire canadienne. Interrogée sur ses priorités, Wilkins a souligné “la création d’une stabilité fiscale tout en investissant stratégiquement dans la prospérité future du Canada.”
L’abordabilité du logement, systématiquement identifiée comme une préoccupation majeure dans les sondages, semble recevoir une attention accrue dans la nouvelle structure. L’ancienne conseillère municipale de Toronto, Ana Bailão, prend la tête du ministère élargi du Logement et du Développement urbain, avec un budget et un mandat amplifiés pour accélérer la construction à l’échelle nationale.
“La crise du logement exige une action immédiate,” a déclaré Bailão aux journalistes. “Notre stratégie nationale globale coordonnera les efforts à tous les niveaux de gouvernement pour augmenter considérablement l’offre tout en protégeant l’accessibilité.”
Parmi les départs notables figurent plusieurs membres de longue date du cabinet qui ont annoncé qu’ils ne solliciteraient pas de nouveau mandat, créant ainsi de l’espace pour l’afflux de nouveaux talents. Les analystes politiques suggèrent que cela représente une réinitialisation stratégique pour un gouvernement cherchant à se distancer des difficultés politiques antérieures.
“La composition de ce cabinet révèle la philosophie de gouvernance de Carney,” a noté Dre Elizabeth Jensen, professeure de sciences politiques à l’Université McGill. “Il équilibre la continuité dans des domaines critiques comme les affaires étrangères avec des approches novatrices dans les portefeuilles où les Canadiens ont exigé une action plus efficace.”
La représentation régionale semble soigneusement calibrée, avec des ministres de chaque province et territoire. Le cabinet atteint la parité hommes-femmes, avec 15 femmes et 15 hommes nommés à des postes ministériels. De plus, sept ministres s’identifient comme minorités visibles et trois comme Autochtones, ce qui en fait l’un des cabinets les plus diversifiés de l’histoire canadienne.
La réorganisation élimine plusieurs ministères par consolidation, le Bureau du Premier ministre indiquant que cela simplifierait la prise de décision et réduirait les redondances bureaucratiques. Les critiques des partis d’opposition, cependant, ont remis en question la capacité d’un nombre ré