Carney et Trump discutent des échanges commerciaux 2025 au milieu des tensions tarifaires

Olivia Carter
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Dans une manœuvre diplomatique à haut risque qui a mis les industries canadiennes sur le qui-vive, le premier ministre Mark Carney s’est engagé dans des discussions préliminaires avec l’équipe de transition du président américain Donald Trump cette semaine, tandis qu’Ottawa maintient un silence manifeste sur d’éventuelles mesures de représailles contre les menaces de tarifs américains.

Ces discussions, que des sources décrivent comme “exploratoires mais tendues”, marquent le premier défi international majeur de Carney depuis son entrée en fonction. L’ancien gouverneur de la Banque d’Angleterre, dont les compétences économiques ont été au cœur de son attrait électoral, fait maintenant face à la tâche redoutable d’empêcher une guerre commerciale qui pourrait dévaster des secteurs clés d’exportation canadiens.

“Nous abordons ces conversations avec lucidité quant à la protection des intérêts canadiens,” a brièvement déclaré Carney aux journalistes après être sorti d’une réunion à huis clos à l’ambassade canadienne à Washington. “Mais ne vous y trompez pas – le Canada ne sera pas utilisé comme monnaie d’échange dans la stratégie commerciale américaine.”

L’équipe de transition de Trump a signalé à plusieurs reprises son intention d’imposer des tarifs douaniers généralisés pouvant atteindre 20% sur les produits canadiens, ciblant particulièrement les pièces automobiles, le bois d’œuvre et les produits agricoles. Ces menaces ont déjà provoqué une volatilité des marchés, le dollar canadien connaissant sa plus forte baisse hebdomadaire en 14 mois.

Les leaders industriels à travers le Canada sont de plus en plus préoccupés par l’apparente réticence du gouvernement fédéral à définir des mesures de représailles spécifiques. “Chaque jour sans une contre-stratégie claire nous coûte des millions en incertitude d’investissement,” a déclaré Maria Fernandez, directrice de la Coalition manufacturière canadienne, dans une entrevue exclusive avec CO24. “Nos homologues américains ont déjà des plans d’urgence – nous devons connaître les nôtres.”

Les analystes économiques des principales institutions financières canadiennes ont projeté des pertes potentielles dépassant 32 milliards de dollars annuellement si l’ensemble des tarifs proposés par Trump se matérialise. Le secteur automobile, déjà aux prises avec des défis complexes de chaîne d’approvisionnement, pourrait faire face à une perturbation catastrophique dans les centres manufacturiers du sud de l’Ontario.

En coulisses, des sources au sein d’Affaires mondiales Canada confirment que des équipes spécialisées en commerce ont préparé des options de réponse détaillées, y compris des contre-tarifs ciblés sur les importations américaines qui toucheraient stratégiquement des régions politiquement sensibles aux États-Unis. Ces mesures restent toutefois scellées dans les cahiers d’information ministériels, tandis que le gouvernement Carney poursuit des solutions diplomatiques.

“Dévoiler notre jeu de représailles trop tôt serait une erreur stratégique critique,” a expliqué l’ancien ambassadeur canadien aux États-Unis, David McNaughton. “Carney comprend la chorégraphie délicate des négociations internationales – parfois, ce que vous ne dites pas publiquement a plus de poids que ce que vous dites.”

Les enjeux vont bien au-delà des impacts économiques immédiats. La chaîne d’approvisionnement intégrée nord-américaine, soigneusement cultivée depuis l’accord de libre-échange original de 1988, fait face à une fragmentation sans précédent. Les entreprises canadiennes ont investi des milliards dans des opérations transfrontalières qui dépendent de structures tarifaires prévisibles.

La vice-première ministre Chrystia Freeland, qui a dirigé les négociations de l’ACEUM du Canada pendant la précédente administration Trump, a rejoint l’équipe de négociation de Carney, apportant une précieuse connaissance institutionnelle des modèles de négociation de Trump. “Nous avons déjà navigué avec succès dans ces eaux,” a noté Freeland, “et nous défendrons les intérêts canadiens avec la même détermination.”

Les leaders d’affaires dans les secteurs économiques potentiellement ciblés par les tarifs de Trump ont appelé à la cohésion à travers le spectre politique canadien. Le chef de l’opposition conservatrice, Pierre Poilievre, a promis un soutien conditionnel à l’approche de Carney, bien qu’il ait critiqué le gouvernement pour ne pas avoir élaboré des plans d’urgence plus tôt.

“Il ne s’agit pas de politique partisane – il s’agit de protéger les emplois canadiens et la souveraineté économique,” a déclaré Poilievre pendant la période des questions. “Le gouvernement aura notre soutien pour tenir bon face à ces menaces tarifaires, mais les Canadiens méritent de la transparence quant à notre stratégie de réponse.”

Alors que les négociations se poursuivent à huis clos, la question fondamentale demeure : la relation économique du Canada avec son plus grand partenaire commercial survivra-t-elle à la pression renouvelée du virage protectionniste américain, ou sommes-nous témoins du début d’un découplage profond qui remodèlera le commerce nord-américain pour les décennies à venir?

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